Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
...:::Ansible:::...

...:::Ansible:::...

Tous les territoires de l'imaginaire, en vitesse supra-luminique. Chroniques sur le cinéma, la littérature, les jeux, séries TV, bandes dessinées.

Publié le par Ansible
Publié dans : #Films
CHATTE SUR UN TOIT BRANLANT



Avant d’aller voir le film, j’ai marché dans le caca. Prémonitoire ? Possible. Car Catwoman est de loin le film de super-héros le plus nul que j’aie jamais vu. Patience Phillips est designer pour hedare, marque toute-puissante de cosmétiques. Elle découvre que le futur produit-star, “Beau-Line”, censé rajeunir et raffermir la peau, est en fait un produit hautement toxique à moyen terme. Elle tente de s’échapper du siège, mais les sbires de son patron la propulsent avec les déchets dans la rivière. Noyée, elle revient à la vie grâce à des chats qui ne font que la regarder. Elle se trouve du coup investie de facultés d’agilité et de vision typiquement félins. Le film tenait la route le temps de la première bobine. C’est à partir du moment où l’histoire verse dans le fantastique que le n’importe quoi s’installe : raccourcis narratifs incompréhensibles, dialogues indigents, le tout filmé avec les pieds. Oui, oui, avec les pieds. Pitof, déjà auteur du calamiteux Vidocq, nous propose des plans de coupe anti-rythmiques, un montage qui fait mal à la tête, et une direction d’acteurs qui laisse à désirer. Car on aurait pu attendre mieux de Lambert Wilson, dans la foulée de sa prestation des deux derniers Matrix, de Sharon Stone, que l’on ne présente plus mais qui est ici transparente comme du verre, et surtout de la délicieuse Halle Berry (X-Men...), qui en fait des tonnes (comme les chats) dans le rôle-titre. Pêle-mêle, voici quelques “ratés” du film : Berry enfourche une moto tête nue, puis on la voit avec un petit casque de scooter goûter aux joies de la vitesse. le plan d’après, la moto s’approche et elle a perdu son casque ! Les ravages de la vitesse, sans doute... Passons sous silence l’inutilité de la scène. Catwoman/Patience sort avec/affronte un flic débonnaire, joué avec mollesse par Benjamin Bratt, ancien petit ami de Julia Roberts. On essaye de nous faire aimer le flic, qui fait de la prévention dans les écoles et fait preuve d’héroïsme à la Foire aux Plaisirs, mais l’ensemble sonne complètement faux. Par ailleurs, lorsque patience découvre ses pouvoirs, sa maîtrise est instantanée. Pas de temps d’adaptation, comme chez Spider-Man. les scènes où on la voit sauter d’un toit à l’autre font pitié, car on voit presque les câbles ou la créature numérique qui la remplace. Autre exemple, dans une scène, Pitof insère trois plans de coupe sans rupture de temps, avec un personnage qui regarde dans trois directions différentes, sans que l’on voie de transition. Le personnage est un chat au repos. Parlons-en, des chats. Il y en a quelques-uns dans le film, mais ils ne sont pas vraiment mis en valeur. sans parler du minou numérique qui fait la bise à Halle Berry au début. Je me serais bien déguisé en chat, moi.




L’image, quant à elle, est d’une laideur indigne d’une super-production. Souvent surexposée, presque toujours granuleuse, la recherche d’ésthétisme est proprement ratée. Le naufrage n’est pas total, cependant. La musique est cool, du moins au début. Halle Berry, même habillée avec un sac de patates, et un entonnoir sur la tête, reste mignonne. A ce sujet, l’actrice a déclaré, qu’elle s’est retrouvée à plusieurs reprises dans des situations “à la janet Jackson”. dommage qu’on ne les aie pas conservées au montage, ça aurait pu remonter l’intérêt du film. d’un autre côté, les acteurs sont tous mal, voire très mal habillés. Voir Halle Berry se friter, elle la sex-symbol des années 2000, avec Sharon Stone, autre icône des années 1990, relève du fantasme de tout mâle âgé de plus de 12 ans normalement constitué. La sensualité, hélas, est absente, même si Catwoman ondule délicieusement dans sa tenue moulante et lacérée. Le film est ainsi globalement drôle, tellement le sérieux affiché se télescope avec la nullité artistique. Bref, c’est moche, c’est idiot, mais si vous aimez vous marrer, il y a de quoi faire. Si ma chronique vous a semblé sans ni queue ni tête, c’est normal, elle est à l’image du film. Spooky.
 

