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...:::Ansible:::...

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Tous les territoires de l'imaginaire, en vitesse supra-luminique. Chroniques sur le cinéma, la littérature, les jeux, séries TV, bandes dessinées.

Résultat pour “communauté de l'anneau

Publié le par Spooky
Publié dans : #Films

http://famousmonsters.com/wp-content/uploads/2012/11/hobbit-550x340.jpg

 

Et oui, vous pouvez écouter toute la musique du premier volet du Hobbit, Un voyage inattendu, derrière ce lien. Attention, pas morceau par morceau, mais en écoute continue... Qu'en pensez-vous ? Moi je trouve le score de base très proche de celui du Seigneur des Anneaux...

 

Autre écoute audio, celle du roman lu par Dominique Pinon. Cette fois-ci je passe par le forum de l'excellent site Tolkiendil, dont j'espère vous parler prochainement.

 

Et pour finir sur le plan de la musique, n'oublions pas cette version de Bilbo Baggins par Leonard Nimoy, alias Mr Spock dans Star Trek. (c'est n'importe quoi ce lundi matin, je vous l'accorde)

 

Spooky.

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Publié le par Ansible
Publié dans : #Films


Bien avant que Peter Jackson adapte avec succès Le Seigneur des Anneaux au cinéma, nombreux sont les fans de son oeuvre qui ont essayé de s'y coller, sans succès. Ce 3 mai 2009 a été la sortie officielle d'un film assez remarquable sur internet : The Hunt for Gollum est un film de fans pour les fans, diffusé à titre entièrement gratuit. Alors alors, de quoi ça parle ?
Il se place juste avant l'intrigue principale du Seigneur des Anneaux, au moment où Aragorn est mandaté par Gandalf pour retrouver l'Anneau. Il suit les traces d'une créature étrange, un Hobbit vivant de façon sauvage, amateur de poisson et d'enfants dans le berceau. Vous l'avez deviné, il s'agit de Gollum. Mais Aragorn n'est pas seul à traquer l'étrange créature...
Sur ce canevas tout simple, une équipe de fans s'est amusé à tourner un moyen-métrage (moins de 40 minutes) avec un budget de 3 000 Livres sterling (environ 4 500 euros), qu'elle a mis gratuitement en ligne, en accord avec les ayant-droits de Tolkien.
On est très vite happé par ce moyen-métrage. Malgré le manque de moyens, l'équipe a su fair epreuve de pas mal de talent. Le réalisateur en premier, Chris Bouchard, qui arrive à faire de très jolis plans avec pas grand-chose, à créer une véritable ambiance. Bien sûr, la plupart des plans sont réalisés dans une forêt relativement banale, mais l'ambiance y est. Les acteurs, notamment celui qui interprète Aragorn, se débrouille pas trop mal, même s'il imite par moments un peu trop Viggo Mortensen, l'interprète du rôle au cinéma. La musique, calquée sur les partitions d'Howard Shore, est elle aussi au diapason. Bien sûr, il y a des trucs un peu gênants, comme cette scène avec Arwen qui tombe un peu comme un cheveu sur la soupe, et ces Elfes au maquillage un peu raté, mais les défauts sont  minoritaires par rapport aux qualités de ce moyen-métrage.

En résumé ? Un petit film plutôt bien foutu, dont l'intérêt scénaristique est très réduit, mais fort sympathique. Mais où est-ce qu'on peut voir ce petit film ? Mais ici pardi !

Spooky.


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Publié le par Spooky
Publié dans : #Jeux

196.jpg

 

Depuis 2007, une équipe de passionnés, programmateurs et graphistes 3D, bossent sur le moteur du jeu video Oblivion pour créer ni plus ni moins que le monde complet des Terres du Milieu de Tolkien pour le rendre jouable à la manière d'un Elder Scrolls, la série dont fait partie Oblivion.

Depuis le sortie de Skyrim, l'équipe vérifie qu'ils peuvent transposer leur projet dans sa structure et son moteur graphique et c'est visiblement bien le cas. Ils continuent donc leur boulot et peut-être un jour aura-t-on un énorme jeu mi-Skyrim mi-Oblivion dans les fantastiques décors des Terres du Milieu.

 

Vous pouvez voir ici la démo du jeu, qui a tout de même 18 mois.

