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...:::Ansible:::...

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Tous les territoires de l'imaginaire, en vitesse supra-luminique. Chroniques sur le cinéma, la littérature, les jeux, séries TV, bandes dessinées.

Publié le par Spooky
Publié dans : #Films

 

J'ai fini par le voir, cet ultime volet, après des millions de gens. La faute à pas de temps, la faute à pas trop envie (vu que le buzz était assez négatif au sein des tolkienophiles), la faute à des sales cons de terroristes... Bref, vous l'aurez compris, j'ai pris toutes les mauvaises raisons. Mais j'ai fini par céder, je ne pouvais rester sur ce sentiment d'inachevé que laissait le deuxième volet... L'univers de Tolkien me fascine, que voulez-vous.

 

Ce troisième volet s'annonçait comme dense, probablement plus que les deux premiers, où Jackson et ses co-scénaristes avaient rallongé la sauce pour arriver à deux longs-métrages de 3 heures. Ici nous n'avons plus que 2h30 de métrage, et curieusement, il y a des longueurs... L'attaque de Smaug sur Lacville, le différend entre les Nains et les Elfes, la bataille des 5 armées, le programme était pourtant dense...

 

 

Bon, commençons par les bons points. Les Nains sont à nouveau au complet à Erebor, grâce à une pirouette scénaristique ; les décors de la cité naine (mais aussi de Lacville et Dale) sont somptueux, et les effets spéciaux sont impeccables. Les fans de dragons en seront un peu pour leurs frais, mais il faut reconnaître que Smaug a tenu le haut du pavé du deuxième épisode. Ll'intrigue secondaire concernant Gandalf est elle aussi "résolue", même si on en apprend un peu plus sur Sauron et Saroumane. L'occasion de revoir une dernière fois Galadriel dans une scène un peu étonnante.

 

Au niveau du rythme, on en prend encore une fois un peu plein les yeux, le morceau de bravoure értant bien évidemment le passage de la bataille d'Erebor, qui met aux prises les Nains, les Humains de Lacville, les Elfes de Thranduil, les orques menés par Azog, et... d'autres créatures. C'est presque toutes les races de la terre du milieu qui sont convoquées à la bataille. On discerne même Beorn au sein des belligérants. Une bataille menée de fort belle manière en terme de réalisation, mais... curieusement trop courte, Jackson préférant insister sur les combats individuels, qui du coup sont trop longs. A ce sujet il est assez incroyable de constater que Legolas, l'elfe sylvain, a une technique de ninja, et que la pesanteur ne semble pas être un souci pour lui...

"Moi j'utilise du shampooing aux oeufs de Balrog, et toi ?"

 

Ce qui m'amène aux mauvais points, puisque Legolas, élément ajouté par Jackson & Co., est dans un triangle amoureux auquel appartiennent également Tauriel et Kili. Une romance totalement inutile, probablement présente pour montrer que l'amitié -et plus si affinités- est possible entre Nains et Elfes. Mais le reste de l'histoire, notamment le déroulement de la bataille qui donne son nom au film et l'intrigue du Seigneur des Anneaux suffisent amplement à le prouver... Côté personnages horripilants, il y a aussi Alfrid, adjoint du maître de Lacville, tout aussi inutile qu'insupportable. C'est dommage parce que sans ces ajouts intempestifs et injustifiés, on aurait un très bon film de fantasy, de deux heures. Heureusement que Radagast n'apparaît presque plus, même si son traîneau tiré par des lapins géants (!) est toujours là...

 

 

Côté casting il n'y a pas de nouveau personnage (et heureusement, il y en a déjà une vingtaine), mais si certains, comme Martin Freeman (Bilbo) restent excellents, d'autres semblent livrés à eux-mêmes ou fatigués, comme Richard Armitage (Thorin) ou Ian Mc Kellen (Gandalf). Il était temps que le tournage-marathon se termine visiblement. Ah si, j'oubliais Dain, cousin de Thorin, qui mène l'armée naine qui vient ua secours de ses congénères au pied d'Erebor, joué avec truculence par Bully Connolly. Jackson termine le récit grosso modo dans les clous du roman, ceux qui devaient disparaître disparaissent, et le film boucle la boucle avec la Comté, faisant même un ultime raccord temporel avec le Seigneur des Anneaux.

 

Malgré la dispersion narrative plus présente dans cette trilogie que dans sa "suite", l'émotion était présente pour ma part au moment où le mot "fin" est apparu à l'écran, et lorsque Billy Boyd, qui joua le Hobbit Pippin dans le Seigneur des Anneaux entonne the Last Goodbye, j'avoue avoir versé ma petite larme. Une page d'une quinzaine d'années, un voyage incroyable en terre du milieu qui s'achève.

