Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
...:::Ansible:::...

...:::Ansible:::...

Tous les territoires de l'imaginaire, en vitesse supra-luminique. Chroniques sur le cinéma, la littérature, les jeux, séries TV, bandes dessinées.

Publié le par Ansible
Publié dans : #Livres

Ca commence par une scène connue : un jeune homme se réveille dans un hôpital désert. Au-dehors, toute vie semble avoir déserté Londres. Puis peu à peu il apprend qu’une abomination s’est abattue sur le monde. Ca vous rappelle l’ouverture du film 28 jours plus tard ? C’est normal, Danny Boyle, son réalisateur, cite régulièrement John Wyndham comme l’une de ses inspirations. Wyndham, l’un des meilleurs écrivains de SF anglaise de l’après-guerre. Ici la catastrophe a pour cause une curieuse pluie de météorites qui a provoqué la cécité chez tous ceux qui l’ont contemplée. Et pour principaux bénéficiaires les triffides, des plantes dotées d’un aiguillon mortel, mais qui semblent également avoir d’étranges capacités… Une intelligence ?

Le Jour des Triffides est donc un récit de survie, en même temps qu’un récit initiatique. Ceux qui ne sont pas devenus aveugles doivent-ils aider à tout prix les autres ? Ou au contraire les laisser à l’abandon pour que s’opère une sélection « naturelle » ? L’auteur ne tranche pas, préférant montrer les deux aspects.
Ce roman est un classique « ancien » de la SF, puisqu’il date de 1951. En pleine période de Guerre froide, à l’époque où chaque écrit parlant d’un ennemi désigne clairement celui qui se trouve de l’autre côté du Détroit de Bering. Mais, alors que certains autres récits du même auteur (Le péril vient de la mer, Les Coucous de Midwich (adapté plusieurs fois au cinéma sous le titre Le Village des Damnés…) – certes plus tardifs - font preuve d’une certaine modernité dans le ton, dans les éléments traités, celui-ci se montre plutôt engoncé dans des sous-intrigues démodées, comme cette histoire d’amour à l’eau de rose qui sert de moteur sur un tiers du roman. Par contre, c’est une adolescente qui prend les choses en main à un moment, peut-être parce que l’auteur se lassait du ron-ron dans lequel il s’était installé.




Pour le reste, c’est un survival d’assez bonne tenue, un peu naïf sur certains aspects (la traditionnelle accusation des Russes, le peu de « survivants »…). Si vous êtes amateur(trice) de ce type de récit, c’est tout de même un classique que Terre de Brume et Folio SF ont eu l’heureuse idée de rééditer (ou d’exhumer) après deux ou trois décennies de statut d’introuvable.

Spooky.
Commenter cet article
L
J'ai longuement hésité avec cet ouvrage dans les mains à la librairie. C'est finalement la date d'édition qui me l'a fait reposé.Ai-je eu tort ? Peut-être...
Répondre
S
ArzaK > i tu es amateur de ce genre de vieilleries, tu devrais bcp aimer !
Répondre
A
C'est marrant, j'ai acheté l'édition Folio SF le mois dernier! Pas encore lu. Mais vraiment envie, car j'avais adoré les coucous de Midwich du même auteur.
Répondre
S
Erwelyn > Prendre un café ensemble un de ces quatre ?
Répondre
E
C'est marrant de voir qu'on n'a pas eu la même perception : http://www.librairiesoleilvert.com/article-25763207.htmlL'histoire d'amour "à l'eau de rose" est selon moi à calquer sur l'intrigue de Wells, dont il faut se souivenir que le héros, séparé de sa femme au moment de l'invasion martienne, tente de la rejoindre. De plus, je ne le trouve pas démodé dans son style et toutes les reflexions qui étayent le récit sont d'une intemporalité sans faille. Quand à Boyle et son film 28 jours plus tard, il est vrai que j'y ai de suite pensé en lisant certains passages. Mais je ne savais pas qu'il s'en était inspiré. Donc, là ça me conforte dans mes associations souvent délirantes. Pour l'aspect politique, je n'ai pas d'avis ; en dehors de la date de rédaction du livre qui peut obligatoirement ramener à la Guerre froide, je trouve le récit plutôt intelligent, sans à priori, puisque quelque soit le choix du héros ou de ceux qui l'entoure, la position contraire est également valable, probable. Le personnage de Coker est sûrement le plus fort psychologiquement, puisque parti d'un constat, il accepte d'évoluer et de revoir ses positions, jusqu'à même s'excuser. Je dirais que la notion de roman initiatique se confirme surtout pour se personnage annexe.Bon ben ces réflexions supplémentaires vont venir enrichir ma première critique. Que faire d'autre ?
Répondre

Archives

Articles récents

Hébergé par Overblog