 

Pour ceux qui seraient allergiques à la langue de Shakespeare, ou qui auraient la flemme de lire la page mise en lien, voici quelques points forts :

- la possibilité de vivre l'intégralité de l'intrigue du Seigneur des Anneaux dans la peau de Frodo, le Porteur de l'Anneau (enfin, la partie qui le concerne, puisqu'à un moment nous suivons plusieurs groupes)

- une carte de la Terre du Milieu 7 fois supérieure à celle de Cyrodiil (renseignements pris, il s'agit de la province fictive dans laquelle prend place l'action du jeu Oblivion).

- une reconstitution de l'ensemble des armes et des armures du monde de Tolkien

- beaucoup de quêtes en plus de celle que poursuit Frodo

- la possibilité de prendre part aux batailles mythiques, telles que celle du Gouffre de Helm et celle des Champs du Pelennor

- toutes les créatures, de Bill le Poney au méchant Balrog

- la possibilité de jouer 10 races (à titre de comparaison, le Seigneur des Anneaux Online n'en proposait que 4 en mode "classique"...

 

Mon avis : le projet semble louable, mais mis à part la promesse d'une immersion peut-être plus forte, je ne vois pas trop ce que ce jeu pourrait apporter de plus que ce qui existe déjà... De même, la vacuité sur le roleplaying ne plaide pas forcément en leur faveur, tout en montrant leur candeur... Pour ma part je ne trouve pas les textures d'une qualité folle, les couleurs trop flashies, et l'image me semble un peu saccadée. Par contre au niveau de la fidélité à l'oeuvre originale (tout en prenant appui sur les visuels des films de Peter Jackson) semble plutôt bonne. Des avis ?

 

Merci à Ro pour le lien et quelques commentaires.

 

Spooky

 

(merci à pierig pour l'aide technique)

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Fictions

 

Si vous êtes un(e) habitué(e) du présent blog, vous connaissez toutes et tous l'affection, pour ne pas dire la vénération que je porte au Seigneur des Anneaux. Comme toute oeuvre culte ou d'importance, celui-ci a généré des études, des parodies et toutes sortes d'adaptations. Et comme d'autres, j'ai écrit des fanfics, c'est à dire des histoires se situant dans le même univers. 



Aujourd'hui je vais vous parler de l'une d'elles, non de ma plume, mais de celle de Kirill Eskov, un savant russe spécialiste des araignées polaires (oui, ça existe, visiblement). Figurez-vous qu'en grand amateur de l'oeuvre de Tolkien, il a trouvé dommageable que celle-ci ne traite que d'un côté de l'histoire, celle des "vainqueurs" de la Guerre de l'Anneau. Au départ pour s'amuser, il a écrit une sorte d'histoire en miroir, dont les héros sont des Orcs et des Trolls. Et puis grâce à ses qualités d'écriture, le bouche à oreille a fonctionné, son roman a été publié en Russie, puis traduit en plusieurs langues. Mais pas en France. La cause est sans doute l'action des ayant-droits du Professeur, en colère que le roman d'Eskov écorne certains personnages symboliques de l'oeuvre originale.

 

Mais ayant entendu parler de ce roman, une association de passionnés a décidé de rassembler des fonds afin de financer cette traduction en français, pour une diffusion confidentielle. Mais le projet est plus ambitieux : à cela s'ajoutent un jeu de rôle, une cartographie originale (Eskov situe l'essentiel de l'action dans des régions peu explorées par Tolkien), le tout étayé par une Encyclopédie. Un projet relativement ambitieux, qui veut rendre justice à la qualité du roman tout en ajoutant une nouvelle pierre à l'univers tolkienien étendu, fût-il non officiel.

 

Mais de quoi Le Dernier Anneau parle-t-il ? Dans cette version alternative, le Mordor est une contrée accueillante, florissante, éclairée. L'Anneau unique n'est qu'un artefact sans pouvoir. Aragorn n'est qu'un pantin aux ordres des Elfes, qui essaient d'étendre leur influence sur la Terre du Milieu. Le récit commence avec deux soldats orcs, Khaladdin et Tserleg, qui fuient les combats et sauvent Tangorn, un noble, sur le chemin du Mordor. Khaladdin est bientôt visité par un Nazgûl, Charia-Rana, qui lui révèle la connexion d'Arda, le monde physique, avec un monde magique, par le biais du Miroir de Galadriel et des palantiri. Il lui donne la tâche de détruire ce lien, afin de briser l'influence néfaste des Elfes. Commence alors une course contre la montre, impliquant des chercheurs mordoriens, une noble elfe, des sorciers...