Voir les commentaires

Publié le par Ansible
Publié dans : #Films
LE COBAYE 3


« Librement adapté de la BD Blueberry », nous dit-on pendant le générique du film du même nom. Très librement, pourrait-on dire, car le long métrage de Jan Kounen n’a pas grand-chose à voir avec les deux albums de Charlier et Giraud censés avoir été adaptés. Seuls subsistent les personnages et un semblant de trame. Ainsi nous retrouvons-nous dans une petite ville de l’Ouest typique, où Blueberry, Marshall de son état, s’efforce de faire régner l’ordre avec l’aide de son vieil ami Jim Mc Clure (Colm Meaney, The Van). Mais la découverte de montagnes soi-disant remplies d’or par un marginal prussien va changer la donne. Et faire rejaillir le passé du Marshall, qui a autrefois été initié aux rites chamaniques des Indiens du coin. Cette intrusion des sciences occultes sert d’alibi à Kounen, qui en fait deux séquences très impressionnantes. Orientation surprenante, mais surtout très discutable, car Blueberry est avant tout un western très classique (je parle de l’œuvre originale), utilisant tous les codes du genre. Là on a droit à un western qui bascule dans le trip new age, où l’on fait pas mal l’apologie de l’affirmation du surmoi, de la conscience totale, bref, des paradis artificiels. Les séquences oniriques ne sont certes pas trop mal faites, mais complètement décalées par rapport au sujet et trop longues (surtout la seconde). Cela pose problème dans le film, on en sort consterné. Passons sous silence (et puis non, tiens) la scène où Cassel nage sous l’eau avec une Juliette Lewis complètement nue, avec des plans où elle ne cache absolument rien de ses charmes juvéniles (d’un goût douteux, quand même). 

Enlevons à présent cette demi-heure de délire due à la fumette et penchons-nous sur le reste. On a quand même droit à un western classique, avec fusillades, vengeance froide, histoire d’amour et beaux paysages (vive le Mexique !). Le tout est plutôt bien filmé, pas mal joué et pas trop mal illustré par la musique. Au niveau du casting, le choix de Vincent Cassel (La Haine, Les Rivières pourpres…) a d’abord fait hurler les puristes (rappelons que le personnage de BD était physiquement –au départ- inspiré de notre Bébel national - hélas, quand Kounen l’a appelé, il avait débranché son portable pour suivre Roland-Garros avec son toutou). Contre toute attente, il se révèle plutôt convaincant, ainsi que ses camarades (Michael Madsen, Reservoir Dogs, est très bon en méchant, Juliette Lewis aussi –on se croirait dans un Tarantino, non ?).


Un oubli scandaleux : le regretté Jean-Michel Charlier, créateur et scénariste des meilleurs albums, n’apparaît pas au générique, à l’inverse de Jean « Moebius » Giraud, lui-même schizophrène littéraire et chantre du new-age outre-Atlantique. Ce qui lui a permis de parader sur nombre de photos de production du film. Une outrecuidance assez crasse, je trouve. En résumé, Blueberry – L’Expérience secrète est un film déroutant, pas franchement mauvais, mais ouvertement schizophrène et pro-drogues douces. Les fans de western et de BD se sentiront trahis, sans aucun doute.
T’en veuuuuuuuuuuuuuux ?
Spooky

