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...:::Ansible:::...

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Tous les territoires de l'imaginaire, en vitesse supra-luminique. Chroniques sur le cinéma, la littérature, les jeux, séries TV, bandes dessinées.

Résultat pour “voyage inattendu

Publié le par Spooky
Publié dans : #Fictions

Je me trouvais il y a quelques temps en vacances à l’ouest de la Bretagne (le temps a à présent perdu toute signification à mes yeux, vous comprendrez bientôt pourquoi...).
Une fin d’après-midi, je profitai de la fraîcheur relative pour sortir faire une randonnée en vélo. Je partis au hasard, prenant à chaque croisement le chemin qui me semblait le plus agréable.
Tant et si bien qu’au bout d’un certain temps je me rendis compte que je m’étais égaré, alors que le crépuscule tombait lentement, teintant çà et là le paysage de couleurs chaudes et orangées.

Au bout du chemin bosselé où je me trouvais, j’aperçus comme une trouée : peut-être une clairière ou un croisement avec une voie plus importante ? N’ayant pas d’autre perspective en vue alors que les ombres s’allongeaient, je me rendis en marchant, en poussant mon vélo du bras. Mais ce n’était pas ce à quoi je m’attendais.

Devant moi s’étalait, plane, diaphane, une étendue d’eau de taille moyenne, un étang dont les berges se noyaient dans une brume laiteuse.
Etait-ce le célèbre «Miroir aux Fées» dont parlent certaines légendes arthuriennes, l’un des fameux passages vers «l’autre monde» ?
En tout cas, aucune bulle ne venait crever la surface, aucune grenouille ne manifestait sa présence en ces lieux empreints d’une certaine majesté.
Chaque brin d’herbe, chaque racine naissant dans l’onde semblaient figés dans le temps. Je me rendis compte que le brouillard m’entourait à présent. Mon regard errant sur le pourtour de l’étang s’arrêta sur une avancée à quelques mètres sur ma gauche. Sur une petite corniche herbeuse et moussue se trouvait un être bizarre. C’était un petit humanoïde à la peau blafarde assis en tailleur, comme guettant quelque chose au fil de l’eau. Ses membres graciles, ses dents proéminentes et sa coiffure entrelaçant harmonieusement cheveux gris et feuilles élancées me mirent sur la voie de la vérité : c’était un korrigan, nain légendaire bénéfique ou maléfique.
Je voulus bouger mon pied mais sentis une certaine résistance : j’étais dans la boue. Je me dégageai avec un juron et relevai la tête en entendant à peine un plouf ! étouffé.

La petite corniche était à présent vide. La vision du korrigan est souvent fugitive. Mais un autre plouf ! discret attira mon attention vers le centre de l’étang et me fit me dissimuler.

Quelque part le brouillard sembla danser, décrivant des volutes gazeuses. Peu à peu la brume laissa deviner la forme d’une boule au bout d’un piquet ; non, c’était un crâne humain fiché en guise de figure de proue d’une barque.
Mais plus que l’aspect extérieur, par ailleurs assez repoussant, c’est le contenu de celle-ci qui attira mon regard.

L’équipage était composé d’un seul individu : une ombre noire, de grande taille, la tête encapuchonnée, qui se dirigeait à l’aide d’un long bâton blanc torsadé. Les passagers n’avaient pas fière allure : une dizaine d’êtres chétifs, au teint hâve et courbés comme s’ils portaient toute la misère du monde.

L’embarcation glissait presque sans bruit sur l’étendue de brouillard. C’était un spectacle saisissant ! A ce moment je vis que l’étrange nautonier tournait lentement sa tête dans ma direction et là, dans les sombres profondeurs abyssales de son capuchon, je vis ses yeux.

Deux yeux pastilles argentées sans la moindre expression ; un rire hystérique me parvint alors aux oreilles. Il ne pouvait sortir que de la bouche édentée d’un dément ou... d’un être totalement dénué d’humanité.


Terrifié, je lâchai mon vélo et courus me réfugier derrière un dolmen bordant le chemin accidenté que j’avais emprunté plus tôt, car la sinistre embarcation était sur le point d’accoster.

J’entendis un hennissement, comme un signe de reconnaissance. J’en frissonnais d’épouvante, ne pouvant bouger.

Peu de temps passa. De manière croissante, j’entendis des chocs sur les pierres autour de moi, le brouillard environnant dispersant le moindre son. <

Au bout d’une à deux minutes je réussis à identifier le son : les sabots d’un cheval toquant contre les pierres qui jonchaient le chemin.

La lune qui s’était levée commença à disperser le brouillard. Une nouvelle apparition de cauchemar se dessina devant moi.

Un haut chariot, tiré avec peine par un vieux cheval de somme, avançait en cahotant entre les deux fossés. A ses côtés marchait, tenant toujours sa canne pâle, le nautonier aux yeux d’argent. Dans le chariot se trouvaient les passagers de la barque noire, tous habillés de haillons, tous le regard hanté de désespoir, tous pâles et décharnés...
Une femme maigre, au visage triste, se tenait debout à l’avant de la charrette, serrant son enfant mort-né contre ses seins menus et livides. Au-dessus de l’équipage lugubre se tenait la lune, dardant ses rayons froids sur la scène. J’avais l’impression d’avoir un filtre noir et blanc devant les yeux, et le chariot avançait, sans autre bruit que ceux produits par les sabots et le bâton blanc sur les pierres du sentier.

Lorsque le convoi mortuaire passa devant le dolmen où j’étais blotti, un rayon de lune éclaira le visage du guide : c’était celui de la mort elle-même ! Des yeux enfoncés dans leurs orbites, un visage où apparaissaient ça et là quelques morceaux d’os à travers la chair putréfiée, des dents cariées, jaunes, noires, visibles éternellement dans un rictus figé... Quelques cheveux filasses de couleur grisâtre tombaient en désordre sur cette épouvantable face...

Je m’aperçus que la main qui tenait le bâton blanc comportait beaucoup moins de chair que celle qui reposait sur l’encolure du cheval.

Où que j’aille je me souviendrai toujours de cette scène abominable.

Le temps que je me remette de mes émotions, le chariot s’était enfoncé dans le chemin.