 

Tout au long du roman Eskov fait preuve d'une remarquable inventivité, mais aussi d'un goût indéniable pour les histoires d'espions. On se croirait parfois dans un James Bond ou dans Mission Impossible au Mordor. Les trous laissés par Tolkien, surtout au niveau géographique, lui ont permis de développer toute une géopolitique. Par contre certains personnages, tels que Gandalf, Aragorn, Galadriel... sont également présents chez Eskov, et deviennent de dangereux manipulateurs qui prennent cher.

 

Mais comment, me direz-vous, es-tu en mesure de nous en parler ? Eh bien figurez-vous que l'association 500 nuances de geeks m'a embarqué sur le projet, non pour assurer la traduction, mais bien pour réaliser l'Encyclopédie, clé de voûte du projet, au même titre que ladite traduction. J'y ai travaillé pendant près de 6 mois l'an dernier, afin de proposer aux souscripteurs un dossier aussi complet que possible, dont la base était donc le roman d'Eskov, avec comme toile de fond l'univers créé par Tolkien, et complété par... votre serviteur, qui a donc pu réaliser un brin de sur-fiction. Ce fut un travail à la fois de fourmi (lecture, relecture en diagonale de la traduction d'Anne-Marie Tatsis-Botton, avec laquelle j'ai échangé sur les noms transformés), recherches complémentaires, corrections, recorrections, allers-retours divers et variés... L'occasion de me replonger une fois de plus dans l'univers de Tolkien, mais avec une écriture moderne... Au final, cette Encyclopédie fait environ 60 pages, et comporte environ 200 entrées. Beaucoup plus que ce que je pensais... Très formateur.

 

Pour en savoir un peu plus... Vous noterez que pour accéder aux productions complètes, il faut adhérer à l'association, et que le développement du projet dans son ensemble est loin d'être terminé...

 

Spooky

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Livres

 

Paul H. Kocher fut chercheur, essayiste et enseignant en anglais à l'université américaine de Stanford. Spécialiste de Tolkien et de Francis Bacon, il est connu pour son ouvrage Master of Middle-Earth, traduit ici, et A Reader’s Guide to ‘The Silmarillion’, daté de 1980.

 

Voici donc un ouvrage de référence, certes daté et épuisé, sur l'univers de Tolkien. Pour cette traduction française, nous avons droit à une préface de Jean Markale, grand manitou des Celtes. Et du coup, il ne peut s'empêcher de mettre des Celtes dans tout Tolkien. Un vrai catalogue -heureusement limité à quelques pages- de n'importe quoi, de raccourcis et de contre-sens. C'en devient presque risible pour les exégètes modernes du Professeur. Soyons indulgent en précisant qu'en 1981 la recherche relative à Tolkien disponible en langue française devait être balbutiante. Et plongeons-nous dans Kocher.

 

Celui-ci entame son étude en nous parlant du niveau de réalisme du monde créé par le Professeur, comme le climat, la géographie, et une attention toute particulière est portée sur les langues, clé de voûte de l'Imaginarium tolkienien. Il explore les différences fondamentales entre le Hobbit et le Seigneur des Anneaux, puisqu'on passe, selon lui, du "simple" conte à l'épopée. Même si les intentions furent différentes dans l'esprit de Tolkien, les études ultérieures de son premier roman ont montré que l'aventure de Bilbo était tout sauf simpliste.

 

Le chapitre suivant s'attache justement au Hobbit (fun fact : le titre est celui de la nouvelle traduction, pas de celle qui fut contemporaine à l'ouvrage de Kocher. J'y reviens plus loin.) Kocher y trouve tout de même des points d'attention, comme le fameux dédoublement de personnalité de Gollum ; cependant l'analyse psychologique ne va pas bien loin, sans doute à cause d'une méconnaissance du personnage ; étrange, pourtant, car hormis les deux premiers romans de Tolkien publiés de son vivant, Gollum n'apparaît quasiment nulle part ailleurs. Mais cela n'empêche pas l'analyste de ramener le Hobbit à la place qu'il doit occuper selon lui : un simple conte.