 

Spooky

 

Pour avoir toute la filmo de Peter Jackson relative à la terre du Milieu, cliquez sur les liens ci-dessous :

 

 

 

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Livres

 

Bienvenue à Carson Mills, petite bourgade du Midwest avec ses champs de coquelicots, ses forêts, ses maisons pimpantes, ses habitants qui se connaissent tous. Un véritable petit coin de paradis… S’il n’y avait Jon Petersen. Il est ce que l’humanité a fait de pire, même le Diable en a peur. Pourtant, un jour, vous croiserez son chemin. Et là…

Réveillera-t-il l’envie de tuer qui sommeille en vous ?

 

Maxime Chattam continue son exploration des tréfonds de l'âme humaine, des racines du Mal. Mais à côté de ses romans simili-victoriens, comme Léviatemps ou sa suite le Requiem des Abysses ou plus récents, mettant en scène Ludivine Vancker (la Conjuration primitive, la Patience du diable), il déplace cette fois-ci son périscope vers les Etats-Unis, pays qui a vu fleurir les tueurs en série, pour nous parler de l'un d'entre eux, Jon Petersen. Un garçon chez lequel les graines du Chaos commencent à éclore dès l'enfance, lorsqu'il fait subir de nombreuses souffrances à des animaux. Il aurait pu ne pas aller plus loin si un camarade, sous forme de brimade, n'avait détruit son dérivatif. Dès lors la noirceur du garçon n'aura pas de limite, et va s'exprimer auprès de ses proches, puis d'autres habitants de Carson Mills, et au-delà. L'issue ne pourra qu'être dramatique...

 

Avec ce roman Chattam est monté d'un cran dans cette quête du noir absolu. Jon Petersen est un personnage absolument haïssable, dont la perversité provoque un dégoût presque absolu. Et on souhaite très vite qu'il soit arrêté, mais dans les thrillers cela ne se passe pas forcément ainsi. L'auteur décrit donc la montée en sève du tueur, qui signe ses forfaits par un coquelicot rouge, en même temps que l'enquête, qui piétine, du chef de la police locale. Jusqu'à un renversement de posture aux trois quarts du bouquin, qui, je l'avoue, m'a laissé un peu désarçonné, me demandant de quoi les 80 dernières pages allaient être faites. Et c'est là que Chattam a fait fort : son récit révèle plusieurs niveaux, dont le moindre n'est pas la signification du titre, qui entre en résonance avec pas mal d'éléments du roman.

 

Sur le plan de l'écriture, Chattam me semble progresser à chaque fois (c'est tout de même son 21ème roman), mais il a encore quelques petits défauts à corriger, comme une certaine tendance à paraphraser certains passages, sans véritable besoin. Sa langue est riche, mais utiliser tous les homonymes d'un mot ou d'une expression dans un même paragraphe n'est pas utile. Malgré ce défaut, j'ai été bien pris dans le récit, on sent bien l'influence de Stephen King dans les motifs (petite ville américaine, présence de la religion, traumatismes de l'enfance...) ainsi que dans les "trucs" narratifs. C'est vraiment plaisant.

 

Spooky

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Films

 

Il fallait s'y attendre, la série à succès pour adolescents L'Epreuve est en cours d'adaptation au cinéma. Il y a quelques mois le premier épisode, le Labyrinthe, a donc eu l'honneur d'une transposition à l'écran. Et contre toute attente, le résultat est plus que satisfaisant, ce qui n'a pas été le cas avec Hunger Games, par exemple.

 

L'histoire débute de la même façon que dans le roman : par l'arrivée de Thomas, adolescent, dans une sorte de camp peuplé de jeunes garçons et entouré d'un labyrinthe qui s'ouvre tous les matins et se referme chaque nuit, et peuplé de créatures impitoyables surnommées les Griffeurs. Certains garçons, comme Alby, sont là depuis trois ans et ont institué un ensemble de règles leur permettant de survivre en micro-société. Ceux qui enfreignent ces règles sont bannis dans le Labyrinthe, et personne n'en revient vivant... sauf Thomas, qui pour secourir Alby et Minho, chef des Coureurs (ce groupe qui passe les journées à sillonner le Labyrinthe pour en faire une cartographie) se jette délibérément dans le dédale. Et les Blocards, comme ils se surnomment eux-mêmes, ne sont pas au bout de leurs surprises...

