Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
...:::Ansible:::...

...:::Ansible:::...

Tous les territoires de l'imaginaire, en vitesse supra-luminique. Chroniques sur le cinéma, la littérature, les jeux, séries TV, bandes dessinées.

Publié le par Spooky
Publié dans : #Films

 

Cage est un militaire. Ou disons plutôt un spécialiste marketing déguisé en militaire. Alors quand il est "piégé" par un colonel britannique pour faire partie de la première vague d'invasion de la France pour reprendre l'Europe aux Mimics, la panique commence à l'envahir. Lui, le génie qui a érigé la combattante d'élite Rita Vrataski en véritable égérie, se retrouve bien ennuyé dans cet exosquelette de combat avec une mitrailleuse verrouillée... Et encore plus interloqué lorsque, après avoir abattu un Mimic bleuté, il est éclaboussé par son sang, qui lui ronge les chairs, meurt, et... se réveille au début de la journée, toujours embringué dans une expédition qui va mal se passer...

 

Mais qu'est-ce qu'un Mimic, me demanderez-vous ? Eh bien il s'agit d'une entité extraterrestre, ou plutôt de l'une de ses ramifications, qui ressemble vaguement à un plat de nouilles sombres avec des crocs au milieu. Ils ont débarqué sur Terre quelques mois plus tôt, apportés par des météorites. Depuis ils font régner la terreur, et l'Europe a été envahie. Ils semblent imbattables, mais les forces alliées sont décidées à leur porter un coup fatal en organisant un nouveau Débarquement sur les plages de Normandie (mais oui, et ce film sort 70 ans après le "vrai" !). Sauf que que Cage va vite se rendre compte que leurs adversaires étaient au courant de cette attaque, qui va se révéler un véritable massacre. Dès lors il va tenter d'influer sur le cours de la bataille, de prévenir ses supérieurs du danger (oh mon dieu, mais des tas de soldats vont mourir !). Il va d'ailleurs se rendre compte que le salut passe par la combattante Rita Vatarski, et va s'efforcer de la convaincre de son statut très particulier pour qu'elle 'laide à influer sur le cours des évènements.

 

 

Edge of tomorrow est donc un mélange entre Starship Troopers (pour la lutte contre un ennemi extraterrestre) et Un jour sans fin (pour le reboot du héros, jusqu'à ce qu'il arrive à ses fins... ou pas). Le réalisateur Doug Liman, avec ses scénaristes Christopher Mc Quarrie et les frères Butterworth, se sont basés sur un roman de Hiroshi Sakurazaka, en y saupoudrant de l'humour (les fameux reboots), tout en préservant une bosse dose d'action, un peu bourrine parfois. A ce titre le dernier tiers est très BOUM BOUM BOUM, mais il s'agit d'une guerre. Le parallèle avec le Débarquement de 1944 en Normandie n'est pas anodin, et le fait que le film sorte 70 ans après, à quelques jours près, non plus.

 

Mais une fois le film terminé, que reste-t-il ? Pas grand-chose. Un actioner mâtiné de SF très correct, bien filmé, pas trop mal interprété (on oublie même parfois que c'est Tom Cruise le héros, c'est dire), avec une fin trop "happy end" qui gâche un peu le plaisir...

 

Un film pop-corn, en quelque sorte.

Spooky

Voir les commentaires

Publié le par Spooky
Publié dans : #Livres
La Patience du Diable

Le Mal peut-il contaminer ceux qui le traquent ?

Un go-fast pris en flag qui transporte bien pire que de la drogue…

Deux ados qui tirent sur les passagers d’un TGV lancé à pleine vitesse…

Des gens ordinaires découverts morts… de terreur.

Le Diable mène le bal, le monde est devenu fou.

Lieutenant à la Section de Recherche de Paris, Ludivine Vancker comprend bientôt qu’un fil sanglant relie ces faits divers. Rien ne pourra l’empêcher de remonter la piste à sa source. Aux racines de la peur.