 

La deuxième partie aborde la dimension cosmique de l'univers tolkienien. En effet, bien que le nom de Dieu ou d'une divinité ne soit jamais prononcé, il est évident que nombre d'évènements relatés dans le Seigneur des Anneaux sont dus à l'action d'une entité supérieure. Ainsi transpire légèrement la croyance catholique profonde de Tolkien. Kocher l'appelle Providence, et indique qu'elle agit non pas toujours en avantageant le Bien, mais plutôt en faisant coexister Bien et Mal, et en intervenant au final pour faire triompher le Bien. La place toute particulière des Valar est analysée également : pas vraiment des divinités, mais pas de simples créatures non plus, ils tiennent une position originale et un peu difficile à définir dans la création de la Terre du Milieu, tout en en référant à l'Unique pour certaines questions. La question de la mort est rapidement abordée, pour la simple raison que Tolkien y fait de rares allusions, laissant cependant penser qu'il y a une existence après la vie, mais sans aller bien loin.

 

De la divinité à Sauron il n'y a qu'un pas, que Kocher franchit en entamant un nouveau chapitre. Nous avons donc l'historique du grand méchant de l'histoire, qui n'était pas méchant au départ, mais l'est devenu à la suite de nombreuses déconvenues et mésaventures. Sauron est ainsi devenu au fil du temps l'incarnation du Mal, qui a pu insuffler une grande partie de son pouvoir et de ses mauvaises intentions dans un anneau qu'il a lui-même forgé. Lequel Anneau a ensuite largement -mais pas totalement- corrompu Gollum. Côté malveillant se trouvent également les Nazgûl, mus par la soif inextinguible des âmes de leurs proies. Mais tous ces êtres néfastes, ou presque, possèdent un libre arbitre, et c'est l'action du Seigneur Ténébreux qui leur fait prendre fait et cause pour le côté obscur. Tous ces personnages sont caractérisés par leur besoin de posséder quelque chose ou quelqu'un, et c'est ce besoin qui en a fait des êtres vils ; ce point est le reflet des convictions de Tolkien.

 

La partie suivante propose un panorama des Peuples Libres : caractéristiques, représentants notables, origines quand on les connaît... Hommes, Elfes, Nains et Hobbits et Ents sont ainsi passés en revue, de façon étonnamment complète. Puis vient un gros focus sur Aragorn, probablement le personnage le plus riche de toute la saga, mais surtout le plus emblématique, alors qu'au départ Tolkien n'avait pas d'idée sur la façon dont il allait évoluer. Abimé par des sentiments et des valeurs chevaleresques, son histoire personnelle, intimement liée aux Elfes, en fait, aux côtés de Frodo et Gandalf, l'un des moteurs de l'action. Un portrait contrasté, Kocher s'attardant sur un épisode passé conté dans le Seigneur des Anneaux, au cours duquel celui qui prendra la tête du Royaume réunifié fit preuve de cruauté envers Gollum. Mais dans le présent du Seigneur des Anneaux, la nature royale d'Aragorn s'affirme, pleine de sagesse, d'habileté et de charisme. Des qualités qui lui permettront de rassembler les Peuples libres pour porter l'estocade à Sauron.

 

Au final je place Paul Kocher comme l'un des meilleurs exégètes de Tolkien, même si son analyse, au regard d'autres ouvrages, a un peu vieilli. Il faut dire que depuis plus de 30 ans la recherche a énormément avancé au sujet du Professeur. Mais il a eu le mérite d'analyser de façon convaincante et lucide nombre d'éléments inhérents au Hobbit et au Seigneur des Anneaux. Un jalon à son époque.

 

Petit bémol au sujet de l'édition française : il faut déplorer une relecture nettement défaillante, qui a provoqué un certain nombre de fautes ou de réécritures plus ou moins heureuses des noms propres : le Mordor est ainsi devenu Mondor à deux reprises, les Guetteurs sont des Gultteurs... Ce qui m'a amené à m'interroger sur la traduction... L'ouvrage ne fait pas mention de la personne concernée, et quelques recherches ne m'ont pas permis d'en trouver l'identité. Par contre, et c'est vraiment dommage, les récits Feuille, de Niggle, Smith de Grand Wootton et Le Fermier Gilles de Ham (rassemblés en français dans Faërie et autres textes avec Le Retour de Beorhtnoth et Les Aventures de Tom Bombadil), ou encore les poèmes Imram et le Lai d’Aotrou et Itroun ne sont pas mentionnés dans cette édition, sans doute parce qu’il aura fallu attendre vingt ou trente ans pour que certains (à l’exception des deux poèmes) soient disponibles en français. Merci à tolkiendil.com pour cette précision.