Je me mis à réfléchir. Ce visage d’où pendaient des lambeaux de chair putrescente, c’était celui de l’Ankou, un sinistre personnage qui alimentait nombre de légendes à forte coloration celtique. Cet être peu engageant était le messager de la Mort et lorsqu’il embarque ses «élus» sur sa barque, ceux-ci sont en train de quitter leur vie terrestre. Lorsqu’ils débarquent, ils sont dans «l’Autre Monde» ; mais alors que faisais-je là ? Etais-je mort ? Mais alors comment ? Et pourquoi mon vélo, que j’étais reparti chercher, se trouvait-il avec moi ? Drôle d’histoire !

Je décidai de reprendre ce chemin, n’ayant pas d’autre alternative en vue.


Au bout d’un certain temps, (qui avait probablement perdu toute signification dans cette dimension . . . ) j’entendis des voix sur ma gauche, dans la forêt. Peut-être de l’aide en puissance. Je dissimulai mon vélo dans un fourré de bruyère et m’engageai dans la sente en direction de la voix. Plus j’entendais celle-ci, moins je comprenais ce qu’elle déclamait.

Dans la nuit qui régnait à ce moment, j’aperçus une lueur orangée à mi-distance devant moi : probablement un feu de bois. Je me frayai un chemin oblique, ayant cassé des branches pour marquer mon passage, en direction de la lueur qui était la seule, la lune étant cachée par des nuages d’altitude.

Et là, devant mes yeux éberlués, un spectacle sans pareil se développait. La clairière que je parcourus du regard semblait un concentré de toute la tradition religieuse bretonne. Au centre se dressait un calvaire de cinq ou six mètres de haut, tout en granit. Des dizaines de personnages traditionnels mimaient des scènes saintes sur ses bras de pierre. A proximité se trouvait un arbre mort, totalement peint en or ; ça et là des morceaux de tissus divers étaient embrochés sur les branches, comme des offrandes de fidèles à des divinités animistes. Entre ses racines étaient fichés des dizaines de cierges blancs, mais ce n’était pas eux qui dispensaient le gros de la lumière. Un imposant bûcher crépitait devant le calvaire et produisait des ombres mouvantes du plus troublant effet sur les personnages.

Autour de cette trinité courait un anneau de menhirs, d’une circularité presque parfaite. J’étais dissimulé derrière l’un des mégalithes et contemplais l’étrange cérémonie.

Un groupe de petits lutins dansait la farandole autour du feu de joie, et certains autres jouaient une musique menue, comme chuchotée. Jouer du tambourin, de la flûte de Pan, du biniou leur procurait visiblement du plaisir et, je dois le dire, je n’étais pas loin de sortir de ma cachette pour venir danser avec eux. Mais ils n’auraient peut-être pas apprécié. Ces batifolages étaient agrémentés de libations diverses.


Je n’osais pas me montrer car leur aspect n’était pas humain. Par ailleurs très poilus, leurs crânes chauves renvoyaient les reflets du feu ; tandis que le liquide versait dans leurs gorges, je vis leurs dents déformées ; mais le pire venait de leurs membres inférieurs : c’étaient des pattes de chèvre, avec les sabots et les poils noirs. Les flammes crépitantes projetaient des ombres en une étrange sarabande sur les menhirs alentour.
Presque en face de moi, près des menhirs se trouvait une ombre que je n’avais pas vue auparavant, et mon sang se gela dans mes veines. C’était l’Ankou de tout à l’heure ! Mais il ne participait pas aux festivités, totalement immobile dans son coin. Son chariot et ses victimes étaient invisibles.

Je décidai de m’éclipser et de les laisser s’amuser seuls. Je retrouvai, à force de tâtonnements, la piste de branches cassées et pus rejoindre mon vélo. A la proximité de celui-ci se trouvait un fourré d’assez grande taille. Je tassai quelques tiges et m’y couchai, épuisé. Cette litière improvisée était assez moelleuse.
Après toutes ces émotions, j’avais bien besoin de repos. Tout ce que j’avais vu m’amena tout de même à me poser des questions : Où étais-je ? Ou bien quand étais-je ? Et pourquoi y étais-je arrivé ? Comment pourrais-je revenir dans mon monde ? Ces supputations m’achevèrent et je m’endormis, épuisé.


Je courais dans les bois obscurs, traversés ça et là de quelques rayons blafards. Je fuyais des prédateurs invisibles.

Soudain je me trouvai devant une ombre imposante. Sous le capuchon brillaient deux yeux argentés. L’être se pencha en avant et je vis son sourire crispé.

La créature dit, avec une voix sépulcrale Gekkä dak kenkö ak gada täk ed totägrat.

Des vers tous tout blancs sortaient d’entre ses dents et son haleine pestilentielle me les projeta sur le visage.

Je m’évanouis de dégoût car les larves cherchaient mes orifices pour y rentrer, tandis que j’entendais un rire dément.
Les vers rampaient sur la peau de mon visage en laissant une lymphe blanchâtre...


J’ouvris les yeux. Une forme oblongue se tourna vers moi ; des yeux sombres clignèrent tandis que des petites mandibules remuaient. Une fourmi ! Je m’étais couché sur une fourmilière. J’en avais partout sur le corps. Je me tortillai en tous sens et réussis à en chasser la plus grande partie.

Une fois à peu près tranquille, je regardai autour de moi ; j’étais encore dans le brouillard. Les troncs des chênes s’estompaient dans la purée de pois. J’attrapai mon vélo, recouvert d’une fine pellicule de rosée. La matinée devait être bien avancée, car bientôt les nuées se dissipèrent sous l’action du soleil qui était presque au zénith.

Réprimant les gargouillements de mon estomac, je coupais un sentier que je suivis en direction de l’ouest. Je finirais bien par trouver une ville, une route...
Et effectivement je trouvai quelque chose. Toujours dans la forêt, à une centaine de mètres devant moi se dressait un étrange édifice. Il avait la forme d’un chapiteau de cirque, de couleur blanc cassé, constellé d’excroissances blanches : peut-être des fenêtres ? La construction, d’un diamètre de cinquante mètres, tranchait dans le décor de forêt celtique.


Mais où étais-je encore tombé ?

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Séries TV

 

Parlons un peu de cette série-phénomène, X-Files, qui vient de connaître une saison 10 tardive...

