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...:::Ansible:::...

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Tous les territoires de l'imaginaire, en vitesse supra-luminique. Chroniques sur le cinéma, la littérature, les jeux, séries TV, bandes dessinées.

Publié le par Spooky
Publié dans : #Jeux

Fichier:The Witcher 3 Wild Hunt Logo.png

Ils sont rares, les jeux video dont je peux dire que j'ai pu y jouer suffisamment longtemps pour en avoir un avis intéressant. Encore plus rares ceux que j'ai "terminés".

 

The Witcher 3 est de ceux-là. Dernier opus d'une série à succès dont le premier épisode est sorti en 2008 sur PC, il est disponible notamment sur Playstation 4. Adapté d'un univers développé par l'écrivain polonais Andrzej Sapkowski, il permet d'incarner dans un monde médiéval-fantastique (proche, par certains aspects, de celui de JRR Tolkien) un Sorceleur, une sorte de sorcier dont la caste a subi des mutations génétiques.

 

Le jeu suit les traces du sorceleur Geralt de Riv, un chasseur de monstres dont la fille adoptive Ciri est en danger et qui se lance à sa recherche dans un monde médiéval fantastique.

 

Ce qui m'a séduit dans le jeu, sans être un hard gamer ? D'abord la richesse de l'environnement, la qualité des décors et de l'animation... Mais aussi le côté "mature" des dialogues et des situations. Certains combats peuvent se terminer par des amputations, et le héros peut, à l'occasion, avoir des relations sexuelles avec les personnages féminins, qu'ils fassent partie de l'intrigue principale où être des "professionnelles" aux prestations tarifées. mais elles ne sont pas réduites à des objets sexuels, la filleule de Geralt est l'objet d'une bonne partie de la quête principale, et on l'incarne d'ailleurs brièvement à plusieurs reprises.

 

 

Contrairement aux autres opus de la série, The Witcher 3 bénéficie d'une narration à la troisième personne, et se concentre sur l'utilisation des talents de combat, des sens particuliers  de Geralt pour mener à bien des contrats et explorer l'environnement dans une quête principale à plusieurs embranchements et une multitude de missions secondaires. Suivant les choix, le jeu peut se terminer de trois manières différentes.

 

 

Nous ne sommes pas, à proprement parler, dans un monde ouvert. Le rayon d'action des personnages est contraint dans une demi-douzaines de régions, connectées géographiquement ou pas, et qui sont accessibles aux joueurs au fur et à mesure de sa progression dans la résolution des énigmes de l'intrigue principale, en fonction de son niveau. ceci pour éviter qu'un néophyte se retrouve dans une zone avec des quêtes trop dures. Cependant, lorsque Geralt a découvert un lieu, il peut s'y rendre à nouveau en quelques secondes, à partir de panneaux indicateurs proches de tous les points d'intérêt de la carte. Le Sorceleur peut également se déplacer à pied, à la nage, dans un bateau ou à dos de cheval, sachant qu'il a une monture personnelle, nommée Ablette. Les environnements sont urbain, maritime, forestier, montagneux, ce qui confère pas mal de diversité dans les décors, même si les quêtes secondaires relèvent presque toutes de types assez classiques : chasse au monstre, chasse au trésor... On peut également "dévier" de la trame principale, comme je l'ai dit, en réalisant des quêtes secondaires disponibles un peu partout, en participant à des courses de chevaux dotées de prix, en parcourant simplement le monde et admirer ses paysages dantesques...

 

L'ensemble se situe dans des environnements géographiques et géologiques proches de ce que l'on peut trouver en Europe du Nord, avec des implantations de forêts en fonction de leur voisinage, par exemple, avec une rivière ou la côte. Cela facilite bien évidemment l'immersion du joueur originaire de ces régions dans le monde réel.

 

 

Le jeu n'est pas parfait, il y a quelques quêtes impossibles à résoudre pour certains joueurs, à cause de bugs "connus". Mais cela n'entache en rien la réussite globale remarquable de The Witcher 3. Une fois celui-ci terminé, il est possible de télécharger des extensions presque aussi vastes et riches que le jeu principal. Il y a aussi un jeu dans le jeu, le Gwynt ; il s'agit d'un jeu de cartes très tactique, dont le succès est tel que CD Projekt en a développé une version autonome (et gratuite, sous le nom de Gwent), et même une application.

 

Et tout ça réalisé par un jeune studio polonais, CD Projekt, qui s'en sort haut la main. The Witcher 3 a reçu 250 fois le titre de jeu de l'année 2015, et a été élu en septembre 2017 deuxième meilleur jeu de tous les temps sur le site jeuxvideo.com.

 

Un must have.

 

Spooky

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Livres


Une mystérieuse organisation internationale protectrice de l'environnement s'empare de plusieurs régions du globe, à la recherche d'un secret millénaire, qui pourrait menacer l'ordre géopolitique de la planète.

Ari Mackenzie, ancien des renseignements généraux, alerté par une série d'inexplicables disparitions, décide de mener l'enquête. Existerait-il un lien entre les étranges recherches de cette organisation et les occultes découvertes de Nicolas Flamel, célèbre alchimiste du Moyen Age ?

Le commandant Mackenzie va devoir se mesurer aux ténèbres. Une enquête dangereuse, la dernière peut-être...