 

Spooky

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Livres

Ce titre un brin provocateur, c'est Tom Shippey, spécialiste du médiéval et philologue, tout comme Tolkien, qui l'a utilisé. Comme lui, il a enseigné à Leeds et Oxford, avant de partir enseigner aux Etats-Unis. Cet ouvrage, réalisé en 2000, a l'ambition de passer en revue toute l'oeuvre du professeur sortie jusque-là.

 

On commence par le Hobbit, et l'invention de la Terre du Milieu, au travers de l'inspiration narrative (les contes nordiques), les noms, mais aussi la façon dont l'ouvrage a été reçu par la critique de l'époque. Vient ensuite le Seigneur des Anneaux, gros morceau largement analysé ici. Shippey met l'accent sur le Conseil d'Elrond, moment de révélation des personnages et véritable rampe de lancement de l'histoire. Les différents niveaux de langage (entre Hobbits, ou encore lorsque c'est un roi qui s'exprime, etc.) sont également évoqués, par exemple entre le Rohan et le Gondor. Shippey met par ailleurs l'accent sur la technique de l'entrelacement, que n'a pas inventée Tolkien, mais qu'il a portée à un niveau difficilement atteignable. On trouve même dans l'ouvrage un schéma indiquant les différentes avancées de l'intrigue, ou plutôt DES intrigues. Tout un chapitre est consacré à la personnification du Mal, incarné par l'Anneau Unique et les Spectres de l'Anneau. Et qui dit Mal dit concepts positifs, pour faire la balance : la chance et le courage. Des valeurs qui amènent le chercheur sur le terrain de l'allégorie, qu'elle soit volontaire ou pas puisque les situations et les dilemmes rencontrés par les personnages du Seigneur des Anneaux rappellent plus ou moins les évènements -parfois tragiques- qui ont jalonné la première moitié du XXème siècle. Shippey évoque ensuite brièvement deux figures secondaires de SdA, à savoir Saruman et Denethor, qu'il qualifie respectivement de technologiste et de fonctionnaire, du fait de leurs caractéristiques et de leurs attributs.

 

L'auteur s'attache ensuite à analyser la poésie, plus présente qu'on ne le croit dans le Seigneur des Anneaux ; il rapproche cette tradition de celle de Shakespeare et de Milton, principalement. In fine, il essaie de placer le roman le plus connu de Tolkien dans une case, en termes de genre. Il convoque pour ce faire l'échelle inventée par le critique Northrop Frye, selon laquelle il y a cinq genres littéraires, définis uniquement par la nature de leurs personnages. Bien évidemment, le Seigneur des Anneaux échappe à toute classification, puisqu'il puise dans de nombreuses caractéristiques.

 

Thomas Alan Shippey s'attaque ensuite au Silmarillion, l'oeuvre de coeur de Tolkien. Entre maturation (extrêmement) lente, dimension mythique et complexité presque extrême, c'est une oeuvre toute particulière. Il passe ensuite en revue les "oeuvres courtes", dans lesquelles il classe Feuille, de Niggle, Smith de Grand Wootton, ou encore ses poèmes ; toutes des oeuvres contenant peu ou prou des éléments d'autobiographie. Un éclairage fort intéressant que j'aurais aimé avoir lorsque j'ai lu ces écrits il y a une bonne vingtaine d'années...

 

Dans une longue postface, Shippey s'intéresse aux suiveurs et aux critiques, mais fait avant tout le parallèle avec James Joyce, considéré lui aussi comme un auteur majeur du XXème siècle. En ce qui concerne les critiques, Shippey réduit leur haine viscérale envers Tolkien à une sorte d'incompréhension crasse, couplée à une méfiance native pour le roman populaire, c'est à dire qui rencontre d'emblée un grand succès en termes de ventes.

 

Tolkien a suscité de multiples vocations littéraires, avec des succès divers. Il cite l'Epée de Shannara, de Terry Brooks, Thomas Covenant, de Stephen Donaldson, ou encore the Weirdstone of Brisingamen, d'Alan Garner, oeuvre la moins connue du lot, mais qui semble valoir le détour.