 

La série est apparue de manière confidentielle dans la mire française au cours de l’année 1993. Soumise aux caprices d’une programmation aléatoire, elle ne trouve son rythme de croisière qu’au bout d’une année, au point d’être devenue à l’époque l’une des principales locomotives d’audience pour M6. Sans prétention aucune, je pense faire partie des rares pelés qui ont vu la première diffusion du pilote, titré Nous ne sommes pas seuls (quel programme !). Immédiatement accroché, je me mis à pourchasser les épisodes diffusés au petit bonheur la chance (le mardi à minuit, le jeudi en 3ème partie de soirée, le dimanche…). En peu de temps, la X-Files(titre original de la série)-mania a envahi l’Hexagone : cassettes vidéo, cartes à collectionner, casquettes, tee-shirts, romans, novellisations d’épisodes… et une diffusion massive et plus régulière le samedi soir pour accrocher le public. Le pic d'audience était environ à 5 millions de téléespectateurs. Entre parenthèses, cette diffusion massive a obligé M6 à rediffuser l’intégralité de l’antériorité, sous peine de perdre des spectateurs dans l’intervalle.

Pourquoi ce succès comparable aux phénomènes Star Trek et Star Wars ? D’abord pour une raison très simple : la série est arrivée en pleine morosité télévisuelle. Il y avait, au début des années 90, peu de créations novatrices et les vieux standards commençaient à s’essouffler. Il est certain que lorsque X-Files est arrivé Avec Urgences, Friends, Code quantum, Oz, Sliders... On a vu des séries très originales avec un univers singulier et des scénarios divers et variés, ce qui nous changeait des rediffusions à profusion et des séries à scénarios plats.

Il faut savoir que les X-files ont une écriture qui est très souvent basée sur les mythes et les légendes du monde entier (ce qui permet au téléspectateur de voyager et d'accroître sa connaissances sur les us et les coutumes de notre planète) ; de plus cette série s'est souvent faite remarquer par sa réflexion profonde sur des sujets d'actualité, à l'époque, comme la maladie de la vache folle ou la malbouffe, les cultures transgéniques... La presse de l'époque avait suivi ces questionnements qui étaient, alors, des véritables phénomènes de société. Aucune autre série ne s'était autant impliquée sur ce sujet. C'était du jamais vu. Dans le cas de X-Files, l'impact de la série a été tellement fort qu'on parle d'«effet Scully» pour décrire le nombre de femmes qui se sont lancées dans des études scientifiques pendant la diffusion.

 

X-Files a par ailleurs relancé une mode plus ou moins abandonnée depuis les années 50 : le goût pour le paranormal et l’inexpliqué. La vague des extraterrestres revenait alors en force : témoins les bulldozers Independance Day et Mars Attacks ! De plus la série a cristallisé un sentiment profondément ancré dans l’esprit des Occidentaux, surtout des Américains : celui d’une manipulation sociale et intellectuelle par les autorités de la vie du citoyen lambda. On nous cache tout, on nous dit rien ! La série cultive et encourage donc une certaine paranoïa vis-à-vis de Big Brother.

Un homme est à l’origine du phénomène : Chris Carter (photo ci-dessus), dont le nom est aujourd’hui indissociablement lié à sa série. grand fan de la série Kolchak: the Night Stalker, il a voulu réactualiser le genre de l'enquête paranormale. Producteur, créateur, réalisateur, scénariste (parfois tout ça à la fois), il a pratiquement tout fait sauf jouer et maquiller. Auparavant connu comme rédacteur d’un magazine sur le surf et scénariste de séries médiocres telles Un Flic dans la Mafia, rien dans sa carrière n’annonçait son triomphe. Carter a à présent du mal à gérer son temps entre ses activités sur X Files et Millenium (une autre série créée depuis) et la promotion que son bébé génère. La série eut un tel succès que deux longs-métrages ont été produits, pour des résultats divers (lire ici et )… C’est bien joli tout ça mais de quoi ça parle ?

 

Au sein du FBI est créé un service des affaires non-classées, en fait les enquêtes qui ont abouti à l’inexpliqué. La responsabilité en est confiée au jeune agent Fox Mulder, que ses camarades à l’école du FBI surnommaient Spooky ("martien" en VF, traduction impropre, puisque "Spooky" est un équivalent plus fort qu'"effrayant"), du fait de son goût pour les petits hommes verts. Mais son dynamisme et son flair inquiètent les hautes sphères du gouvernement, c’est pourquoi on lui adjoint la rousse Dana Scully, diplômée de médecine et connue pour son cartésianisme forcené. Sa fonction officieuse est de le surveiller et de fournir régulièrement des rapports sur les agissements de Mulder. Tous deux deviennent rapidement des vrais amis, et plus si affinités, leurs sensibilités opposées se complétant souvent. Ils sont sous les ordres directs du directeur-adjoint Walter S. Skinner. Mulder bénéficie des informations fournies par Gorge Profonde (clin d’œil au Watergate), puis de Mr X, des hauts fonctionnaires qui le manipulent en même temps qu’ils l’aident. Protégé par un membre du Congrès, Mulder entretient d’étroites relations avec 3 fondus de paranormal, qui se surnomment eux-mêmes les Lone Gunmen (Les Tireurs solitaires), titre de la revue qu’ils éditent. L’ennemi, pour Mulder, c’est le Smoking Man (Homme à la Cigarette), un autre haut fonctionnaire, qui en vient même à tenter d’éliminer physiquement Mulder, dont la famille semble cacher des secrets. Pour une version XL de la présentation des personnages, merci d'aller faire un tour par là).

A de nombreuses reprises les deux agents paieront de leur personne ou de celle de leurs proches leurs incursions dans la chasse gardée du Gouvernement ou de l’armée. L’agent Scully sera même enlevée (par des extraterrestres ?). Elle découvrira plus tard que chaque Américain a fait l’objet d’un dossier médical secret. Les deux agents découvrent par bribes la vérité mais les preuves disparaissent ou sont insuffisantes pour que Skinner puisse vraiment intervenir, tiraillé entre son admiration pour Mulder et ses consignes hiérarchiques.