 

Le pari artistique était risqué : le réalisateur, Wes Ball, n'a à son tableau de chasse notable qu'un court-métrage, plutôt bien foutu, réalisé en 2012, Ruin. Au sein du casting, aucune tête connue, même si les ados ont fait leurs preuves dans des séries comme Game of Thrones, Skins ou encore Teen Wolf. Le film suit l'essentiel de l'intrigue du roman original, en compressant toutefois certaines parties et en y ajoutant certains éléments, comme les noms des disparus sur un mur ou encore les "lames" qui constituent une partie du Labyrinthe. Bien sûr, celui-ci, qui s'étend sur des dizaines de kilomètres carrés dans l'histoire, n'a pas été réalisé en taille réelle, et les équipes des effets spécuiaux et des décors ont dû rivaliser d'ingéniosité pour rendre l'aspect de gigantisme du dédale. Sur ce point, c'est franchement réussi, les décors sont magnifiques. J'avoue que j'étais curieux de voir comment l'équipe artistique a rendu l'aspect très particulier des Griffeurs. Le choix a été fait de leur donner un aspect plus nettement bio que mécanique, et une allure combinant un Alien et un scorpion. Pourquoi pas, ceci dit, même si dans le roman l'alliage synthétique est plus évident.

 

 

Les jeunes acteurs sont plutôt convaincants dans leurs rôles, le directeur de casting ayant conservé le panachage racial du roman. Un nouveau bon point, même si on se demande un peu le pourquoi du comment de la présence de Will Poulter (à gauche sur l'affiche), avec ses sourcils doués de leur propre vie...

 

La "fin" du film, qui bien sûr n'en est pas une, puisque les suites sont déjà prévues (tournage du deuxième volet prévu pour cette année), diverge quant à elle du roman, la façon dont les jeunes gens "sortent" du Labyrinthe étant très différente. Pourquoi pas, cela ne nuit pas au rythme du film, et n'induit pas de conséquence particulière sur la suite. Suite que j'aurai plaisir à voir dès sa sortie.

 

Spooky

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Livres

 

Pour ce cinquième épisode des aventures du Département V, Jussi Adler Olsen nous propose de suivre Marco, un adolescent élevé pour mendier puis voler les passants naïfs des rues de Copenhague, qui décide un jour d'échapper aux griffes de ceux qui l'expoitent, dont son père. Ce qui ne serait qu'anecdotique si au cours de sa fuite il n'avait croisé la route d'un cadavre, un haut fonctionnaire qui travaillait pour l'aide humanitaire et dont la disparition arrange plein de monde, à commencer par ses responsables hiérarchiques... C'est en déterrant cette affaire que Carl Morck et son équipe vont se retrouver connectés à Marco, qui pourtant fait tout pour leur échapper.

 

Encore une fois Adler Olsen fait preuve d'une belle vivacité d'écriture, celle-là même qui en fait un des plus redoutables page-turners scandinaves. A côté de l'enquête du Département V, les personnages qui le composent sont aussi développés, entre la vie amoureuse de Carl, le passé mystérieux de son assistant Assad, un changement de direction du commissariat et l'arrivée d'un nouveau membre, un stagiaire appelé Gordon qui semble ne pas laisser Rose indifférente.

 

L'essentiel de l'intrigue se passe dans la tête de Marco, pauvre petit oiseau apeuré mais doté d'une grande intelligence, et d'un courage immense, qui lui permet d'échapper pendant des années à ses tortionnaires. Et la scène de sa rencontre avec une jeune fille de son âge est très bien décrite, elle constitue en quelque sorte l'acmé du roman. J'ai toujours autant de plaisir à lire ces enquêtes.

 

Encore un très bon moment de lecture, et une plongée dans les bas-fonds de Copenhague

 

Spooky

 

pour lire mes chroniques sur les tomes précédents de la série, par ordre chronologique :

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Publié le par Spooky

 

Dans les mois qui ont suivi le décès du Professeur, en 1973, l'idée a germé parmi ses héritiers et l'un de ses éditeurs d'utiliser les ressources graphiques dont faisaient preuve de nombreux artistes en lançant une sorte d'hommage permanent, sous forme de calendriers illustrés. Un jour un éditeur de chez Ballantine voit débouler deux hurluberlus, deux frères jumeaux, qui déballent leurs dessins inspirés de la Terre du Milieu. Aussitôt le contrat est signé, et ceux qui seront bientôt connus comme les Frères Hildebrandt s'attellent à la tâche dans les derniers mois de 1975, en vue du calendrier de l'année suivante. 14 dessins à réaliser en un temps record. Puis les deux années suivantes, avec des temps plus longs, mais parfois d'autres difficultés...