 

J'étais curieux de lire la deuxième aventure d'Ari Mackenzie, après le Rasoir d'Ockham, qui m'avait laissé une très bonne impression. Ce roman y fait directement référence, et se montre d'ailleurs très connecté à ce premier opus. On sent que Loevenbruck a creusé le sillon, toujours très documenté, entre sociétés occultes, alchimistes et flic hors normes. Mais je n'ai pas senti autant d'attirance pour cet univers. La faute, peut-être, à un faux rythme dans le récit, une intrigue plus téléphonée que sa devancière, je ne sais pas trop. Un troisième opus a vu le jour en 2013, je le lirai probablement si je tombe dessus, mais sans attente particulière...

 

Spooky

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Films

 

L'adaptation en film d'une œuvre de Stephen King est toujours scrutée avec anxiété par votre serviteur. Le résultat est très diversifié. On a du bon, voire du très bon, avec Christine, Les Evadés, Misery ou le récent Ça. Parfois on a le pas bon, voire le pitoyable, et je ne vous ferai pas l'insulte de citer des daubes absolues.

 

Jake Chambers, 12 ans, fait de drôles de rêves, dans lesquels un homme armé de deux pistolets pourchasse un homme en noir doté de grands pouvoirs. Mais le jour où deux personnes viennent le chercher pour l'emmener dans une clinique psychiatrique, Jake, pressentant qu'ils ne sont pas humains, s'échappe et arrive dans une maison abandonnée, dans laquelle s'ouvre un portail dimensionnel. Jake saute le pas, et se retrouve dans l'Entre-Mondes, où il rencontre les personnages de ses rêves...

 

 

La mise en chantier d'une version grand écran de la Tour Sombre, la série qui constitue le point nodal de l'œuvre kingienne, était donc particulièrement attendue... et crainte, d'autant plus qu'à part Ron Howard en producteur et Akiva Goldsman en tant que scénariste, peu de grands noms étaient attachés au projet. Et puis sont arrivés Idris Elba pour incarner Roland de Gilead et Matthew Mc Conaughey pour l'Homme en Noir. Sans doute alléchés par le titre. Le projet ne date cependant pas d'hier, puisque King a vendu les droits de sa série à JJ Abrams et Damon Lindelof, les créateurs de Lost. Plusieurs producteurs et réalisateurs ont été approchés, mais ont abandonné suite à l'ampleur du projet. En effet la saga majeure de King s'étend sur 8 romans, et prend pied sur au moins deux mondes, dont celui de Roland, très diversifié, et que l'on pourrait placer dans le genre de la fantasy.

 

Le film de Nikolaj Arcel, réalisateur danois de films confidentiels, dure au final 1h35. Autant dire que l'inventivité et l'ampleur du monde de King ont été réduites comme une peau de chagrin. Et autant le préciser : C'EST UN PUTAIN DE RATAGE A PEU PRES A TOUS LES NIVEAUX. La réalisation est molle, Arcel a été suppléé dans la gestion des scènes d'action par son responsable des cascades, et les effets spéciaux sont assez moyens. Ils sont d'ailleurs, en moitié, réalisés dans des scènes nocturnes, pour cacher leur pauvreté... Les décors naturels, trouvés en Afrique du Sud, sont très beaux, mais les designs sont trop modernes, trop éloignés de l'ambiance médiévalo-westernienne des romans de King. Et les personnages.... Matthew Mc Conaughey semble s'amuser -un peu- dans le rôle de Walter, l'Homme en Noir qui a pour but de détruire la Tour Sombre, pivot défensif de tous les mondes, afin de faire entrer le Chaos au sein de ceux-ci... Elba, quant à lui, est réduit à une sorte de Jack Bauer qui abat tous les méchants, parce que leur chef a tué son papa. Exit ses états d'âme très complexes. Les évènements du film se déroulent en quelques jours, alors que l'intrigue de la série de romans dure plusieurs années... Le personnage de Jake est peut-être, après celui de Roland le plus gâché dans l'histoire.

 

 

La Tour Sombre est donc réduit à trois scènes d'action, avec cinq personnages parlants et des effets spéciaux pitoyables par moments. C'est bien simple, on se croirait dans une évolution du Labyrinthe (en moins inventif) avec des morceaux de Heat dedans. Un gros, gros gâchis. A la limite, le plus intéressant se trouve dans les bonus du Blu-ray : King y livre quelques anecdotes sur la création de la Tour Sombre. On y a droit également à des featurettes de l'équipe technique, mais à part dire qu'ils travaillent en équipe, ils ne savent pas dire grand-chose de significatif. A noter tout de même la musique de Tom Holkenborg (Mad Max Fury Road), envoûtante, surtout le dernier morceau. C'est peut-être dû au fait qu'on en a enfin fini avec cette daube... La seule bonne nouvelle, c'est qu'il n'y aura -en principe- pas de suite. Bon ben je vais me regarder Ça à nouveau...

 

Spooky

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Livres

Empire Britannique, 1873, sur l’île Bourbon hantée par les diwas, des créatures magiques, imprévisibles et dangereuses.

Lisha Payet, retirée toute petite à sa famille, a grandi sur l’île Maurice voisine. Quatorze ans plus tard, elle revient à Bourbon pour y devenir une parfaite épouse victorienne, sous l’œil critique de la bonne société saint-pauloise.

C’est sans compter le conflit qui éclate sur l’île. Prise malgré elle dans ce soulèvement, Lisha devra choisir son camp. Famille adoptive ou liens du sang ? Obéissance ou transgression ? Ami d’enfance ou officier à la beauté troublante ? Si encore elle ne jouait que sa propre vie ! Mais l’île Bourbon, à travers sa dernière fée, lui a confié son destin et celui de toutes les créatures qui l’habitent.