 

En conclusion, Shippey explique que ce qui a rendu la lecture de l'oeuvre de Tolkien aussi aisée est sa dimension métaphorique, entre les personnages fantastiques et les situations qui rappellent des évènements du XXème siècle. Il n'a pas inventé un genre, mais l'a véritablement remis au goût du jour, en le formalisant, en le réécrivant pour les lecteurs de son temps. Et c'est ce génie qui en a fait la cible des critiques, eux qui n'arrivaient pas à le mettre dans une case, ou même le voyaient comme une menace face à l'establishment.

 

L'ouvrage se termine sur une dizaine de pages de références bibliographiques, entre oeuvres de Tolkien, avec la mention des traductions en français lorsqu'elles existent et exégèses de son oeuvre. Il y a également de nombreuses mentions d'ouvrages de références en termes de critique et d'analyse de l'oeuvre de Tolkien. A noter qu'en ce qui concerne le Hobbit et le Seigneur des Anneaux, l'éditeur Bragelonne s'est aligné sur la nouvelle traduction réalisée par Daniel Lauzon, achevée cette année pour le SdA. Il faut dire que le directeur de la collection Essais est Vincent Ferré, qui dirige les traductions de Tolkien chez l'éditeur historique Christian Bourgois. Cela a dû faciliter les passerelles en termes de traduction de l'ouvrage de Shippey.

 

Au final, un ouvrage très intéressant, considéré comme une référence par les tolkienistes, mais qui a un seul défaut, c'est qu'il part un peu dans tous les sens. J'ai eu l'impression, parfois que dans un chapitre consacré à un sujet relativement précis, Shippey rajoutait un passage sur tel point de philologie. Pas inintéressant en soi, mais un peu déstabilisant pour le lecteur.

 

Spooky

 

 

 

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Ressources et amis

Comme tous les trois mois, la communauté Autres-Mondes annonce la sortie de son e-zine, qui regroupe une sélection des articles des blogs la composant. Vous pouvez le lire ci-dessous :

 

AM Zine n°11 - printemps 2012

 

 

Par contre, je dois vous annoncer que ce 'zine sera le dernier. En effet Alice, qui chapeautait le tout avec l'aide Sedenta, souhaitait passer la main ; hélas personne ne s'étant proposé, l'e-zine s'arrêtera là. L'occasion pour moi de rendre hommage à l'équipe de supervision, et de saluer mes camarades de la communauté, qui existe toujours, au travers, notamment, d'un forum.

 

Spooky.

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Vie du blog

Il est frais, il est chaud mon 'zine de l'hiver...


Comme d'habitude, supervisé par Alice, retrouvez nos contributions à cette publication virtuelle pour la communauté de blogs d'Over-blog.

 

Spooky

 



AM Zine n°6 - Hiver 2011

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Films

http://images.allocine.fr/r_640_600/b_1_d6d6d6/medias/nmedia/18/91/85/28/20166322.jpg

 

"New Line Cinema, Metro-Goldwyn-Mayer Studios, et Warner Bros. Pictures annoncent la préparation d'un troisième film concluant la trilogie du HOBBIT. 

  

BURBANK (Californie), le 30 juillet 2012 — Peter Jackson réalisera un troisième volet de l'adaptation du chef-d'œuvre de J.R.R. Tolkien, comme l'ont annoncé conjointement aujourd'hui Toby Emmerich, PDG de New Line Cinema, Gary Barber et Roger Birnbaum, coprésidents de Metro-Goldwyn-Mayer Studios, et Jeff Robinov, président du groupe Warner Bros. Pictures.

 

Peter Jackson, réalisateur oscarisé de la trilogie du SEIGNEUR DES ANNEAUX, vient d'achever le tournage de ce qu'il envisageait au départ comme une adaptation en deux parties du HOBBIT, se déroulant dans la Terre du Milieu, 60 ans avant l'époque du SEIGNEUR DES ANNEAUX.