Voir les commentaires

Publié le par Ansible
Publié dans : #Films
LUMINEUX MAIS PAS SANS TACHES


Un beau matin, au sortir d’un rêve agité, Joel Barish se réveille seul et déprimé. Il lui manque quelque chose, quelqu’un… Sur un coup de tête, il décide de sécher le boulot pour se rendre à la plage de Montauk. Il y croise une jeune fille qui lui plaît mais que sa timidité maladive et son humeur morose l’empêchent de draguer. Heureusement, la demoiselle est plus entreprenante que lui. Elle aussi est venue chercher sur cette plage quelque chose qui lui manquait, ce matin-là… Pourquoi ces deux-là ont-ils précisément choisi, le même jour, cette petite plage triste pour tromper leur ennui ? N’en disons pas plus sur l'histoire ; avec un peu de chance, l'effet de surprise restera intact pour les 2 ou 3 personnes qui n’auraient encore rien lu sur Eternal Sunshine of the Spotless Mind avant d’aller le voir.

De Dans la Peau de John Malkovich à Adaptation en passant par Human Nature, le scénariste Charlie Kaufman s’est fait une spécialité des intrigues à rebondissements multiples, généralement centrées autour d’une idée un peu tordue. Cette volonté d’étonner constamment le spectateur est appréciable ; néanmoins, il faut reconnaître que ça reste du cinéma-gadget, des petits films qu’on trouve rigolos la 1ère fois mais qui ne résistent jamais à un second visionnage : une fois que l’effet de surprise ne joue plus, le film perd presque tout son charme.

Le "gadget" d’Eternal Sunshine of the Spotless Mind est, à vrai dire, presque banal : la manipulation de la mémoire est un thème classique de la S.-F. L’originalité est de ne pas utiliser ce thème pour nous transporter en 2070 et parler de robots à qui l’on a implanté des souvenirs d’êtres humains, ou d’ouvriers qui rêvent d’avoir été agents secrets sur Mars, mais pour raconter une histoire d’amour contemporaine. Articulée autour d’une rupture, comme le récent 5x2, l’histoire du film est empreinte de tristesse et de mélancolie mais sans pour autant avoir le ton profondément noir du film d’Ozon : plutôt que de s’acharner à montrer que non, les hommes et les femmes en couple, ça ne marche pas, c’est voué à l’échec, Gondry et Kaufman s’attachent à toutes ces choses qui font que l’amour est beau même s’il est triste, à tout ces jolis moments d’intimité et de bonheur que peuvent partager deux êtres malgré tout ce qui, par ailleurs, ne fonctionne pas entre eux. Et la grande force du film, dans le fond, c’est de parvenir à être beau, aussi bien dans son propos que dans ses images, sans pour se réduire à un joli petit bibelot décoratif, sans verser dans l’abondance de bons sentiments gnangnans, sans nous faire le coup des "si mignonnes petites choses de la vie" qui fit le succès d’Amélie Poulain. Cela dit, et en espérant ne pas gâcher le suspense, à trop vouloir en faire dans le genre "histoire d’un bel amour que rien ne pouvait faire disparaître", la conclusion est un peu décevante parce que trop "hollywoodienne".

Visuellement, le film est réussi, mais l’on peut reprocher à Gondry d’abuser un peu de certains effets spéciaux. Les scènes d’effacement et d’effondrement de la mémoire deviennent ainsi assez redondantes au bout d’un moment : deux ou trois fois, ça va, mais cinq ou dix fois, on a envie de dire "Bon, on a compris maintenant, trouve autre chose !".

Le tic habituel des scénarii de Kaufman s’estompe quelque peu : plutôt que d’imposer tous les quarts d’heure un retournement de situation tiré par les cheveux, Gondry et Kaufman préfèrent ici dérouter le spectateur par des allées et venues dans le temps, en fournissant dans le désordre les différentes pièces du puzzle que constitue l’histoire. La sensation de se laisser embarquer doucement dans une affaire étrange à laquelle on ne comprend pas tout dès le début est plutôt agréable, et l’on prend plaisir à assembler soi-même les éléments de l’intrigue au fur et à mesure qu’il nous sont proposés.