Du battant des lames au sommet des montagnes, Lisha en apprendra plus qu’elle ne l’aurait souhaité sur les diwas, les hommes et sur elle-même.

 

Ophélie Bruneau est une jeune autrice de SFFF (science-fiction, fantasy et fantastique) qui fait feu de tout bois depuis une petite dizaine d'année, et promène sa silhouette froufroutante surmontée de chapeaux miniatures dans les salons littéraires idoines. Elle souhaitait rendre hommage à ses origines -en partie- réunionnaises au cours d'un roman, ce qu'elle a fait en 2015 avec cette histoire publiée aux Editions du Chat noir. Elle y fait preuve d'une écriture délicate, nerveuse et fort sensible, inscrivant le drame intime de cette jeune femme en marge d'un conflit latent qui va secouer l'île alors appelée Bourbon, car sous domination anglaise. La description de l'île, en aprticulier, vaut à elle seule la lecture, on a vraiment l'impression d'y être.

 

Un fragment d'Histoire, du folklore passionnant et des personnages hauts en couleurs : cocktail explosif que je vous recommande chaudement.

 

Spooky

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Films

 

Black Panther est le 18ème long métrage de l'écurie Marvel, et s'il n'est pas le plus attendu, il est loin d'être le plus inintéressant.

 

Il est le premier à proposer comme personnage principal un héros de couleur. Il montre des femmes fortes. Il se déroule dans un pays où l'on pourrait avoir envie de vivre. Il pose, en creux, beaucoup de questions sur le patriotisme, l'accueil des réfugiés et l'ingérence. Il parle de communautarisme sans en faire. C'est un film avec comme (super-)héros un adulte, le premier depuis Ant-Man. Il est bien joué et pas trop mal réalisé. Voilà, pêle-mêle, certains de ses atouts. Je vous ai donné envie d'en savoir plus ? Alors allons-y pour les développements.

L'intrigue principale commence peu de temps après celle de Captain America: Civil War. T'challa, prince du Wakanda, rentre au pays après la mort de son père au cours d'un attentat à Vienne. Il doit devenir roi de son pays, mais auparavant affronter au cours d'une cérémonie rituelle, celles et ceux que les différentes tribus composant son pays ont décidé de présenter contre lui. Un seul se présente, et T'challa, momentanément privé de ses pouvoirs, sort vainqueur. Mais bientôt un nouveau gros problème se pose face à lui : un criminel, Ulysses Klaue, réussit à dérober un artefact wakandien dans un musée et s'apprête à le vendre au plus offrant, dans un casino en Corée du Sud. T'Challa, qui possède de super-pouvoirs grâce notamment à une combinaison qui le change en Panthère noire, décide d'aller sur place, accompagné de sa générale Okoye et de son ex-petite amie Nakia, sous la supervision de sa petite sœur Shuri, scientifique qui travaille sans cesse à l'amélioration de sa combinaison. Ouais, trois nanas. La garde rapprochée du roi du Wakanda est exclusivement féminine, et il fait donc appel aux ressources intellectuelles de son pays. Première fois que les personnages féminins sont autant représentées (oui, je décide qu'en l'occurrence, le pluriel est féminin) dans un Marvel, si l'on exclut Captain America: Civil War, qui se résumait tout de même à un concours de zizis. Et ne me sortez pas Wonder Woman, je vous rappelle que c'est une héroïne du rival historique, DC.



T'challa est donc un roi, qui doit gérer un pays resté invisible aux yeux du monde pendant des millénaires, grâce à l'exploitation du vibranium, un matériau qu'une comète est venue déposer au cœur du pays aux premiers âges de l'Homme. Le Wakanda a ainsi échappé au colonialisme britannique (qui, je vous le rappelle, a envahi la totalité des pays actuels du globe, à l'exception de trois ou quatre), aux guerres qui ont ensanglanté le continent africain (même si l'une des tribus constituant le pays se la joue un peu rebelle). Il a d'énormes responsabilités, dont l'une est de préserver son pays de toutes attaques extérieures. C'est aussi un jeune homme, qui ne rechigne pas à échanger quelques vannes avec sa petite sœur, tout en respectant le chagrin de sa mère, devenue veuve récemment. A ce tableau nous pouvons ajouter Zuri, conseiller du roi défunt et du nouveau souverain, qui connaît tous les rouages du pouvoir, mais aussi ses recoins sombres, et Erik Killmonger, ancien Navy Seal, qui semble avoir un intérêt tout particulier pour le trône du Wakanda. Des personnages très divers, qui ont des avis très tranchés -et parfois antagonistes- sur le positionnement de leur pays. Au détour d'une conversation se pose d'ailleurs la question de l'accueil des réfugiés, ainsi que l'intervention dans les conflits qui meurtrissent de nombreux pays. Sans forcément trancher, même si la fin du film marque un changement de paradigme majeur pour le Wakanda. Une fin un peu décevante, tout de même. Le conflit entre T'challa et Killmonger est transparent : c'est celui qui opposa dans les années 1960 Malcolm X à Martin Luther King.