 

Côté artistique, Chris Carter a réuni autour de lui une équipe de choc avec des concepts et des idées autant novateurs que géniaux pour l'époque. Les maquillages (saisissants) sont signés Tony Lindala, qui a roulé sa bosse sur la moitié des meilleurs films d’horreur ou de science-fiction des années 1980 et 1990. La série est d'abord tournée dans la région de Vancouver, en Colombie britannique, où la lumière particulière donne cet aspect brillant et luminescent à beaucoup de scènes. A partir de la cinquième saison la production déménage à Los Angeles. La réalisation est assurée par 6 ou 7 metteurs en scènes qui se relaient, parfois remplacés par le producteur R W Goodwin ou par Chris Carter lui-même. Deux équipes régulières de scénaristes travaillent en permanence, épaulés par d’autres employés de la Fox. L’action est soutenue, amplifiée, magnifiée par la musique de Mark Snow ; son générique (dont la composition est due au hasard) est devenu un tube mondial. Je connais un lycée dans la banlieue de Bordeaux où l’indicatif à échos de X-Files a remplacé la sonnerie d’appel. En moyenne, un épisode de série TV comporte entre 10 et 15 minutes de musique pour une durée totale de 52. Sur X-Files, chaque épisode en utilise entre 30 et 35.

 

http://www.atomik.free.fr/xfiles/xfiles/images/xfiles14.jpg

 

Le succès et la qualité ont attiré bien des convoitises et des fans de poids : Spielberg aurait demandé à Carter s'il pouvait réaliser un épisode de la série, et Stephen King a manifesté le désir d’écrire un scénario (Episode 10, saison 5). Chris Carter avait menacé de quitter la série à la fin de la 5ème saison, estimant que tout ce qui se fera au-delà relèvera plus du commercial que de l’artistique. Mais il était resté jusqu'à la fin, relançant même une saison 10 (ultime) au bout de 13 ans d'absence, en 2016.

 

Chris Carter a voulu creuser le sillon de X-Files en créant deux séries "soeurs". Tout d'abord Millenium : Ancien agent du FBI, Frank Black (Lance Henriksen) se met à l'écart le jour où il se rend compte qu'il peut lire dans les pensées des criminels ! Approché par le mystérieux groupe Millennium, il décide d'utiliser son don pour résoudre des crimes souvent sordides... La série ne conaîtra que 3 saisons, entre 1996 et 1999, et aura notablement moins de succès que sa grande soeur.

Puis la série centrée sur les Lone Gunmen, appelée Au coeur du complot, qui n'a survécu que le temps de 13 épisodes, en 2001. Ce qui fait le sel des Lone Gunmen, c'est justement leur interaction avec Mulder et Scully, et leurs apparitions presque furtives...

 

Dix saisons. Voilà une belle durée pour une série fantastique américaine. Dans un créneau différent, seul Star Trek (et ses spin-offs multiples) a fait mieux en terme de longévité. Pendant ces 9 années, la série a acquis une réputation certaine, et a inspiré nombre d’autres séries, films, romans, BD... En terme de marketing, elle a généré une masse de goodies et de publicité sans précédent, comparable seulement à Star Trek, justement, et à Star Wars. Certains des acteurs sont devenus des stars, même s’ils ont du mal à se débarrasser de leur costume télévisuel. Sur le plan formel, il est important de noter qu’il y a eu une X-Files touch, caractérisée par une ambiance oppressante, une lumière très particulière, souvent tamisée (surtout durant les 4 premières saisons, où la production se tenait à Vancouver, au Canada) ; mais aussi par une musique très particulière due à Mark Snow, faites d’échos, de chocs, de mélodies lancinantes, en adéquation parfaite avec l’ambiance. Dès le premier épisode, les effets spéciaux (souvent numériques) se sont montrés largement à la hauteur des ambitions du créateur Chris Carter ; il en va de même des maquillages : on a vu dans cette série les plus “beaux” monstres de l’histoire du fantastique télévisuel. Sur le plan de l’intrigue, il est difficile d’être aussi clair, tant les scénaristes se sont ingéniés à balader les télespectateurs au cours de ces 9 premières saisons (pour tout vous dire, je ne suis pas sûr d’avoir tout compris). La dixième a été annoncée comme conclusive, mais sa fin ouverte peut laisser penser le contraire. Pour une analyse du double épisode concluant la saison 9 et les 6 épisodes de la saison 10, je vous invite à aller faire un tour par là.

Mais si vous avez la flemme, en voici un petit résumé : 13 ans après, Mulder et Scully se retrouvent pour rouvrir le département des affaires non classées. En parallèle d'enquêtes "classiques", leur vie personnelle va encore être bouleversée. Une dixième saison qui ne se justifie pas vraiment tant elle semble assez pauvre scénaristiquement. Cependant, du fait des bonnes audiences pour ce retour, le réseau Fox demande de nouveaux épisodes. Carter ne ferme pas la porte, mais conditionnerait la production de nouveaux épisodes à la disponibilité de ses deux acteurs fétiches, lesquels sont très pris par leurs autres engagements, familiaux notamment. A noter qu'avec cette relance de la franchise, on nous annonce des romans racontant l'adolescence de Mulder et Scully, à paraître (en VO) en 2017.

 

Spooky et Kami.

 

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Publié le par Ansible
Publié dans : #Films

J’EN AI REVE, PETER L’A FAIT !

Au cours de l’été 1989, je me suis retrouvé coincé avec ma famille dans un village haut perché des Alpilles, Aiglun. Contraint de rester à la maison par une chaleur infernale, je dus lire d’affilée un roman en trois tomes paru alors chez Folio Junior, Le Seigneur des Anneaux. Attiré par les couvertures montrant quelques monstres bien sympathiques et des paysages vertigineux, ce fut ma première incursion dans l’heroic fantasy. Je ne pus jamais en sortir. Captivé par ce récit de voyage, de possession maléfique, mais aussi par la dimension démiurgique de l’œuvre, le roman devint instantanément ma référence absolue en ce qui concerne l’imaginaire. J’en suis venu par la suite à lire d’autres œuvres de Tolkien, puis sa biographie, puis des œuvres de continuateurs et d’imitateurs, puis d’autres pans de l’imaginaire, comme la SF. J’ai essayé d’écrire un roman se déroulant dans l’univers du Seigneur des Anneaux, mais je me suis arrêté au bout de deux paragraphes. Pour moi, on ne touche pas à ce mythe.
A l’époque, je me disais « Quel film ça ferait ! » ; mais je trouvais cela quelque peu irréalisable. Comment voulez-vous qu’on retranscrive un univers entier, cohérent, avec son histoire, sa mythologie, ses personnages si attachants ? Alors, j’en étais réduit à revoir Conan le Barbare, Willow, Legend ou bien L’Histoire sans fin, films qui ne manquaient pas de qualités, mais ne les réunissaient pas toutes… Tout en espérant secrètement qu’un réalisateur de la trempe de Spielberg ou Ridley Scott (mes références de l’époque, excusez-moi, j’étais jeune) s’attacherait à l’exploit. J’avais appris un peu par hasard qu’un inconnu, Ralph Bakshi, avait essayé de faire un long métrage d’animation, hélas celui-ci s’était arrêté au premier volet du tryptique, soit La Communauté de l’Anneau.