 

"En visionnant récemment un montage du premier film, et quelques rushes du deuxième, Fran Walsh, Philippa Boyens et moi avons été enchantés par le résultat", affirme le réalisateur. "

 

On s'est rendu comte que la richesse dramaturgique du HOBBIT, et de certaines intrigues contenues dans les appendices du SEIGNEUR DES ANNEAUX, nous amenait à nous poser la question de savoir si on devait en raconter plus ou pas. Et notre réponse, en tant qu'auteurs et fans de la saga, est un 'oui' franc et massif. Nous sommes conscients de la qualité de nos acteurs et de la force des personnages qu'ils incarnent. Nous savons que l'histoire, sur le plan artistique, est captivante et – c'est le plus important – nous savons que plusieurs zones d'ombre persisteraient autour de Bilbon Sacquet, des Nains d'Erebor, de l'ascension du Nécromancien et de la bataille du Dol Guldur si nous ne mettions pas en chantier cette troisième aventure palpitante. Je suis ravi que New Line, MGM et Warner Bros soient tout aussi enthousiastes à l'idée de nous permettre de raconter cette saga à travers trois films".

 

 

"Peter, dans sa démarche artistique, a notre soutien plein et entier", précise Emmerich. "Nous lui faisons totalement confiance pour adapter l'ouvrage de Tolkien en trois volets. La fidélité de Peter, Fran et Philippa au livre, tout comme leur connaissance des personnages, permettront de poursuivre les aventures du Hobbit dans une grande fresque qui séduira les fans du monde entier".

 

 

"Étant donné la richesse du livre, nous sommes totalement acquis à l'idée de pousser plus loin ce que Peter, Fran et Philippa ont déjà entrepris", soulignent Barber et Birnbaum. "Nous sommes certains que, connaissant le soin apporté par les auteurs à transposer fidèlement cette aventure pour le grand écran, le film sera plébiscité par les millions de fans du monde entier".

 

 

"Peter, Fran et Philippa vivent, pour ainsi dire, dans cet univers et en connaissent, mieux que personne, l'ampleur et la richesse, tout comme ils ont su cerner les relations entre les personnages qui assurent la cohésion de ce monde", ajoute Robinov. "Nous leur faisons entièrement confiance pour signer une adaptation réussie de cette œuvre majeure pour le grand écran".

 

 

LE HOBBIT, UN VOYAGE INATTENDU sortira le 14 décembre 2012. La sortie en salle du deuxième épisode, LE HOBBIT : HISTOIRE D'UN ALLER ET RETOUR, est fixée au 13 décembre 2013, et celle du troisième volet à l'été 2014. Les trois films seront distribués en 3D et en 2D, et en Imax dans les salles équipées.

 

Réalisateur oscarisé, Peter Jackson signe l'adaptation de "Bilbo le Hobbit" de J.R.R. Tolkien en trois films. La trilogie se déroule dans la Terre du Milieu, 60 ans avant l'époque du SEIGNEUR DES ANNEAUX, qui a fait l'objet d'une trilogie réalisée par Peter Jackson (dont l'épisode du RETOUR DU ROI a remporté l'Oscar).

 

Ian McKellen incarne de nouveau Gandalf le Gris, qu'il a déjà interprété dans la trilogie du SEIGNEUR DES ANNEAUX, tandis que Martin Freeman campe Bilbo Sacquet et Richard Armitage Thorïn Écu de Chêne. D'autres comédiens endossent les rôles qu'ils avaient interprétés dans la célèbre trilogie : Cate Blanchett, Orlando Bloom, Ian Holm, Christopher Lee, Hugo Weaving, Elijah Wood,  et Andy Serkis dans le rôle de Gollum. On découvrira aussi au générique – par ordre alphabétique – John Bell, Jed Brophy, Adam Brown, John Callen, Billy Connolly, Luke Evans, Stephen Fry, Ryan Gage, Mark Hadlow, Peter Hambleton, Barry Humphries, Stephen Hunter, William Kircher, Evangeline Lilly, Sylvester McCoy, Bret McKenzie, Graham McTavish, Mike Mizrahi, James Nesbitt, Dean O’Gorman, Lee Pace, Mikael Persbrandt, Conan Stevens, Ken Stott, Jeffrey Thomas, et Aidan Turner.

 

http://a69.g.akamai.net/n/69/10688/v1/img5.allocine.fr/acmedia/medias/nmedia/18/92/34/54/20194211.jpgUn p'tit dernier pour la route ?

 

Le scénario d'UN VOYAGE INATTENDU est signé Fran Walsh & Philippa Boyens & Peter Jackson & Guillermo del Toro.  Peter Jackson a produit le film, en partenariat avec Carolynne Cunningham, Zane Weiner et Fran Walsh. La production exécutive est assurée par Alan Horn, Toby Emmerich, Ken Kamins et Carolyn Blackwood, tandis que Boyens et Eileen Moran en sont les coproducteurs.