Le film ne comporte que deux rôles aux acteurs "non-colorés", pour reprendre une expression des suprémacistes blancs américains. L'un est un gros méchant qui a comme seule motivation l'argent et une dent particulière contre le Wakanda, incarné par Andy Serkis, surtout connu pour ses interprétations "invisibles" du gollum du Seigneur des Anneaux et du rôle-titre de King Kong. Ici il montre une véritable épaisseur, malgré une durée de vie à l'écran un peu réduite. L'autre est un agent de la CIA, Everett Ross, incarné avec brio et un brin d'humour par Martin Freeman, ci-devant Bilbo Baggins et actuel Dr Watson de la série Sherlock. Ce qui permet d'apprécier les performances du casting black, parmi lesquels émergent Chadwick Boseman, sobre et absolument parfait en T'challa, Lupita Nyong'o radieuse en espionne pour laquelle le souverain a des tendres sentiments, ou encore Forest Whitaker, qui se la joue également assez sobre en Zuri. Mention spéciale à Letitia Wight, pour sa fraîcheur dans le rôle de la petite sœur Shuri experte en nouvelles technologies. Un personnage qui permet d'ailleurs de rapprocher une partie du decorum de ce film de celle d'un James Bond. Petite déception, en revanche, pour Michael B. Jordan, que j'ai trouvé physiquement convaincant mais insuffisant dans le jeu en tant que Killmonger.

 

Artistiquement, c'est du beau boulot : les décors, les paysages et les costumes sont magnifiques. On en prend plein les yeux, mais on n'a pas forcément mal auxdits yeux. Il faut d'ailleurs voir cette magnificence comme un hommage à la richesse culturelle de plusieurs pays d'Afrique centrale et australe, très loin des canons hollywoodiens qui ont tendance à considérer le continent comme un seul pays, uniforme. A la réalisation se trouve Ryan Coogler, également crédité en tant que coscanériste, dont la noirceur de peau est l'un des arguments marketing du film. Il tourne sans esbroufe, même si l'on sent que les combats ne sont pas vraiment sa tasse de thé. Certaines séquences faisant appel aux effets spéciaux ne sont pas non plus optimisées, mais l'essentiel du film est plutôt dans ses personnages, plutôt réussis. Et n'oublions pas le cameo de Stan Lee, en joueur de roulette cupide.

L'humour est présent, un humour un peu plus fin que les blagues de collégiens des films Marvel précédents, et ça fait du bien. Il y a des incohérences dans ce Black Panther, et on les décèle sans doute plus facilement au second visionnage. On ne sait pas, par exemple, comment les Wakandiens ont fait pour savoir que la transaction concernant leur artefact aurait lieu en Corée. Par ailleurs, la façon dont Klaue s'échappe est assez ridicule. Toute la séquence concernant certains animaux sauvages transformés en montures de combat est pitoyable, mais heureusement plutôt réduite.

 

Bref, ce Black Panther n'est pas parfait, mais c'est peut-être le Marvel le plus intéressant jusqu'ici. Et rien que pour ça, il vaut le détour.

 

Spooky

 

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Ressources et amis

 

Vous le savez toutes et tous si vous venez régulièrement sur ce blog, je suis un grand tolkienophile. Loin d'être un expert, j'ai tout de même l'honneur de faire partie d'une association de gens comme moi, dont certains ont justement un haut niveau de connaissance du sujet, Tolkiendil (ce qui signifie l'ami de tolkien en langue elfique).



Cette association édite, de façon plus ou moins régulière (ce n'est pas facile de réunir et faire travailler des bénévoles éparpillés aux six coins de l'Hexagone, et même au-delà). Cependant j'ai eu la chance, au travers de certaines de mes chroniques publiées ici-bas (je vais y revenir), de participer à la dernière livraison de ladite revue, appelée L'Arc et le Heaume. Ce numéro était consacré à tout un pan méconnu du grand public de l'oeuvre du Professeur, tout ce qui n'a pas trait à la Terre du Milieu. Exit le Hobbit, exit le Seigneur des Anneaux, exit Les Enfants de Hurin. Tolkien était un philologue de renom, qui a parfois remodelé à sa guise certains contes nordiques anciens, un poète épique, un papa qui écrivait des histoires pour ses enfants.
 

Ce recueil s'ouvre sur une chronique de votre serviteur sur la Chute d'Arthur, suivie d'une autre sur Beowulf. Ensuite The Story of Kullervo, la Légende de Sigurd et Gudrun, le Lai d'Aotrou et Itroun, Sire Gauvain et le Chevalier vert, les poèmes Pearl et Sire Orfée, Le Retour de Beorhthnoth, fils de Beorhthelm, Ancrene Wisse, The Old English exodus, Middle English Losenger... Oui, mes camarades et moi sommes allés chercher des oeuvres confidentielles, parfois très courtes, mais par là même ce numéro de notre revue constitue un recueil parmi les plus complets qui existent sur le sujet. Il y a aussi des synthèses sur Smith de Grand Wootton, Feuille, de Niggle, la conférence Du conte de fées, le Fermier Gilles de Ham, Monsieur Merveille (écrite par votre serviteur) et Roverandom. Laquelle synthèse laisse la place à un essai sur le même écrit, selon son auteure représentatif de la "soupe féérique" de Tolkien. Un autre s'attache au "fond de réalité du Fermier Gilles de Ham".