Et puis un beau jour de 1999 (je crois), j’apprends sur un site Internet qu’un metteur en scène néo-zélandais connu pour son imaginaire délirant, Peter Jackson (Bad taste, Meet the Feebles, mais aussi le méconnu Créatures Célestes), mettait en chantier l’oeuvre qui avait fini par avoir la réputation d’être inadaptable (rappelons que Le Seigneur des Anneaux fut publié en 1954 et 1955). Dès lors, je résolus de suivre l’avancement de ce qui allait se révéler l’un des projets cinématographiques les plus ambitieux de tous les temps. La première bataille fut celle du casting ; faisant fi des rumeurs les plus folles, Jackson décida de prendre des acteurs sérieux, au physique proche des personnages. Ensuite, grâce aux crédits alloués par le studio New Line, le tournage put commencer ; il allait durer deux ans en Nouvelle-zélande et s’achever en décembre 2000. En effet, profitant de ces conditions exceptionnelles, le « petit gros » décidé de tourner les trois films simultanément, ce qui est une première dans l’histoire du cinéma.

Les internautes cinéphiles et tolkienophiles suivaient de très près le tournage, des photos volées circulant même sur le réseau… J’avais tellement de mal à garder ma passion pour moi que j’en parlai à ma femme quasiment tous les jours. Excédée, elle se décida à lire l’œuvre qui avait été élu Roman du Siècle par les universitaires anglais. De son côté, Jackson, qui en plus de ressembler physiquement à un Hobbit (petit, grassouillet et poilu sur les pieds), est un homme intelligent, clama haut et fort que les trois films reflèteront SA vision du roman, mais que chacun est libre de garder la sienne propre.

Certains petits veinards purent avoir la primeur des images avec une séquence de 26 minutes présentée au Festival de Cannes en mai 2001. Tous s’accordèrent à dire que si le reste du métrage était de la même vein, on tenait là un véritable chef-d’œuvre. Puis on annonça les sorties des trois films : Noël 2001, Noël 2002 et Noël 2003. Des bandes-annonces très très alléchantes furent diffusées dan certaines salles de cinéma. Sur un site spécialisé sur lequel votre serviteur alla souvent circulaient les noms des salles où on pouvait voir ces images.

Enfin le grand jour arriva. Le 19 décembre, fort excité (au sens propre, hein !) par les avis de quelques chanceux qui avaient pu aller à l’avant-première, je décidai de ne pas y aller tout de suite afin d’éviter la foule. J’attendis donc le 30 décembre, au matin, pour aller le voir en VO dans une salle peu connue du quartier Montparnasse de Paris, après déjà deux millions d’autres personnes. Et le résultat ? Scotche, scotché, scotché !!!

Bon, soyons clairs : je n’oserai pas crier au génie, ni au chef-d’œuvre ; seule une personne qui aurait vu tous les films pourraient avoir un élément de comparaison. A ma connaissance, cela n’existe pas. Mais une chose est sûre. Au Panthéon des films que j’ai pu voir, je classe The Fellowship of the Ring (excusez-moi, la VO…) tout en haut…



Vous pourrez lire l’intrigue du film par ailleurs, mais en quelques mots la voici : un groupe d’aventuriers, composé de 4 races différentes (Homme, Nain, Hobbit et Elfe), doit escorter un Anneau maléfique jusque dans l’antre du Mal, à travers la Terre du Milieu, afin de le détruire. Ils traversent des contrées inconnues, truffées de dangers, et doivent faire face à leurs propres démons. Comme je l’ai dit plus haut, Jackson a fait sa version. Et comme toute adaptation, il y a des trahisons. Des personnages voient leur importance augmentée, d’autres ont été purement et simplement supprimés… Par ailleurs, PJ (oui, on l’appelle comme ça, nous les fans) a inséré des éléments d’autres œuvres de Tolkien (tels le Silmarillion, le livre le plus illisible du monde après mes cours de Maths de terminale !) pour permettre une meilleure compréhension de son propos. Eh bien contrairement à la tendance du monde du cinéma, tous ces inserts, je dis bien tous (à l’exception peut-être de l’ablation du passage avec Tom Bombadil) vont dans le sens d’une plus grande fluidité narrative, d’un schéma général de compréhension. Car les trois films ont été réalisés en même temps, ce qui a permis à PJ d’avoir une vue globale de son œuvre. Pour moi, la séquence d’ouverture, qui n’apparaît pas dans les bouquins, permet aux non-initiés de comprendre (en l’espace de 5 minutes, un tour de force, mais d’une force !) est une idée de génie car elle permet de saisir les implications de la quête de la Communauté. Les partis-pris scénaristiques et dans les dialogues vont dans ce sens. On est dans un univers médiéval-fantastique, mais les personnages ne font pas stéréotypés ou vieillots. Au contraire, ils ont une vigueur incroyable, à laquelle les comédiens ne sont pas étrangers. Mais j’y reviendrai. Sans être gnangnan ou neuneu comme peuvent l’être les Américains, le film transporte des valeurs –que j’espère- universelles : l’amitié, l’entraide, le courage, la lutte du Bien contre le Mal… Oui, je sais, cela a déjà été fait ailleurs, mais que voulez-vous, quand on aime…

Les personnages sont bien campés : les Hobbits sont fragiles et pas super courageux, les nains grincheux et fiers, les elfes… elfiques, c’est-à-dire éthérés, les hommes en proie à beaucoup de doutes, les Nazgûl, créatures maléfiques, sont myopes mais terrifiants…