 

Curieusement, les commentaires qui accompagnent les illustrations ne sont pas l'oeuvre de l'un des deux frères, mais du fils de l'un d'entre eux, Greg Jr, surnommé Gorgo. C'est avec ses yeux d'enfant qu'il nous raconte la genèse de ces trois calendriers, racontant le joyeux chaos régnant dans l'atelir de son père et de son oncle, les visites inattendues de leurs amis venus poser, les pélerinages de ses propres copains (il avait alors entre 6 et 9 ans). Une période de créativité incroyable, que les frères Hildebrandt n'ont peut-être plus connu depuis.

 

 

Cet angle de vue est intéressant, mais il nous prive du témoignage des deux auteurs concernant leurs choix artistiques, le pourquoi ni comment de telle ou telle scène, etc. On ne sait même pas, au final, s'ils choisissaient eux-mêmes le sujet de leurs dessins, ou si cela correspondait à une commande précise de l'éditeur.

 

Pour chaque peinture finalement réalisée (elles sont pour la plupart très belles, bien que baignant dans une atmosphère un peu trop angélique à mon goût par rapport au sujet), nous avons la première esquisse, puis un dessin plus poussé, presque encré, entourés des photos de prises de vues anatomiques. Des archives précieuses donc, même s'il me semble que parfois l'impression "écrase" certaines images. L'ouvrage vaut le détour pour les images, moins pour les textes.

 

Spooky

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Ressources et amis

 

Après Mutanogénèse, l'artiste protéiforme Wiktor Plitz organise un nouvel évènement très particulier à Lyon. Rencontre.

Salut Wiktor, tu peux te (re)présenter en quelques mots ?

 

Salut Spooky, je suis Wiktor Plitz, artiste plasticien pluridisciplinaire. L’ensemble de mes travaux tend vers l’art visuel. Je travaille autant les techniques graphiques (photographie, infographie, peinture numérique, vidéo), que sur de la création (volume, artisanat, événementiel, curation d’expositions) pure.

Vous pouvez retrouver l'ensemble des réalisations sur www.professeur-wp.com

 

 

Et donc tu organises une exposition qui débute cette semaine au musée Testut-Latarjet… Tu peux nous présenter sa genèse en quelques mots ?

 

Plus qu'une exposition, c'est une soirée à vocation artistique et culturelle qui tend vers la compréhension de ce qui composent les univers uchroniques (tel que le steampunk, le dieselpunk pour ne citer les plus récurrents), et au demeurant de ce qui leur confèrent leurs limites. J'ai longtemps travaillé sur la thématique uchronique, tant en travail personnel qu'en organisation d'évènementiel, mais jamais sans imposer une vision limité. Le but étant de donner des clés au public pour qu'il puisse se représenter sans oeillères les uchronies. Ce n'est pas à moi de dire ce qui est ou ce qui n'est pas steampunk par exemple. Car si les uchronies répondent à des codes spécifiques, leurs limites sont ce qu'on en fait. J'ai toujours entendu dans le milieu steampunk francophone "Ca c'est pas steampunk !", il y a dans ce paysage de niche, une réelle intention d'appropriation du mouvement littéraire initial en un panel iconographique codifié et édulcoré. A l'instar des Cyberpunk qui existent réellement en France, la communauté steampunk n'est pas constituée de Steampunks mais de "Steameurs" ou "Vaporiste" comme ils aiment s'appeler. Ce sont des fans de l'esthétique steampunk qui tiennent plus du cosplayeur que du réel punk à vapeur. Pour prendre le contrepied et diffuser ces cultures de niche au public, il me semblait plus judicieux de ne pas leur imposer la même chose. Alors je me suis lancé dans une série d'artworks digitaux que j'ai nommé "anüchronisme", pour parler de l'anachronisme dans l'uchronie. C'était la volonté de sortir des codes esthétiques établis par ces cultures et les détourner afin de démontrer que ces univers ne sont pas figés, mais bien en constante évolution par l'imagination de ceux qui travaillent dessus. C'était la volonté d'interroger cette communauté sur le devenir et l'évolution de ces mouvements. Mais je voulais aller plus loin que l'iconographie, et c'est pourquoi la série d'artworks s'est transformé en une série de soirées.

 

Pourquoi dans ce lieu ?

 

Le musée Testut-Latarjet, musée d'anatomie et d'histoire médical de Lyon, me semblait être le lieu idéal pour accueillir le concept de ces soirées. J'avais le désir de créer un concept In Situ propre à un lieu qui pourrait répondre à la problématique posée, et le musée remplit sa fonction. Hormis le cadre insolite de ce musée, sa fonction l'ancre dans une perspective historique et scientifique pour ces soirées. Car bien que les uchronies se basent sur une période historique et des faits scientifiques, elles n'en restent pas moins qu'imagination de leurs créateurs. Le musée répond donc à cette dimension.