Le casting ne fait pas vraiment d’étincelles, malgré le nombre de visages connus qu’on retrouve dans le film ; sans être mauvais, ils sont quand même un peu tous en mode "pilote automatique". Dans les rôles principaux, Kate Winslet nous rejoue un mix de ses précédentes compositions d’éternelle ado un peu excentrique (à bientôt 30 ans, il faudrait qu’elle demande à son agent de commencer à lui chercher des rôles d’adulte de temps en temps), tandis que Jim Carrey offre une légère variante de son personnage de gentil garçon qui voit son monde s’écrouler autour de lui, qu’il était déjà dans The Truman Show. En guest-stars, Kirsten Dunst et Elijah Wood vivent une intrigue annexe assez peu passionnante.


Au final, les beaux moments du film ne parviennent malheureusement pas à faire totalement oublier ses défauts… mais ceux-ci ne parviennent pas, quant à eux, à gâcher les beaux moments du film. Reste donc un joli film pas totalement réussi mais très attachant.
Toxic.
 

Voir les commentaires

Publié le par Ansible
Publié dans : #Films


REMISE A ZERO

Comment un homme seul peut-il changer le monde ? Telle est la question qui hante Bruce Wayne depuis cette nuit tragique où ses parents furent abattus sous ses yeux, dans une ruelle de Gotham City. Il cherche dès lors à se familiariser avec la mentalité et le comportement criminels, Bruce rencontre le mystérieux Ducard. Devenu son mentor, celui-ci l'initie aux disciplines physiques et mentales nécessaires à ses futurs combats. Bruce est bientôt invité à rejoindre la Ligue des Ombres, une puissante organisation subversive, adepte d'une justice expéditive, que dirige l'énigmatique Ra's Al Ghul. De retour à Gotham, Bruce retrouve une ville en décomposition, ravagée par le crime et la corruption. Dans l'intervalle, la plus proche amie d'enfance de Bruce, Rachel Dawes est devenue substitut du District Attorney. Cette jeune et courageuse idéaliste se bat pour obtenir la mise en examen des plus grands criminels de la ville, mais se heurte à un système judiciaire profondément corrompu, manipulé par des requins comme Carmine Falcone et son âme damnée, le brillant psychiatre Jonathan Crane, directeur de l'Asile d'Arkham.
Avec l'aide de son fidèle maître d'hôtel Alfred, de l'inspecteur Jim Gordon et de Lucius Fox, son allié au sein du département Sciences Appliquées des Wayne Enterprises, Bruce se fabrique un terrifiant alter ego : Batman, le justicier masqué qui utilise sa puissance, son intelligence et sa vaste panoplie high-tech pour combattre les forces maléfiques qui menacent sa ville de destruction…

Je pense que tout le monde ici connaît Batman, l’une des franchises grand public ayant connu le plus d’adaptations cinématographiques. Pour ceux qui n’ont pas eu le courage de voir les quatre premiers films, rappelons que les deux premiers, réalisés par Tim Burton, tiennent de l’aimable divertissement mais sans plus, le personnage central étant interprété par un Michael Keaton carrément ridicule. Lorsqu’un nouveau film est lancé, en 1995, c’est Val Kilmer qui endosse le costume du “Caped Crusader”, sous la férule d’un Joel Schumacher qui fait du travail de commande. Peu convaincant, l’acteur est remplacé par George Clooney deux ans plus tard pour un Batman & Robin (par Schumacher encore) catastrophique, et dont le seul atout est... Arnold Schwarzenegger en méchant. Les amoureux du bon cinéma et les fans du personnage pensaient, les uns rassurés, les autres résignés et désolés, que la franchise sur grand écran connaissait alors son ultime épisode. Mais la firme DC Comics, qui publie les aventures de papier du justicier de Gotham, face aux adaptations réussies des vedettes du concurrent direct, Marvel (en vrac, Spider-Man, X-Men...), lancent l’idée de l’adaptation d’un Batman vs Superman un peu utopique. Les scripts s’enchaînent, et c’est finalement David S. Goyer, scénariste de The Crow, Dark City, les trois Blade (il réalise même le dernier de la franchise). l’homme presque idéal, en résumé. Restait à trouver un réalisateur. De nombreux noms circulent, parmi les plus prestigieux, mais c’est finalement Christopher Nolan, auteur des excellents Following et Memento et du tout juste honnête Insomnia, qui récupèrera le bébé. Nolan est un peu comme Bryan Singer (X-Men) : un réalisateur touche-à-tout, peu adepte des effets spéciaux, plutôt tourné vers la psychologie de ses personnages. C’est en outre un artisan sûr, qui fait toujours des films intéressants, même s’ils manquent parfois de maturité.