Venons-en donc aux acteurs. Il y a une bonne quinzaine de rôles principaux ou secondaires, ce qui doit constituer une sorte de record. Puisque cette critique est partie pour être très longue, je vais de ce pas les analyser un par un. J’espère que vous avez le temps. Commençons par les membres de la Communauté de l’Anneau, au premier rang de laquelle je mettrai Frodo, Aragorn et Gandalf. Frodo est donc un Hobbit qui se retrouve en charge de l’Anneau Unique. Il est incarné par Elijah Wood (Forever Young, Huck Finn, Le Bon Fils, Flipper, Avalon, The Faculty, Ice Storm et Deep Impact), qui apporte toute la candeur de son visage angélique à ce pauvre petit hobbit pris par des événements qui dépassent souvent son entendement. Il réalise là une performance incroyable. Gandalf est le guide du groupe, un sorcier grincheux et facétieux ; Ian Mc Kellen, acteur shakespearien multi-primé (aperçu récemment dans Richard III, Un Elève doué, Six degrés de séparation et X-Men), qui lui apporte une profondeur inespérée. Ensuite vient Aragorn, le descendant de rois déchus devenu Rôdeur. Il s’agit à mon sens du personnage le plus intéressant et le plus tragique (avec celui deGollum) du roman ; Viggo Mortensen (Portrait de Femme, L’Impasse, GI Jane, Psycho, Meurtre parfait…) lui prête son physique de beau ténébreux aux traits taillés à la serpe. Il est proprement parfait dans le rôle. Au sein de la Communauté se trouvent trois autres Hobbits : Sam Gamegee, Peregrin Took et Meriadoc Brandebouc. Le premier, joué par Sean Astin (Rudy, Memphis Belle, la Guerre des Roses et Safe Passage), apporte sa bonhomie à la relation très amicale entre Frodo et Sam. Les deux autres, incarnés par Billy Boyd et Dominic Monaghan (acteurs seulement connu des Anglais). Ils apportent leurs « bouilles » et leur gouaille toutes britanniques à ces Hobbits facétieux et gaffeurs.

Sean Bean (Ronin, Anna Karénine, GoldenEye, Jeux de Guerre, entre autres...) prête ses traits au valeureux Boromir, fils de l’intendant du Gondor. Son animosité de départ envers Aragorn est vite gommée par la valeur guerrière des deux hommes. Tout en retenue, Bean (non, ce n’est pas une blague !) donne de la puissance à son interprétation). L’Elfe Legolas accompagne les autres dans leur quête ; il est précieux par son habileté au tir à l’arc et ses sens surdéveloppés ; il est interprété de manière prodigieuse par Orlando Bloom (dont le seul titre de gloire internationale est d’être apparu dans Wilde), tout en légèreté et en féerie. Et pour teminer, le nain Gimli est incarné par John Rhys-Davies (le premier et le troisième Indiana Jones, Shogûn et Sliders entre autres…), tout en grincherie et en solidité.

En-dehors de la Communauté de l’Anneau gravitent un certain nombre de personnages. Parmi ceux-ci je citerai Arwen, la princesse elfe amoureuse d’Aragorn (Liv Tyler, vue dans Beauté Volée, Armageddon, Silent Fall et Dr T et les femmes) ; elle prête ses traits de porcelaine à cette elfe qui doit choisir entre l’immortalité et l’amour. Ensuite Galadriel (Cate Blanchett, en général plus fade dans Un Mari idéal, Le talentueux M. Ripley et Intuitions, ou plus récemment dans Bandits), une magicienne elfe très tentée par l’Anneau… Bilbo, le cousin de Frodo qui lui lègue l’Anneau ; Ian Holm a été salué pour ses performances dans Les Chariots de Feu, Hamlet, Frankenstein, eXistenZ, Henry V, Le festin Nu, la Folie du Roi Georges, Le Cinquième Elément… Encore une fois, un Anglais qui fait mouche ! Pour le rôle de Saruman, le sorcier corrompu par le Mal, PJ a fait appel au légendaire Christopher Lee (Dracula, La Vie privée de Sherlock Holmes, Les Trois Mousquetaires, 1941, Gremlins II, Sleepy Hollow et bientôt Star Wars : Episode II) ; sa valeur n’est plus à prouver. Elrond, roi des Elfes et père d’Arwen, est incarné par l’Australien Hugo Weaving (Matrix, Priscilla folle du désert). Tous sont parfaits.

Spooky.

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Séries TV

Nous vous proposons une rapide présentation des principaux personnages de The X-Files. Attention, spoilers inside...

 

Fox Mulder
Recruté par le Bureau après avoir étudié la psychologie à Oxford, l'Agent Spécial Fox Mulder montra
une inclination particulière vers l'excentricité dès ses débuts. Sa monographie réalisée très tôt sur les tueurs en série et les sciences occultes a permis d'arrêter un meurtrier célèbre. Il était suivi de près par le FBI quand il s'est tourné vers le paranormal. Convaincu par une expérience de régression hypnotique que sa sœur Samantha fut enlevée par une puissance inconnue quand ils étaient enfants, il devint obsédé par la découverte de la vérité cachée dans les Dossiers non classés, où atterrissent tous les cas extraordinaires, inexpliqués ou surnaturels. Le choix de Mulder de travailler sur les Dossiers non-classés n'était peut-être pas tout à fait sa volonté. L'Homme à la Cigarette, homme de paille du Syndicat, a suggéré de placer l'agent là où il pourrait être contrôlé. Ils n'ont jamais tué Mulder car il est très utile pour propager les mensonges qu'ils souhaitaient répandre.

 

Du fait de son métier et de sa passion pour la vérité, Mulder vit seul, connaît quelques aventures sans lendemain qui rendent Scully jalouse. Tout ce qu’on sait de sa vie privée, c’est qu’il lit régulièrement Playboy et grignote des graines de tournesol. Son humour est assez pince-sans-rire, et il veut croire, envers et contre tout parfois.

Le style de vie spartiate et besogneux de Mulder l'a éloigné de ses parents. Il découvrit finalement le secret à propos de sa sœur. Après la résolution de ce problème, Mulder lui-même devint un Dossier non-classé lorsqu'il fut enlevé par un vaisseau spatial. Sa quête de la vérité l'a amené au plus grand des sacrifices : son départ du FBI et sa séparation d'avec Scully et leur enfant.

