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...:::Ansible:::...

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Tous les territoires de l'imaginaire, en vitesse supra-luminique. Chroniques sur le cinéma, la littérature, les jeux, séries TV, bandes dessinées.

Publié le par Spooky
Publié dans : #Fictions

Pour rendre un petit hommage à une personne que lui et moi aimons bien, l'ami pierig avait depuis quelques temps réalisé un chouette dessin le représentant en plantigrade. M'ayant demandé de rédiger un texte pour l'accompagner, je mis du temps à l'écrire, la récente crise d'inspiration ne m'ayant pas aidé. Puis un jour c'est sorti, et plutôt que de rédiger une sorte de note zoologique hasardeuse, et comme je ne suis pas sûr de mon humour, mon récit a très vite dévié vers le suspense, voire l'horreur, même si le récit se termine e façon opportune. Comme une nouvelle fois nous avons collaboré, c'est donc le texte, dont je suis moyennement satisfait au final, ainsi que l'illustration que je vous livre. Vous trouverez la même chose sur le blog de pierig. Une fois de plus, bonne lecture.

 

Spooky.

 

http://i30.photobucket.com/albums/c302/pierig/MacArthurOurscoulblog.jpg Observons le Didier dans son habitat naturel…

 

Pour ce faire, rendons-nous dans les hautes Fagnes, cette région sauvage où peu de personnes saines d’esprit osent s’aventurer…

 

Après la Baraque à Michel, une auberge fagnarde qui marque la limite de la civilisation, enfonçons-nous dans les bois touffus. Attention où vous mettez les pieds, des bornes-frontières et des tourbières sont encore des pièges pour les promeneurs inattentifs. Bientôt vous entendez un chuintement ténu, qui bientôt se transforme en murmure persistant. C’est le Baheyon, une rivière à l’aspect tranquille mais qui abrite des habitants redoutables. Encore une petite heure de marche, et votre pas se fait plus furtif, car vous approchez du territoire de chasse d’une créature unique.

 

Vous vous arrêtez, car vous avez entendu des bruits étranges. Vous tendez l’oreille. Oui, c’est bien un mélange de murmures étouffés, de bruits de mastication et d’éructations ursines. Pas de doute, un spécimen du Didius mac arthurus, surnommé Didier, est proche. Doucement vous vous approchez au sein des fougères qui bouchent la vue, en prenant garde à ne pas briser de brindille sous vos pas. Bientôt une clairière s’ouvre à vous, et il vous faut un examen approfondi de l’endroit pour repérer l’animal sauvage, tant son pelage se fond avec le décor. Mais il est bien là, vous l’avez trouvé.

 

D’une taille comparable à celle d’un grand homme, c'est-à-dire haut de six bons pieds, le plantigrade, qui vous tourne le dos, porte une abondante fourrure brune, parsemée de taches plus sombres, l’ensemble pouvant rappeler vaguement une chemise à carreaux de trappeur du Grand Nord. Les traces de différents combats ou repas subsistent encore ça et là sur la robe massive. Le Didier ne se lave pas souvent. Les éructations, les mouvements irréguliers de la tête ainsi que la position des pattes puissantes de l’individu suggèrent que l’animal est en train, justement, de déguster son dernier repas. L’instant est rare, vous ne souhaitez pas le gâcher.

 

Soudain la créature semble marquer une pause dans son festin. Elle se tourne légèrement pour humer l’air. Vous apercevez son groin difforme et l’un de ses petits yeux malins. Son appendice nasal se retrousse à plusieurs reprises. Vous vous rendez soudain compte que le vent, très léger, souffle dans votre dos. Erreur monumentale de la part d’un chasseur ou d’un scientifique…

 

Le Didier, visiblement un mâle en pleine possession de ses moyens, se tourna alors vers vous. Ses babine se retroussèrent hideusement pour découvrir des crocs d’une quinzaine de centimètres de long. Une langue sombre vint marquer l’intérêt du prédateur pour votre personne. Depuis plusieurs minutes, votre raison vous hurle de fuir à toutes jambes. Mais vous ne pouvez pas. Ce moment est tout simplement le sommet de votre carrière. Votre rencontre avec une créature légendaire… Qui va probablement faire de vous son dessert, puisqu’elle se met à quatre pattes, puis galope dans votre direction.

 

Vous n’avez aucune chance.

 

Vous êtes mort.

 

Mais heureux.

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M
<br /> <br /> Grumpff !!!<br /> <br /> <br /> <br />
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S
<br /> <br /> Aïe il est sur mon blog ! Fuyons !<br /> <br /> <br /> <br />
S
<br /> <br /> faut faire pêter le lien sur le site de cet article ;) !!!<br /> <br /> <br /> <br />
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S
<br /> <br /> fait ;)<br /> <br /> <br /> <br />
G
<br /> <br /> Héhé, c'est bien le MacArthur auquel je pense, celui qui ne dévore pas simplement de la barbaque en blouse, mais aussi quelques planches cartonnées ?<br /> <br /> <br /> Sinon le texte est bien sympathique (y'a juste un léger problème sur les temps du dernier paragraphe, Spooky ;) ), de même que le dessin.<br /> <br /> <br /> <br />
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S
<br /> <br /> en fait, comme la quasi-totalité de ce que j'écris, ce n'est que très peu relu... Peut-être qu'en remaniant un peu ce texte rentrerait dans le concours Autres-Mondes en cours, tiens...<br /> <br /> <br /> <br />
P
<br /> <br /> Très réussi le dessin ^^<br /> <br /> <br /> Sinon, merci encore pour le prêt de ta plume ... <br /> <br /> <br /> <br />
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S
<br /> <br /> Pas de souci :)<br /> <br /> <br /> <br />

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