Une nouvelle analyse propose de passer en revue l'alphabet gobelin des Lettres du Père Noël, avant que Damien Bador ne nous propose un inédit, à savoir la première traduction française de La Bataille du champ oriental, le rpemière poème publié par Tolkien en 1911, entouré par un recadrage du contexte. La dernière section propose divers jeux autour de Tolkien, tels un sudoku, un jeu des 7 différences, ou des mots mêlés. L'ultime analyse fait le parallèle entre le Roman du Roi Arthur, par Mallory et le Kalevala d'Elias Lönnrot, deux influences de Tolkien.

 

Parmi les crédits de la revue on pourra noter que 11 membres de l'association ont rédigé les différentes notes, et que 9 ont réalisé des illustrations inédites pour l'occasion. seule Sandrine Gestin, illustratrice très connue, a été sollicitée au-delà du cercle des tolkiendili. Il s'agit là d'un recueil de haute volée, réunissant de nombreux écrits précieux, abondamment argumentés, annotés et illustrés. Un trésor.

 

Si je vous ai convaincus et que vous souhaitez commnder le mag ou en lire un extrait, c'est par là !

 

Spooky

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Films

 

Japon, été 1945. Après le bombardement de Kobé, Seita, 14 ans, et sa petite sœur Setsuko, 4 ans, sont orphelins. Ils vont s'installer chez leur tante, à quelques dizaines de kilomètres de chez eux. Celle-ci leur fait bientôt comprendre qu'ils sont un fardeau. Seita décide de partir avec sa petite sœur vivre dans un bunker en pleine campagne. Les deux enfants se sentent heureux, entourés par la nature, mais au bout de quelques temps la nourriture vient à manquer cruellement...

 

Voici l'un des films les plus tristes que j'aie jamais vus. Et l'un des plus beaux en même temps, avec cette histoire de deux enfants pris dans la tourmente de la guerre, et qui sombrent dans la misère la plus noire. A cause de la guerre, la pire invention de l'homme. C'est dramatique, profondément dramatique. Et on n'est pas dans un Disney, pas de deus ex machina ; la fin est inéluctable. L'impuissance que l'on ressent face à ce destin dramatique n'empêche pas les larmes de poindre aux yeux. Le film est sorti en 1996, mais reste terriblement efficace en ces temps troublés.

 

L'éditeur Kazé lui redonne un nouvel écrin avec un Blu-ray doté de quelques bonus intéressants, notamment les interviews du réalisateur, Isao Takahata, co-fondateur du Studio Ghibli, dont les films ont une tonalité en général plus légère que ceux de son compère Hayao Miyazaki (je vous recommande Horus, Prince du soleil, Pompoko, Le Conte de la princesse Kaguya ou encore Mes Voisins les Yamada).

 

 

A voir absolument.

 

Spooky

 

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Films

 

J'ai réussi à voir ce Star Wars la même année que sa sortie, ce qui ne fut pas le cas pour Rogue One.

 

Cet Episode VIII reprend quasiment à la seconde où le VII (article sans spoilers) s'était arrêté. Le Premier Ordre a perdu une bataille, mais pas la guerre. Très vite remis de la destruction de la station Starkiller, l’armée despotique du Suprême Leader Snoke poursuit inlassablement les poches de résistance de la République, commandée par la Générale Leia Organa. Pendant que cette dernière tente de repousser les assauts de leurs destroyers avec l’aide du Capitaine Poe Dameron, Finn, ex-Stormtrooper déserteur, part dans une périlleuse mission alors que son amie Rey tente envers et contre tout de convaincre un Luke Skywalker vieilli et rongé par la culpabilité de venir leur prêter main forte. Mais ce dernier vit en ermite à l’autre bout de la galaxie et ne semble guère plus intéressé par les conflits du monde extérieur.

 

Après donc cet Episode VII controversé (là j'en dis plus) et un spin-off plutôt réussi, le réalisateur Rian Johnson (Looper) était attendu au tournant de la galaxie. JJ Abrams n'est plus à la réalisation mais reste producteur, avant de prendre les rênes du prochain segment. Johnson, lui, nous livre un épisode riche, complexe et entièrement de son fait, en termes de scénario. 2h30 pour un film unique, qui se déroule sur deux plans émotionnels très différents, entre une poursuite au milieu des étoiles et des conversations privées sur une île paumée à la surface de la planète la plus reculée. Un film au cours duquel Johnson fait voler en éclats ou remet en question les enjeux et positionnements posés par l'Episode VII. Plusieurs personnages-clé semblent ne pas intéresser le scénariste-réalisateur, qui les fait disparaître ou carrément faire du surplace dans leur évolution psychologique. Le trio Rey-Finn-Poe Dameron, révélé par l'épisode précédent, est clairement mis au second plan, du moins pour les deux portions masculines.

 

L'un des gros soucis avec la saga Star Wars, c'est qu'elle a acquis depuis longtemps ses galons de série culte au cinéma. Ses fans, qui peuvent confiner à l'extrémisme religieux, ont créé une frange d'érudits qui étudient tout, de A à Z, et de tout analyser. J'ai par exemple lu un avis disant que Luke tenait son sabre laser comme un gaucher, alors qu'auparavant il le faisait comme un droitier (ou inversement : personnellement ça me dépasse). Certains ont aussi un positionnement différent, et sont simplement heureux de voir un nouveau chapitre de leur univers préféré. Parfois ceux qui se plaignent que cet Episode VIII est différent des autres segments sont ceux qui râlaient parce que le VII ressemblait trop au IV... Tous sont respectables, et je ne saurais dire dans quelle faction je me positionne. Mais je ne peux m'empêcher de me sentir à cheval, le cul entre deux chaises, d'apprécier le spectacle produit, mais de me poser des questions sur l'orientation générale de la franchise.
 