Cela explique -en partie- que ce Batman Begins soit une grande réussite. Faisant table rase du passé, en clair des quatre aimables farces que constituent les films que j’ai cités en ouverture d’article, Nolan emmène notre justicier sur des chemins inédits, ceux du vrai cinéma, du grand spectacle, du réalisme tant formel que narratif. Et, élément inédit, le personnage-titre est ENFIN incarné par un acteur, un vrai. J’ai nommé Christian Bale, le psychopathe glaçant et glacé de American psycho, le justicier du Règne du feu et d’Equilibrium, l’ouvrier émacié de The Machinist, après avoir réellement débuté dans l’Empire du Soleil, de Spielberg. Pourquoi vous livrè-je la liste presque complète de sa filmographie ? Pour vous prouver l’étendue du répertoire de cet acteur gallois de 31 ans, à mon avis d’ores et déjà l’un des meilleurs de sa génération. Il explose littéralement dans Batman Begins, auquel il apporte l’intensité de son jeu, des performances physiques appréciables, et je suppose que cela intéressera mes lectrices, sa belle gueule. Bale, ex-Bateman d’American psycho, est donc le Batman des années 2000 (il a d’ailleurs resigné, comme tous les acteurs principaux, pour une suite). Il est flanqué d’un casting impressionnant, l’un des meilleurs du moment : le classieux et toujours charmeur Michael Caine, la mignonne Katie Holmes, le désormais irremplaçable Morgan Freeman, le caméléon Gary Oldman, le surprenant Liam Neeson, et l’un des acteurs à suivre, l’anglais Cillian Murphy. Le casting est complété par Rutger Hauer, qui assume enfin son âge après avoir incarné pas mal de méchants à l’écran, et Ken Watanabe (Le Dernier Samouraï).


Revenons sur chacun de ces acteurs. Michael Caine, qui joue un peu sur le même registre que Sean Connery, mais en moins cher, incarne Alfred, l’inamovible majordome/tuteur de Bruce Wayne, l’alter-ego civil de Batman. Il apporte au personnage beaucoup d’humour -y compris envers son employeur- et sa british Touch. Le point faible du casting est peut-être Katie Holmes (Dawson, Intuitions, The Phone Game) est un ton en-dessous de ses camarades de jeu. C’est une actrice de seconde zone, dont la carrière ne décolle pas. Plus encline à vanter les mérites de son scientologue de compagnon, Tom Cruise, qu’à parler de Batman begins, elle ne sera peut-être pas présente dans la suite des aventures masquées de Christian Bale. Cillian Murphy a surpris tout le monde dans le film 28 jours plus tard, de Danny Boyle (2003) ; cela lui vaut d’apparaître dans Retour à Cold Mountain, ou encore La Jeune fille à la Perle. Son visage angélique commence à être vu, et il campe dans notre film un Dr Crane assez inquiétant, un rôle ma foi plutôt surprenant. James Bond a son Q, Batman a désormais son Lucius Fox en la personne de Morgan Freeman. Cet acteur désormais reconnu campe une espèce de génie des techniques en tout genre, assistant malicieux et compère d’Alfred. Dans le prochain épisode, ces deux-là devraient composer un duo intéressant. Le protéiforme Gary Oldman (JFK, Dracula, le Cinquième Elément, Harry Potter 3, rien que ça !) incarne ici Gordon, le policier intègre (l’un des rares de Gotham City !) qui appelle Batman à la rescousse. Encore une fois, il est là où on ne l’attend pas, tout en nuances et au service du film. Et il est anglais, on a tendance à l’oublier... Autre surprise du film, la présence de Liam Neeson. Le “maître” de Bruce Wayne joue sur un registre assez ambigu, poussant le jeune milliardaire dans les cordes. Ca ne vous rappelle rien ? Acteur irlandais reconnu internationalement (La Liste de Schindler, Gangs of New York, Kingdom of Heaven...) est le maître d’Obi-Wan Kenobi dans la récente trilogie de Star Wars... Il manie plutôt bien le katana (sabre japonais), le bougre...