 

Sous la direction de Peter Jackson, les trois films sont tournés en 3D grâce aux toutes dernières caméras et technologies stéréographiques les plus avancées. Le tournage se déroule aux Stone Street Studios, à Wellington, et en décors naturels en Nouvelle-Zélande."

 

Bon, je ne sais pas ce que vous pensez de tout ça, mais certaines des premières réactions que j'ai pu lire à droite ou à gauche se plaignaient de l'appât du gain de PJ et de la rallonge inutile en termes de narration. Le réalisateur a dit qu'il allait intégrer des éléments du Silmarillion et d'autres appendices du Seigneur des Anneaux pour "nourrir" cette rallonge. Pour ma part je suis circonspect, même si la perspective d'avoir trois superbes films de plus dans cet univers m'enthousiasme. Le débat est ouvert.

 

Spooky.

 

Voici une news sur le site Fantasygate.

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Publié le par Spooky

Je vous ai concocté une sorte de pot-pourri de news glanées ici ou là concernant l'univers de Tolkien. Ah, mais me (re)direz-vous, qu'est-ce qu'un mathom ? C'est un objet non identifié, qui n'a pas d'utilité mais pourrait en avoir, qui peut en avoir dans l'avenir, et qui du coup peut être donné et redonné au sein de la peuplade hobbit. Voici ce qu'en dit Tolkien lui-même : "... car tout ce pourquoi les Hobbits n'avaient pas d'usage immédiat, mais qu'ils ne voulaient pas jeter, ils le nommaient un mathom. Leurs demeures avaient tendance à être encombrées de mathoms, et maints cadeaux qui passaient de main en main étaient de cette sorte."

 

Alors dans la catégorie resources plus ou moins indispendsables :

Une interview de Guy Gavriel Kay, qui fut un temps l'assistant de Christopher Tolkien lorsque celui-ci a commencé à rassembler et trier les archives posthumes de son père, et lui-même auteur de fantasy.

Un enregistrement audio de JRR Tolkien lisant le poème The One Ring. remarquez le phrasé, assez juteux...

Un autre enregistrement du Professeur.

Un site avec pas mal de ressources sur JRR Tolkien...

Et une page regroupant d'autres ressources. L'infini s'ouvre aux tolkienophiles...

Une dizaine d'anecdotes plus ou moins surprenantes concernant le créateur du Seigneur des Anneaux.

Un reportage du site français Tolkiendrim sur le plateau de tournage du Hobbit...

Une analyse intéressante (en anglais) sur ce que Tolkien n'a pas raconté concernant l'histoire d'Arda

 

Le coin des acteurs de l'héritage : goodies et dérivations (plus ou moins) sympathiques...

 

Sur ce lien, on vous propose de passer une nuit ou plus dans un trou de Hobbit.

Un carnet Moleskine aux couleurs du Hobbit de Tolkien. Un autre, en version limitée.

Un jeu video sur le Hobbit, datant de 1983...

Et des captures d'écran de décors des Sims...

Un enlumineur qui s'est amusé à illustrer le Silmarillion...

Un illustrateur de grand talent...

Un autre illustrateur, Frank Frazetta. Quelqu'un connaît ?

L'intégralité du Hobbit (en VO) sur une seule page, sous forme de poster !

La boutique Spreadshirt de l'association Tolkiendil...

Une parodie du Seigneur des Anneaux en jeu de rôle.

 

Un petit malin a réussi à couper les trois films de Peter Jackson (pour le Hobbit) en un seul métrage de 4 heures, en enlevant pas mal d'oripeaux narratifs...

 

Dans la catégorie What the Fuck?

Un élève américain a été suspendu pour avoir menacé un camarade de le faire disparaître grâce à son Anneau Unique...

Quand l'oeuvre de Tolkien peut influer sur votre vie...

Quand le gouvernement français investit la Terre du Milieu...

Quand une station de ski le fait aussi...

Et quand le Cantal s'y perd...

Et si votre chat faisait ses besoins dans un trou... de Hobbit ?

Et si vous faisiez Hobbit en première langue ?

 

 

A bientôt pour de nouveaux mathoms !

 

Spooky

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