J'avais beaucoup aimé La Conjuration primitive, sortie il y a un an, du même auteur. Celui-ci s'y montrait audacieux, novateur, surprenant, du moins pour l'amateur de thrillers que je suis. Cette Patience du Diable en est la suite, mettant en scène les mêmes personnages, cette cellule de la Section de Recherche de la gendarmerie nationale, avec au premier plan une jeune enquêtrice du nom de Ludivine Vancker.

Le schéma de ce roman est plus classique que le précédent, la construction oscillant entre actes de barbarie/terrorisme et enquête plus ou moins raisonnée, jusqu'à un climax dans le dernier quart, ou plutôt deux, où les protagonistes frôlent le vide et la mort. Mais ce qui est intéressant c'est que Chattam tisse, roman après roman, une sorte de toile narrative, qui lui permet de diffuser sa théorie d'un désordre total potentiel. Ce qui arrive à Ludivine lui permet d'étayer sa théorie en filigrane. Son prochain roman pourrait ainsi s'appeler Les Graines du Chaos, ou Les Germes de la Discorde, voire La Moisson des Ombres, si le monde finit par verser dans le chaos...

La fin de la Patience du Diable lui permet également de pouvoir faire revenir certains personnages par la suite, un en particulier, qui comme il le révèle dans ses remerciements, a déjà été présent dans un de ses anciens écrits, et pourrait faire son retour sous une autre forme et un autre nom, un procédé cher à Stephen King, idole de son homologue français, avec la figure de Randall Flagg.

A suivre, donc.

Spooky

Voir les commentaires

Publié le par Spooky
X-Men: Days of Future Past

Années 2020. L'Humanité est à l'aube de sa disparition. Les Sentinelles, robots géants initialement créés pour traquer et détruire les mutants, ont attaqué des humains voulant les aider, et entraîné le monde dans le chaos. Retranchés dans les montagnes au coeur de la Chine, les X-Men voient leur fin arriver, lorsque Kitty Pryde leur explique qu'elle est capable de faire partir l'un d'entre eux dans le passé pour empêcher l'évènement ayant déclenché la production à grande échelle de ces Sentinelles, à savoir l'assassinat par Mystique la métamorphe de Bolivar Trask, l'industriel à l'origine des Sentinelles, avec l'aide des ennemis d'alors, Charles Xavier et Magneto. Mais le voyage risque d'être extrêmement éprouvant pour celui qui repart dans le passé, et seul Wolverine est suffisamment résistant pour le faire.

Ce nouvel opus était annoncé comme une sorte de blockbuster ultime, rempli de super-héros, réunissant en outre les deux "générations" de X-Men aperçues précédemment l'espace de quatre films, une prouesse scénaristique due au voyage dans le temps.

Disons-le tout net, il y a pas mal d'incohérences et d'anachronismes dans le film. Comment, dans le passé, l'assassinat de Trask peut-il empêcher la future traque des mutants, alors même que sa création a la même finalité, même si le Congrès refuse de le financer ? Le scénario prend place en grande partie en 1973, une époque où le baladeur, l'alimentation électrique sans fil et l'étude de l'ADN ne sont encore que des projets, au mieux... Des invraisemblances qui risquent de décevoir de nombreux spectateurs.

A côté de ça, il faut avouer que ce cinquième épisode ne manque pas de souffle. Les scènes d'action sont toujours bien gérées, même si les Sentinelles manquent un peu d'épaisseur à mon sens. Comme dans le deuxième épisode avec Diablo, le réalisateur Bryan Singer offre une magnifique scène à Vif-Argent, cette fois-ci avec beaucoup d'humour, et... un bel anachronisme. Un Vif-Argent que l'on ne verra quasiment plus par la suite, et c'est bien dommage ; gageons que sa présence, ainsi que celle de sa soeur surnommée la Sorcière Rouge dans la scène post-générique d'Avengers leur promet une place de choix dans le prochain épisode de l'une ou l'autre des franchises... A côté de cela, outre les classiques Storm, Cyclope, Jean Grey, Le Fauve, Rogue , Iceberg, Pyro, Colossus, Havoc, le Crapaud, on trouve de "nouveaux" mutants, tels que Bishop, Blink ou Warpath. Rajoutez à cela le Président Nixon, le capitaine William Stryker... Un casting énorme, même si l'histoire est centrée sur 4 ou 5 personnages principaux.