L’interprète de Fox Mulder, David Duchovny (prononcer Doukovni), était déjà un chevronné des plateaux de télé et de cinéma lorsque la série a débuté. Il collectionne les rôles de troisième zone tels Kalifornia ou Beethoven. Et fut un étonnant transsexuel du FBI (déjà) dans la série-culte Twin Peaks de David Lynch. Son humour et son charme explosent dans X-Files, avec peut-être une nouvelle facette de son talent ; Duchovny a en effet co-signé le scénario original de plusieurs épisodes, et s’intéresse de près à la réalisation. pendant la longue pause sur la série, il enchaîne les succès de la comédie (Zoolander, Evolution, où il est aux prises avec... des extra-terrestres !) au thriller (Full frontal, de Soderbergh). Un temps pressenti pour incarner Hulk dans le second épisode au cinéma, il rencontre à nouveau le succès avec la série Californication, centrée sur le sexe, puis sur Aquarius, où il incarne un flic sur les traces de Charles Manson...

 

 

Dana Scully

L'Agent Spécial Dana Katherine Scully n'est pas seulement un docteur en médecine spécialisée en médico-légal, mais aussi une personne qui s'accroche à la raison ; elle pense qu'il y a une explication scientifique derrière chaque Dossier non-classé. Ses croyances ont été mises à rude épreuve, et elle a vu des choses (en travaillant sur ces dossiers) que ni la Science ni la logique ne pourraient justifier. Elle a même commencé à croire en l'existence des extra-terrestres. Contre le désir de ses parents, Scully, en sortant de l'Ecole de Médecine, intégra Quantico, où elle étudia durant 2 ans dans l'Académie du FBI. En sortant elle fut assignée à travailler aux côtés de Mulder sur les Dossiers non-classés, avec pour objectif de discréditer ses théories abracadabrantes et audacieuses.

 

C'est une fervente catholique, ce qui rend la psychologie de Scully encore plus intéressante. Au fil des années, elle a donné plus que sa propre vie pour ces Dossiers. Scully fut enlevée et sera retrouvée dans le coma dans un hôpital ; pendant son inconscience au seuil de la mort, elle rencontre son père disparu depuis peu. Cet épisode (Coma) est l’un de mes préférés, de par sa poésie, sa sensibilité. Il a d'ailleurs été réalisé par Gillian Anderson, l'interpète de Scullyn, elle-même. après un retour mystérieux, fut rendue fertile (alors qu'elle était stérile) par des expériences que l'on a supposé avoir été pratiquées sur elle. Elle découvrit alors qu'un implant informatique a été fait à la base de son cou. Son extraction provoqua la déclaration d'un cancer. La maladie connut une rémission avec l'implant d'une autre puce informatique. Elle réussit à trouver son partenaire, qui avait été enlevé, et trouva même le moyen de le ramener à la vie après qu'il ait été lui aussi soumis à des expériences extra-terrestres. La médecine, cependant, ne s'explique toujours pas comment Scully tomba enceinte après des années de stérilité. Bien qu'elle et Mulder craignaient le pire, leur fils William est né humain et en bonne santé. Comme ils commençaient à se faire à l'idée que le bébé fût le fruit d'une fécondation naturelle, des preuves mystérieuses prouveraient que William est encore plus qu'un miracle qu'ils ne l'imaginaient. Dans la saison 10 Scully est à nouveau touchée de près dans sa chair, ce qui constitue le véritable fil rouge de cette saison.

Scully, elle, n’a pas été traumatisée pendant son enfance, mais pendant sa collaboration avec Mulder. Elle est enlevée par des êtres au grand crâne et aux yeux sombres qui la soumettent –apparemment- à un examen médical. Totalement dévouée à son travail au FBI, Dana n’a pas de vie privée. On ne lui connaît pas de vice ; à peine la voit-on fumer dans un épisode de la troisième saison. Médecin de formation, c’est souvent à elle que revient la tâche ingrate de l’autopsie-dissection, ce qui donne parfois des scènes assez gore. Il est à noter qu’au début de la série Scully cherchait systématiquement une explication rationnelle à tout ce à quoi elle était confrontée ; au contact de Mulder elle a appris à croire (ou du moins envisager) presque tout. Comme Mulder, elle a souffert. Son père, tout comme sa sœur, sont assassinés, cette dernière prenant en plein cœur une balle qui lui était destinée.

 

La Fox, firme productrice du phénomène, voulait une grande blonde de 26 ans toute en jambes pour le rôle de Scully ; c’est finalement Gillian Anderson, une rousse de moins d’1 mètre 70, qui remporte le jackpot (comme elle n’avait que 22 ans, elle a dû tricher de 5 ans pour participer au casting), enthousiasmant Chris Carter lui-même. Actrice de théâtre, elle n’avait jusqu’alors fait que des apparitions mineures dans des sitcoms. D’entrée, elle montre un jeu d’excellente facture, pour devenir phénoménale lors de la 3ème saison. Gillian Anderson a scénarisé et réalisé un très bon épisode de la série : "Existences" (S7E17). Elle tourna dans des productions diverses, avec en point d'orgue un second rôle très convaincant dans Le Dernier roi d'Ecosse aux côtés de Forest Whitaker et James Mc Avoy. Mais sa carrière est surtout à la télévision, dans la saison 1 de Hannibal, et dans The Fall, dont elle est l'héroïne.

 

Walter S. Skinner
Ex-Marine avec un sens aigu du devoir, le Directeur adjoint de Bureau Walter Skinner se montre parfois peu patient avec les méthodes d'investigation peu orthodoxes de Mulder. Plus d'une fois il a prévenu les deux agents que leurs enquêtes s'aventuraient dans des contrées dangereuses. Il a également été forcé de fermer leur Service, mais l'a réouvert par la suite de sa propre autorité.
Skinner semble être pris entre deux feux : les Agents Mulder et Scully d'un côté, et l'Homme à la Cigarette de l'autre. De fréquentes visites de ce dernier placent Skinner comme un autre laquais du Syndicat, mais ses efforts en faveur de Mulder et Scully "à travers des réseaux non-officiels" démontre son intérêt pour les agents et leur travail. Cependant, Krycek a prouvé que le Directeur adjoint ne peut jamais être exclu des jeux de pouvoir. L'ex-Agent Krycek possède la console qui peut augmenter la densité de nanomachines dans le système sanguin de Skinner, le tenant à sa merci. Bien qu'il n'ait jamais été convaincu par les théories extra-terrestres de Mulder, Skinner est étonné de voir une lumière brillante et fut témoin de la disparition de ce dernier dans Requiem (7x22). Il fut rempli d'émotions contradictoires, comme il le dit plus tard à Scully en lui contant les événements. "On me demandera ce que j'ai vu", dit-il. "Et je ne peux nier ce que j'ai vu. Je ne le ferai pas."