Face à cette masse de talent, il ne fallait pas rester à la traîne chez les techniciens. Christopher Nolan est au diapason, ayant musclé son jeu, filmant de près -trop près, parfois- l’action du film, nous proposant carrément 3 ou 4 scènes d’anthologie (la scène de la grotte, la poursuite de l’incroyable Batmobile sur les toits de Gotham -!!-, un travelling sur un Batman songeur, pareil à une gargouille...). Mais il n’a pas renié ses qualités premières : co-signant le scenario, il s’attarde -un peu- sur la psychologie de son héros, permettant de nous le rendre bien plus attachant. Les décors, sans être staliniennement cyclopéens, comme dans les Batman de Tim Burton, sont sobres et efficaces, et la nouvelle Batmobile vaut à elle seule le doup d’oeil. Les effets spéciaux n’envahissent pas l’écran à tout instant, mais savent rester relativement discrets, et sont bien faits. Le film est plongé dans une atmosphère inquiétante grâce à la musique de James Newton Howard et Hans Zimmer. Bref, si vous aimez le bon cinéma d’action un brin fantastique, ne passez pas à côté de ce très non film qui, malgré certaines longueurs, est une bonne remise à zéro de la franchise vedette de DC Comics.

Spooky.

Voir les commentaires

Publié le par Ansible
Publié dans : #Films


Je vois une bande annonce très attirante, voire même alléchante et je me dis, en mon for intérieur ainsi qu'à mes voisins (Juliette et Yannick en l'occurrence) : "Heurgh ! Voilà un film que je vais aller voir !".
Alors évidemment les finances étant ce qu'elles sont en période de fêtes, ça a été plus long que prévu mais finalement à force de persévérance, me voilà dans la salle avec ma vénérable génitrice que j'ai réussie à traîner en évitant de lui préciser le genre cinématographique du film (fantastique, elle déteste) et en insistant sur la présence de Nicole Kidman (une des rares actrices qu'elle trouve à la fois belle et bonne… actrice, bien entendu !).
Je commence donc à me délecter à l'avance de cette histoire de fantômes que les critiques annoncent pas mauvaise du tout sans donner trop de détails toutefois (il faut dire aussi, que j'évite de lire trop de critiques avant d'aller voir un film, afin de ne pas être dégoûtée avant ou déçue après !) . Et là je lâche le morceau à la mère : "au fait, je suis pas sûre que ça te plaise : c'est une histoire de fantômes !". Alors hauts cris de la vénérable : " Quoi ? mais tu veux que je fasse des cauchemars pendant six mois, etc ! ". Et moi, de la rassurer : "Meu nan ! Fantastique ne veut pas dire horreur ! Tu confonds tout ! et pis t'as aimé Le sixième sens !" (pour ceux qui auraient vu les films, Les autres et Le sixième sens, vous noterez mon pouvoir de divination !)
Après cette intro un peu longue, certes, entrons dans le vif du sujet, c'est-à-dire la critique du film : je dirais : TRES BON ! voilà maintenant pour en savoir plus, allez le voir !
Je plaisante bien sûr et je vais quand même vous en toucher deux mots.
Sans rire, j'ai beaucoup aimé, même si la fin est un peu plagiée sur un autre film que je ne citerai pas pour ne pas tuer le suspense et surtout pour ne pas faire de redites (il paraît que c'est pas bon dans une critique, les redites !). C'est d'ailleurs, à mon avis, le seul bémol : la fin est déjà vue, mais, comme on ne s'attend pas à ce que le scénariste soit allé pomper si près, ça marche quand même !
En effet, personnellement, et impersonnellement aussi (car les autres spectateurs, d 'après ce que j'ai pu en voir, ont réagi de la même manière), je suis restée scotchée à mon siège ! Car, en l'occurrence, le suspense est bien mené grâce à un jeu d'émotions sur le visage de Nicole Kidman et surtout grâce à une musique bien sentie aux bons moments. Il est à noter qu'il n'y a aucun effet spécial dans ce film hormis la musique et pourtant, il réussit à terrifier ses spectateurs aussi bien qu'un Vendredi 13 (qui, personnellement ne me fait pas franchement peur, pour ne pas dire franchement pas peur) ou un Freddy (qui est un vrai film d'horreur et qui par conséquent, ne m'intéresse pas).