[ATTENTION : SPOILERS]

Les Skywalker sont, depuis le début de la saga, en quelque sorte l'incarnation des Jedi. Ce sont eux qui reviennent ou restent en haut de l'affiche. Les trois survivants de cette famille, à savoir Luke, Leia et Ben (alias Kylo Ren), portent clairement cet opus sur leurs épaules, car détenteurs des solutions pour l'issue de la guerre en cours. Leurs statures canoniques sont clairement remises en question, pour ne pas dire déboulonnées. Et le film s'appelle Les Derniers Jedi. Clairement la volonté des créateurs de celui-ci est d'en finir avec l'ancien monde, qui a foutu le bordel, créé des clans, n'a pas forcément su évoluer sur ses acquis, gravés dans le marbre et dans l'esprit de nombreux fans. Oui, vous l'avez compris, on est sur le plan de l'univers fictionnel, mais aussi sur celui du marché des spectateurs. Cette position est incarnée par Luke, qui en a plein le cul, s'est rendu compte que sa famille est à l'origine -ou a fortement contribué- à ce bordel. Lui-même n'est pas exempt de tout reproche au sujet de l'histoire de son neveu... Il veut mettre au feu l'ancienne religion jedi (au propre comme au figuré), mais ne pas partir sans avoir lutté, quitte à faire illusion. Parce que malgré tout, il reste un homme, avec ses doutes.

 

Leia est toujours cette commandante fière de l'Alliance rebelle, sur le point de disparaître suite aux assauts répétés du Premier Ordre. Elle se met subitement à maîtriser la Force, alors que mis à part une phrase allusive et des séquences de télépathie, on ne pouvait soupçonner l'ampleur de ses pouvoirs. Son destin est inéluctable, même si rien n'est terminé à l'issue de cet Episode VIII. La mort tragique de Carrie Fisher, son interprète, peu après la fin du tournage, et la volonté des exécutifs de ne pas la remplacer va obliger les scénaristes à utiliser une pirouette narrative pour l'Episode IX. Un petit caillou dans la chaussure de Lucasfilm et Disney.

Ben, qui se fait appeler Kylo Ren, devient enfin adulte dans cet opus et tombe le masque pour prendre ses responsabilités au sein du Premier Ordre, ajoutant de nouvelles interrogations sur ses motivations profondes, d'autant plus que l'on nous révèle les origines de son revirement  en termes d'obédience, et que sa relation avec Rey est très complexe.

 

D'autres personnages, hors la famille Skywalker, disparaissent aussi. Des personnages emblématiques de la série, montrés sous forme de clins d'œil, ou d'autres, appelés à jouer n rôle actif, dont la disparition est expédiée sans ménagement. Ce qui en dit long sur l'Episode VII, qui n'était essentiellement là que pour faire une sorte de transition et du remplissage, finalement... Johnson casse par ailleurs l'aspect cyclique qu'Abrams semblait avoir réinstauré avec l'Episode précédent, aucun personnage "bon" ne basculant du côté obscur de la Force.

 

Il est temps pour Star Wars et ses héros d'entamer un nouveau cycle, ou plutôt... une révolution. Exit les Skywalker, bonjour à... eh bien on ne sait pas trop qui. Rey ? Qui devient de fait la véritable héroïne de la trilogie, avec sa relation toute particulière avec Kylo Ren, faite d'attirance et de répulsion, même si la vérité -si toutefois elle se vérifie- sur ses origines démythifie le personnage. Finn ? Il a perdu tout intérêt ou presque, même si Rose semble continuer à l'apprécier, alors que l'Eveil de la Force laissait présager un personnage concerné par cette Force... Poe Dameron ? Le pilote qui roule des mécaniques s'est bien fait doucher par ses autorités de tutelle successives. Il reste Kylo Ren, mais je ne suis pas sûr qu'il survive à l'Episode IX, vue la propension des Skywalker à disparaître... L'arrivée du personnage de Rose (incarné par Kelly Marie Tran), apporte un nouveau niveau de lecture, même si j'aurais aimé en savoir plus sur elle, que son rôle soit un peu plus étoffé. Peut-être pour l'Episode IX ?

 

[FIN SPOILERS]

 

La mue, au sens génétique du terme, de la saga est en cours, puisqu'on nous parle clairement de l'industrie de l'armement, laquelle fait étrangement écho à notre époque. Un ton résolument adulte.

Deux moments m'ont fait partiellement sortir du film : celui où Leia utilise la Force à un niveau que je qualifierais de "cosmique", ainsi que la scène de la planète-casino, totalement ratée en termes de décors et de costumes. C'est bien simple, dès la première minute de la séquence on attend le moment où Finn et Rose vont s'en échapper...

 

Il y a de l'humour dans cet Episode VIII, mais je le trouve assez bien dosé pour ne pas faire sortir du film (ouf). L'ajout d'un nouveau personnages d'animal "trop-mignon", les porgs, n'apporte strictement rien, encore un effet de l'entrisme du merchandising dans la création, sauf si l'on considère qu'ils peuvent servir de porte d'entrée à des considérations écologiques... Mais George Lucas a lui-même en quelque sorte inventé le merchandising autour de cette franchise, Disney ne fait qu'entretenir la tradition, ceci dit.