Le récit est dense, complexe, encore une fois centré sur la menace que représente (ou pas) les mutants. Les enjeux des uns ou des autres nécessite des effets spéciaux colossaux, comprenant des dizaines de Sentinelles (versions 1973 et 2020), un stade de football, ou des rafales de feu ou de glace. Il se passe beaucoup de choses, pas forcément bien gérées par Singer : certaines séquences, comme la prise de décision d'aller dans le passé, sont expédiées, d'autres tirent en longueur. Les bonus DVD et Blu-ray devraient comporter pas mal de scènes coupées à fort potentiel, comme souvent dans ce genre de film. Et le scénario jongle entre deux époques : l'attaque des Sentinelles dans le futur et la quête de Wolverine dans le passé. Pour ma part j'ai trouvé que l'ensemble se tenait à peu près, sans tenir compte des incohérences. Ce n'est qu'à froid qu'elles me sont apparues peu à peu. Et attention, je vous mettrai un gros [SPOILER] en fin d'article, après ma signature pour vous parler du futur de la franchise...

Au centre de l'intrigue, outre Wolverine qui est définitivement le héros de la série, se trouve Mystique. Partagée entre son désir fou de sauver les mutants de l'extinction auxquels ils sont voués de par la tendance de l'opinion, et son amour fraternel (ou pas) pour Xavier, elle est le véritable moteur de l'intrigue. Et pour l'incarner, il fallait quelqu'un de plus expressif et talentueux que la sculpturale Rebecca Romijn-Stamos. Pour la version jeune de la métamorphe à peau bleue, c'est donc Jennifer Lawrence qui s'y colle depuis First Class. Et ça marche bien, elle parvient à faire passer son jeu sous son maquillage pourtant assez lourd. L'ensemble du casting est plutôt bon, un grand nombre étant d'ailleurs rodé à leurs personnages depuis deux films au minimum.

Le récit est complexe, d'autant plus qu'il comporte des "easter eggs", terme intraduisible en français, mais que l'on pourrait définir comme des éléments discrets mais appelant des éclaircissements ou des développements dans la suite de la franchise... Ainsi nous parle-t-on de l'assassinat de Kennedy, de l'ascendance de Vif-Argent, clin d'oeil aussi au Watergate, références à Star Trek, Terminator, Ken le Survivant (mais oui !)... A noter qu'ici Stan Lee ne fait pas de cameo, mais Chris Claremont et Len Wein, auteurs du comic-book dont est tiré le film, apparaissent furtivement. Sur le plan marketing, les créatifs de chez Fox ont mis le paquet, par exemple en créant un site viral consacré à Magneto et JFK, ainsi qu'un faux site présentant Trask Industries, ses innovations technologiques et tout un chapitre consacré à la mutation.

Tourné entièrement en caméra 3D, le film s'avère très regardable dans cette version. Au final, s'il ne s'agit pas du meilleur film de la franchise, surtout à cause d'anachronismes et d'incohérences (même si on est loin de Prometheus), ce DoFP est un excellent moment de cinéma, riche en scènes spectaculaires et en rebondissements, jouissant d'une véritable écriture complexe et à tiroirs. Le réalisateur a déjà annoncé la sortie du volet suivant de la franchise, X-Men Apocalypse, prévu dans les salles en mai 2016.

Spooky

[SPOILER] Attention, la fin du film risque de déplaire à nombre de personnes, puisque la résolution du problème par Wolverine dans le passé efface nombre de choses, y compris ce qu'il s'est passé dans les trois premiers films de la franchise. Et oui, des personnages disparus reviennent... De quoi favoriser un reboot de la franchise s'il y a "besoin"...

Autre élément, la traditionnelle scène post-générique fait le lien avec le prochain film, programmé pour dans deux ans, et met en scène un personnage majeur de la série...

[/ FIN SPOILER]

L'une des affiches teaser de Trask Industries

L'une des affiches teaser de Trask Industries

Voir les commentaires

Archives

Articles récents

Hébergé par Overblog