Le directeur-adjoint Skinner prend de l’importance au fil des épisodes, en même temps que son personnage s’affine. Son rôle est un peu ambigu au début, car il entrave les enquêtes de Mulder. Mais comprenant que celui-ci œuvre pour faire éclater la vérité, il décide de s’humaniser, allant jusqu’à intervenir physiquement face au Smoking Man et Mr X. Sa vie s’en trouvera menacée, sa carrière presque ruinée, mais le respect que lui marquent les deux agents finira par le préserver. On sait qu’il est tenté de croire les histoires rocambolesques que lui rapportent Mulder. Lors de la guerre du Vietnam, Skinner a vécu une expérience de voyage astral, expérience qu’il avouera à Mulder ; de plus, des éléments laissent à penser que Skinner occupait peut-être la fonction de Mulder quelques années auparavant.

 

 

Mitch Pileggi (Skinner) n’avait comme titre de gloire qu’un rôle intéressant dans la bonne série B d’épouvante Shocker. L’acteur, doté dans la vie d’un humour salace, se montre parfait dans la peau du directeur-adjoint du FBI, souvent impavide mais capable de sortir de ses gonds ou de douter lorsque sa moralité ou ses certitudes s’écroulent. Mitch Pileggi, «à fond» dans la série, a demandé à avoir une présence accrue dans celle-ci. Pendant la pause d'une dizaine d'années dans la série, il a fait son bonhommed e chemin dans des séries comme Sons of Anarchy et Grey's Anatomy.

 

 

Le très controversé Mr X (Steven Williams) est l'informateur de Mulder. On ne sait s'il est ce fameux représentant au Congrès ous 'il n'est qu'un intermédiaire, mais il distille de nombreuses informations à l'agent du FBI. L'acteur a tenu un rôle différent dans l’excellente série 21, Jump Street et n’est donc pas un inconnu pour le grand public des séries policières américaines.

 

 

John Doggett
L'Agent John Doggett intégra le FBI en provenance du Département de Police de la Ville de New York, où il travaillait comme détective à la Division des Fugitifs. Approchant toutes ses enquêtes avec scepticisme, il croit que tout peut être expliqué avec les techniques policières standard. Ce n'est donc pas une surprise qu'après seulement 5 ans au Bureau, il soit affecté par le Directeur Kersh à la direction du groupe spécial lancé à la recherche de Mulder. Bien que son enquête s'enlisât, Doggett mit un point d'honneur à résoudre l'affaire. Une maîtrise et un doctorat d'Administration Publique de l'Université de Syracuse prouvent la volonté de Doggett de se conformer aux dogmes du Gouvernement. Il est l'exemple parfait du succès rapide et de l'efficacité. Avant de travailler dans la Police, Doggett eut le grade de sergent dans l'Unité amphibie du Corps des Marines des Etats-Unis et joua un rôle dans la Force Multinationale de Maintien de la Paix pour le Développement du Liban. Après 6 ans dans l'Armée, il fut mis à la retraite avec des recommandations après avoir été blessé sur le Front.

 

Robert Patrick a une longue carrière au cinéma, mais c'est son rôle de robot tueur dans Terminator 2 qui lui permet de paser à la postérité.

 

Monica Reyes
Bien que née à Austin, Monica Reyes fut adoptée par un couple de Mexicains et grandit à Mexico. Elle n'a jamais identifié ses parents biologiques. Elle sortit en experte en folklore et mythologie de l'Université Brown, obtenant son bac et sa maîtrise en 4 ans. Après avoir envisagé une carrière académique, elle entra à Quantico en 1990. La première mission de l'Agent Reyes fut d'intégrer un groupe spécial qui enquêtait sur des suspicions de rituels sataniques. Aucune des charges n'était justifiée, et Reyes publia un rapport en 1992. Reyes servit alors à l'antenne du Bureau dans l'Etat de New York, où parmi ses dossiers figurait le kidnapping de Luke Doggett, 8 ans, fils de l'Officier de Police John Doggett. Le garçon fut finalement trouvé mort, mais aucun suspect n'a été appréhendé. En 1999, elle fut transférée au Bureau de la Nouvelle Orléans. Elle y resta jusqu'à ce que l'Agent du FBI -ex-flic- Doggett la convainque d'accepter un poste au Département des Dossiers non-classés à Washington, DC.

 

L'actrice Annabeth Gish est peut-être la moins connue de la bande, avec beaucoup de seconds rôles et une présence régulière dans des séries comme Brotherhood et Flash Forward.


 

Smoking/Cigarette/Cancer Man

Au fil des épisodes Mulder découvre que son père, savant fonctionnaire, a été profondément impliqué dans des affaires troubles avec Smoking Man, qui est le membre le plus "visible du "Syndicat", ce groupe d'hommes d'influence qui tire les ficelles dans l'ombre...Peut-être même ce dernier a-t-il été un proche de la famille Mulder ?

 

L'acteur canadien William B. Davis a fait une longue carrière dans les séries fantastiques américaines : Supercopter, Andromeda, Smallville, Supernatural, Continuum. Non-fumeur, la production a dû lui confectionner des cigarettes sans tabac pour les soins de la série. Il est par ailleurs porte-parole de l'association anti-tabac canadienne.

 

Plus tard apparaîtra le Directeur Alvin Kersh (James Pickens Jr), encore moins paternaliste que Skinner. Autour de ce petit monde gravitent une galaxie de personnages au passé et aux motivations troubles, tels les agents Krycek (complice du Cancer Man, assassin du père de Mulder, puis complice de celui-ci), Spender (fils du Cancer Man) et Follmer, Directeur adjoint comme il se doit très ambigü et ancien amant de Reyes. La famille des deux agents Mulder et Scully joue aussi un rôle non négligeable. Nombre de ces personnages perdront la vie au fil des saisons, et les ambigüités de certaines de ces disparitions ont permis aux scénaristes de multiplier quiproquos, fausses pistes et renversements de situation parfois vertigineux.

 

Kami et Spooky.

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