 

Les Derniers Jedi, comme le développe assez brièvement Jacob Hall (attention, il y a encore plus de spoilers dans cet article en anglais) est un film sur la déception. Les gens extraordinaires ont fait des choses horribles. Ceux qu'on croyait être des héros deviennent pitoyables ou ont des origines modestes, voire presque honteuses.

 

A côté de tout ça, cet Episode VIII comporte son lot de passages obligés, au niveau visuel : batailles de X-Wings contre destroyers du premier Ordre, super-canons, vol acrobatique du Faucon Millénaire, combats au sabre-laser. Les décors, dont certains naturels, sont magnifiques également. John Williams revient pour faire la musique, répétant ses scores précédents sans rien ajouter. Tout cela est assez réussi, mais vous l'aurez compris, l'enjeu n'était pas forcément là... Pour moi la stratégie de Lucasfilm/Disney est claire : la série principale va changer, faire évoluer ses codes, essayer de conquérir de nouveaux publics, en espérant que ceux-ci ne seront pas pris pour des gamins à qui on mâche tout le boulot de réflexion, tandis que les spin-off (comme le récent Rogue One et le futur Han Solo) seront là pour entretenir la flamme de l'ancien temps, et de ne pas perdre les fans hardcore...

 

Spooky

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Films

 

Un an. J'ai mis un an à voir ce spin-off de la célèbre saga intergalactique. Ne nous attachons pas aux raisons de ce retard, mais aux implications. Lorsqu'il est sorti, les avis sur les réseaux sociaux (je ne me fie plus trop aux critiques professionnelles, même dans des media spécialisés) étaient, comme TOUJOURS avec à peu près n'importe quel film susceptible d'attirer un tant soit peu de monde. Les gens n'ont pas aimé ceci, d'autres ont aimé exactement les mêmes choses. Certains n'aiment pas la tête de tel acteur parce qu'il a vieilli (là, franchement, ça me gonfle), et le rapport à la musique, quand il y en a, est très diversifié. Les VRAIS fans (ce qui est de toute façon une appropriation totalement subjective) ont adoré, mais d'autres VRAIS fans sont prêts à mettre sur le bûcher tel scénariste, producteur ou réalisateur qui a osé toucher à une oeuvre canonique... Bref, ce genre de cirque me collant un ulcère assez vite, je me contente de lire les avis de quelques personnes que je trouve intéressantes et posées, en évitant les plus gros spoilers. De toute façon, si je vois le film au bout d'un an, vu que j'ai une mémoire de poisson rouge (ou juste parce que j'ai autre chose à penser), j'en aurai oublié les trois quarts. Si certain(e)s d'entre vous se reconnaissent là-dedans et sont un poil pas contents, eh bien sachez que je m'en fous.

 

Cet épisode, que l'on pourrait numéroter III,9 car il s'intercale entre le III (La Revanche des Sith) et le IV (rebaptisé plusiques années après sa sortie initiale en Un nouvel espoir) raconte donc, pour faire court, comment les plans de l'Etoile de la Mort ont été récupérés par l'Alliance rebelle. Mais rembobinons 15 ans auparavant. Galen Erso, ingénieur de premier plan, est enrôlé contre son gré par l'Empire pour réaliser une nouvelle arme absolue, capable de détruire des planètes entières. Sa fille Jyn, qui a pu échapper à l'enlèvement contrairement à sa mère (tuée lors de l'enlèvement de l'ingénieur), est récupérée par les rebelles afin de retrouver un proche de son père, qui pourrait savoir où celui-ci est retenu prisonnier. Ceci afin, en dernier lieu, de trouver le moyen de détruire cette arme absolue, une histoire qui sera contée plus tard. Voilà, c'est aussi simple que ça, enfin presque, parce que pour arriver à ce résultat, Jyn, aidée d'un tueur, d'un pilote, d'un droïde, d'une sorte de jedi et d'un flingueur, va devoir aller au coeur de l'Empire, et va risquer sa vie pour un simple renseignement...

 

 

Bon, si on regarde de plus près, il y a des incohérences dans le scénario, dans l'architecture des différents lieux qui se distinguent par des défauts de conception. Alors certes, dans des civilisations où les droîdes et robots son légion, cela peut faire sourire de devoir sortir un enregistrement de la taille d'une VHS d'une banque de données de façon manuelle. Mais on peut par exemple se dire que ces équipements ont été conçus par des ingénieurs prisonniers de l'Empire, qui ont essayé de faire chier leurs oppresseurs, avec leurs moyens. Ou ne pas se prendre la tête avec ce genre de choses, et se laisser embarquer.

 

Comme je l'ai fait. Suivre Felicity Jones, interprète de la Jyn Erso adulte, certes assez jolie, mais pas canon non plus, entourée de gens presque ordinaires, si l'on excepte un simili-Jedi aveugle et un androïde. On y croise aussi des ingénieurs qui résistent à leur manière, un chef de guerre dépressif (je vais y revenir), ou encore certains personnages iconiques de la série (je vais revenir dessus également). Je me suis laissé porter par le rythme, la bataille endiablée sur la planète Scarif, rythmée par la musique de Michael Giacchino (qui prend donc la relève de John Williams), tout sauf envahissante.

