Le ciel est rouge,
La terre est bleue.
Les rochers bougent,
Jamais il ne pleut.
Tel est ce monde
Où règne le joug du cimier
Livré aux affres de la fronde
Qui profite aux fermiers.
Dans un déchaînement sans fin
Des monstruosités barbares
De jurons baroques et chagrins
Défilent de lourdes gabarres.
des hommes coiffés et masqués
De crânes d'animaux et d'insectes,
Des animaux d'alliages casqués,
Se battaient de manière inepte.
Les masses d'arme écrasaient
Les haches et les épées estropiaient
Et la terre le sang buvait.
Les buccins les assauts sonnaient.
Soudain le ciel tonna, arrêtant
Les combattants dans leur folie suicidaire ;
De l'infini tombèrent des boules brillantes
Entourées et serties d'une aura polaire.
Les engins n'explosèrent pas au sol
Mais en sortirent des êtres différents
Qui enseignirent la sagesse et son rôle
A quelques initiés au visage déférent.
A présent je suis le seul survivant
De cette race venue du fond de l'éther
Et je lègue de mon vivant
Mon savoir aux hommes de la Terre.
4 octobre 1993.
(Note : la publication de de poème marque la fin de cette série, bientôt le retour de "vrais" billets.)