Alors même si ce n'était pas ce à quoi je m'attendais (avoir peur), j'ai pris du plaisir mais je ne le reverrai pas seule dans le noir !
Véronique.
 

Voir les commentaires

Publié le par Ansible
Publié dans : #Films
ATTAQUE ! DAVID
Le Postulat de départ d’Arac Attack est assez simple : reprendre le canevas d’un bon vieux nanar des années 1950 (en l’occurrence Les Monstres attaquent la ville) pour, avec les moyens techniques des années 2000, en faire un bon petit film d’humour/SF sans prétention.
C’est l’entreprise dans laquelle se sont lancés Roland Emmerich et Dean Devlin, d’ordinaire bien moins inspirés (Godzilla, ,,  Independence day...), qui, se cantonnant le rôle de producteurs, laissent la réalisation au scénariste Ellory Elkayem.
Celui-ci réussit le tour de force de nous rendre une copie sérieuse, une bonne série B, emmenée par david Arquette (surtout connu pour son rôle de flic débile dans la trilogie Scream) et la jolie Kari Wuhrer.

Des déchets toxiques tombent accidentellement dans une rivière du Nouveau-Mexique. Des araignées, qui y boivent commencent à grossir démesurément. En quelques jours, certaines tarantules sont grandes comme des camionnettes. Les riverains s’organisent pour exterminer les méchantes bêbêtes.
Ne se prenant quasiment jamais au sérieux, le film renferme quelques scènes de bravoure (comme la poursuite de motos par des araignées sauteuses géantes), ou complètement foutraques (des araignées passent en hennissant devant une maison où l’on regarde un western)...
Techniquement irréprochable, joué de manière outrée (la présence de Doug E Doug, transfuge de Rasta Rockett, est un signe qui ne trompe pas), bien mené, voici un bon petit film à louer si l’on veut se marrer entre copains.

Voir les commentaires

Publié le par Ansible
Publié dans : #Films



Un film fantastique avec deux super-stars à l’affiche ? Il y a de quoi craindre le piège. 

Pourtant Apparences se positionne dans la catégorie des “ça aurait pu être pire”. L’histoire, celle d’une maison hantée par l’esprit d’une femme qui réclame vengeance, est d’un grand classicisme. Elle aurait pu prendre place dans la collection “Terreur” de Pocket. 

Harrison Ford, quoiqu’un peu vieux pour le rôle (il a 57 ans) est un peu absent ; à croire que son charisme s’étiole avec les années... Pourvu que le prochain Indiana Jones (écrit par le réalisateur de Sixième sens, miam !) arrive vite ! Michelle Pfeiffer, annoncée comme très sensuelle, n’est pas très fraîche non plus. Mais son jeu reste ferme et sérieux, et elle colle bien à ce personnage tourmenté, qui doute de la loyauté de son mari. Robert Zemeckis (les trois Retour vers le futur, le très beau Contact et Forrest Gump) est un bon artisan, à l’aise avec les effets spéciaux discrets.