 

Sur le plan des personnages, il y a beaucoup à dire. Parlons des nouveaux venus dans l'univers Star Wars. Les personnages centraux n'ont aucun pouvoir particulier, ce ne sont ni des Jedis, ni des Siths, simplement des créatures aux convictions bien ancrées. J'ai eu de l'empathie pour ces personnages, pris dans des enjeux intergalactiques, et prêts à tout pour que leurs idéaux de liberté triomphent. Nous avons même, au milieu du film, une discussion fort intéressante entre Jyn et Cassio, son escorte, sur leurs motivations respectives. Ils ne sont pas outrés, ont des comportements normaux, du moins compréhensibles dans la situation qui est la leur, et leur destin n'est pas dicté par le gnangnan et la bienséance. A la fin du film, on se dit qu'on aimerait bien les revoir. Mais sans vouloir spoiler si toutefois vous ne l'avez pas encore vu, ce Rogue One est un one-shot, et nombre de personnages n'apparaîtront pas dans la suite. Les acteurs qui les incarnent sont convaincants, tous sauf un. Enfin disons que le traitement d'un personnage est... déconcertant. Jyn retrouve, après 5 ou 10 ans, le fameux Saw Gerrera, une sorte de rebelle non-aligné, dont on s'attend à ce qu'il se joigne à la quête de la jeune femme. Mais...

 

 

[SPOILERS]

Dès qu'il la voit, il se transforme en plat de nouilles. Il pleure, se lamente, alors que le courage de Jyn aurait dû, aurait pu le galvaniser, du moins le faire douter. Non, pas un instant il ne fait preuve de volonté, d'énergie, et finalement disparaît dans un énorme gâchis. Gâchis aussi pour l'acteur qui l'incarne, Forest Whitaker, acteur oscarisé pour le Dernier roi d'Ecosse, totalement sous-exploité ici... Cela m'a presque fait sortir du film, alors que je trouvais qu'il était plutôt bien porté par les acteurs jusque-là. A noter que ce personnage est un milier de la série animée Clone Wars.

Le film propose également de retrouver plusieurs personnages iconiques de la trilogie d'origine, tels que Darth Vader, pour une apparition presque anecdotique (avec l'acteur gallois Spencer Wilding sous la longue cape et James Earl Jones toujours au doublage voix), la princesse Leia Organa, pour faire le lien avec l'Episode IV, ou encore le Grand Moff Tarkin, alors que son interprète, Peter Cushing, est décédé depuis 1994. Les techniciens ont pour cela utilisé une doublure numérique, un acteur qui a joué les scènes, mais dont le visage (et la silhouette, probablement) ont été remplacés par ceux de Cushing. Le résultat est bluffant, et quelque peu perturbant. A l'avenir, qu'est-ce qui empêcherait de faire jouer n'importe quel acteur décédé dans n'importe quel film auquel il ne pourrait prendre part ? D'autres personnages secondaires sont également présents, plus pour le clin d'oeil que par réelle nécessité.

 

Le méchant du film, le responsable de la construction de l'Etoile de la Mort, est incarné par l'Australien Ben Mendelsohn, dont la ressemblance avec l'Harrison Ford de la trilogie originale m'a troublé...

[FIN SPOILERS]

 

Le choix de Gareth Edwards pour réaliser les trois films spin-off de la saga n'a pas soulevé que des cris de joie. Il faut dire que son Godzilla a été l'un des films les plus conspués de ces dernières années. Pourtant il se révèle à la hauteur de la tâche, avec une mise en scène plutôt sobre, des acteurs plutôt bien dirigés et un montage sans effets particuliers. Rogue One a été écrit par Tony Gilroy (saga Jason Bourne, ce qui est cohérent avec le côté espionnage/action du film) et... Chris Weitz, scénariste et cinéaste s'étant notamment illustré sur la saga American Pie ou La Famille Foldingue. Il a également réalisé Pour un garçon avec Hugh Grant, À la croisée des mondes: La boussole d'or et Twilight Chapitre 2 - Tentation. Et curieusement, le film est assez équilibré, réservant seulement quelques instants d'humour, en général distillé par le droïde K-2SO. Pas de magie, très peu de Force, on se rapproche du film de guerre à la Il faut sauver le soldat Ryan pour l'ambiance. Certains ont mêlme soulevé des similitudes avec l'excellente série télévisée l'Enfer du devoir, centrée sur la guerre du Vietnam.

 

Bref, vous l'aurez compris, j'ai passé un bon, un très bon moment. Certains observateurs, impressionnés par la réussite artistique du film, l'ont placé au pinacle de la série, avec l'Empire contre-attaque, l'Episode V, réalisé par Irvin Kershner en 1980...

 

Spooky

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Livres

L'héroïne est toujours Lilly, qui se retrouve confrontée à un danger inédit, puisqu'au retour d'une expédition, elle et ses amis retrouvent Woodbury fracturée, et les enfants enlevés. A la tête d'un groupe de survivants, elle va tout faire pour les retrouver, et elle va se confronter à un groupe à la solde d'un savant dont les travaux pourraient faire basculer l'équilibre des forces, face aux zombies.

 

La plume de Jay Bonansinga connaît un sursaut dans ce tome 7, on s'attache un peu plus aux personnages, même si certains disparaissent. Je le disais dans ma chronique du volume 6 de cette série, on est à la fin d'un cycle, celui qui est consacré à la ville de Woodbury, en Géorgie, indéfectiblement liée à la franchise The Walking Dead. Mais on sent derrière ce jeu de massacre le souci de faire table rase, ou presque, et de repartir avec de nouveaux personnages. Lilly est toujours là, increvable.

 

Spooky

 

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