Ce blockbuster est une bonne série B, sans plus.
Spooky

Voir les commentaires

Publié le par Spooky
Publié dans : #Films
ALIEN VERSUS PREDATOR, LA VERITABLE HISTOIRE

Alors… Alien vs Predator, ça se passe dans l’Antarctique. Le satellite d’un riche milliardaire (oui, c’est un pléonasme) repère une source de chaleur 2000m sous la glace, en forme de bâtiment du genre pyramide. Il recrute donc une équipe et hop !, va voir ce qui se passe. Entre-temps, un vaisseau extraterrestre en orbite a émis un unique rayon laser qui a creusé dans la glace un trou jusqu’au fond (admirez la précision)... Les gentils et imprudents humains en profitent donc pour descendre, et se retrouvent dans une pyramide extraterrestre (qui mélange les styles égyptien, cambodgien et aztèque, peuples arriérés s’il en est, qui forcément ont adoré les extraterrestres en question et les ont donc copiés). Ils se font prendre au piège et là la reine alien enchaînée pond ses oeufs, les parasites envahissent des humains, et hop ! Les aliens arrivent youpi ! Et là les Prédators s’amusent à les chasser, et les humains meurent, sauf bien sûr la nana qui arrivera jusqu’à la fin. Car si vous en doutiez tout ça est bien un jeu pour les Prédators, soigneusement organisé par eux. Bon, le truc c’est que les aliens sont un peu balèzes et un peu nombreux, et qu’il n’y a que trois Prédators... et que la reine se fait libérer par ses rejetons. La Terre va-t-elle être envahie ? Est-elle condamnée ?

*** Petit spoiler ***

Eh bien non ! Car l’héroïne, qui maîtrise évidemment toutes les techniques de combat anti-alien, parvient à s’allier avec le dernier Prédator, qui lui est 5ème dan de l’explosage d’aliens ! Ils lancent une bombe qui fait tout péter, et parviennent à remonter à la surface (de l’Antarctique, rappelons-le) où les attend la reine ! Eh ouiiii ! Et donc la nana (qui a perdu ses fringues quelque part, quelle étourdie !) et le Prédator combattent la reine, waaah ! La fin est particulièrement émouvante, snif, je vous laisse la voir.
*** Fin spoiler ***



Bon voilà, ça pourrait être rigolo mais ça se prend malheureusement très au sérieux. Pas d’humour, pas d’ironie, pas de recul. C’est de l’action-only et il faut vraiment se forcer à ignorer toutes les incohérences du scénario pour trouver ça sympa. Ca se regarde, ça vide bien le cerval, mais n’allez pas payer une place de cinéma pour ça...


CoeurdePat

Voir les commentaires

Publié le par Spooky
Publié dans : #Vie du blog

  http://ychazareng.free.fr/img/bannieransible2.jpg

 

Ansible sous sa forme actuelle existe depuis février 2008. Auparavant il existait sous forme de chroniques sur mon site personnel, ainsi que sous la forme d'un fanzine papier qui a connu une trentaine de numéros de 1999 à avril 2007.

 

Vous en trouverez quelques vestiges archéologiques ici.


Les contributeurs du site sont pour la plupart des amis, tous amateurs de mondes de l'imaginaire, et ils sont au nombre d'une vingtaine. Totalement bénévoles, ils viennent soumettre un papier à leur guise. Il peut s'agir de chroniques sur des livres, des films, des séries TV, des jeux, mais aussi des essais, des fictions...
Les thèmes de prédilection du fanzine -devenu blog- sont le fantastique, la SF et la fantasy, mais au fil du temps il a ouvert ses portes au thriller, à l'horreur et à d'autres genres moins définis, mais avec tous comme point commun la fiction et l'imaginaire.
Depuis plus de 4 ans Ansible a publié plus de 450 articles, pour plus de 60 000 visites et 115 000 pages vues.

 

Ansible est né de la passion de votre serviteur pour les mondes imaginaires, en particulier ceux émargeant dans les genres de la fantasy, du fantastique et de la SF, mais aussi de l'envie d'en parler au travers de chroniques parfois décalées. D'où vient le nom ? D'un principe de communication supra-luminique évoqué par des auteurs dans leurs romans.

 

Au fil du temps Ansible a tissé des liens privilégiés avec les éditeurs, tels Albin Michel, Bragelonne/Milady, etc.



 

Bonne navigation au sein d'Ansible !

 

Spooky.

Voir les commentaires

<< < 100 101

Archives

Articles récents

Hébergé par Overblog