 

Le programme est dense : une expo, des dédicaces, une dégustation d’absinthe, une conférence sur le steampunk… C’est diversifié dis donc !

 

Effectivement, la programmation est diversifiée afin de donner le maximum de clés de lecture au public, qu'elles soient historique, scientifique ou artistique. J'ai toujours eu la volonté de présenter dans mes événements le plus de media possibles afin d'étendre la compréhension du public face à ces mouvements de fictions. On ne peut comprendre l'ensemble d'un univers qu'en montrant l'étendue de sa représentation et de ses influences. Pour la partie artistique, une exposition de mes travaux éponymes d'artwork sera présentée ainsi que la diffusion d'un court métrage sur le voyage temporel ; au niveau littéraire deux auteurs seront présents en dédicaces et une micro-conférence aura lieu, une librairie présentera également un panel d'ouvrages sur le sujet. Pour la partie culturelle, une dégustation d'absinthe, la fameuse fée verte si représentative du 19ème sera faite par une boutique spécialisée, et un barbier coupe-choux fera des démonstrations de rasage à l'ancienne. Au niveau historique, une visite guidée du musée se fera à la lampe torche sur le début de l'anthropologie criminelle au 19ème. Enfin pour la partie scientifique, une exposition de matériel médical du 19ème occupera l'espace entre les collections anatomiques du musée.

 

Il y aura d’autres surprises ?

 

Des joueurs de Hang viendront bercer les pas des curieux lors de la visite à la lampe torche, et une équipe de vidéastes réalisera quant à elle un reportage sur la soirée. Mais la vraie surprise sera de découvrir ce lieux exceptionnel sur Lyon, de s'y confronter et de se perdre dans l'imaginaire des uchronies au milieu de ce musée. Un vrai voyage au coeur de la bête si je puis dire.

 

 

Quels sont tes partenaires sur cet évènement ?

 

Il n'y a pas de partenaires à proprement parler. Les partenaires de la soirée sont les intervenants qui feront vivre cette soirée. C'est une mise en avant de leurs compétences respectives, en tant qu'organisateur j'ai voulu travailler seul sur ces séries de soirées, afin de présenter au public ces artisans, commerçants, artistes qui nourrissent les univers uchroniques, et c'est tout naturellement que je les qualifie de partenaires. Le seul dans le sens propre du terme en événementiel est le quai du polar pour le relais comm'.

Il y a également Nicolas Delestre (trompettiste et bibliophile démonologique ancien) avec qui je travaille régulièrement sur certains projets.

 

C’est le « volume 1 », ça veut dire que tu prépares d’autres volets à ton expo ? Tu as d’autres projets en vue ?

 

Effectivement, j'ai la volonté de créer plusieurs soirées "Anüchronisme" afin qu'à terme, le public puisse prendre en compte le plus d'informations sur l'uchronie et décrypter ce qui la compose.

Ce premier volet est plus axé sur le Steampunk, chaque soirée sera marquée d'un angle spécifique. La seconde soirée, si j'ai la possibilité de l'organiser,portera sur un angle différent mais j'ai déjà ma petite idée en tête la concernant.

J'invite donc le public à rester en alerte pour le second volet pour découvrir la thématique et ses intervenants.

 

Eh bien je souhaite beaucoup de succès pour cet évènement, qui me semble très intéressant !

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Livres

 

Pour conclure cette année 2014 riche en tolkienneries, rien de tel -en attendant le visionnage de la Bataille des Cinq Armées- que de lire un bon bouquin analysant l'oeuvre de son écrivain préféré. Treize ans après Tolkien : Sur les rivages de la Terre du Milieu et dix ans après Tolkien : trente ans après, qu'il a dirigé, l'universitaire Vincent Ferré propose un nouvel ouvrage rassemblant les différents articles qu'il a pu rédiger au sujet du professeur et que l'on trouve également sur son site dédié.

 

Vincent Ferré est l'un des plus éminents spécialistes du sujet en France, et son analyse, qui se veut autant critique que comparative, permet de replacer de nombreux éléments dans leur contexte, lui qui aborde de nombreux motifs relatifs à l'Oeuvre tolkienien, certains inédits à ma connaissance.

 

Dans un premier temps Vincent Ferré rappelle la genèse de l'oeuvre de Tolkien, ce goût immodéré pour certaines langues anciennes qui l'a amené à créer les siennes, puis à écrire des histoires pour les mettre en scène, lesquelles histoires ont fini, pour une grande partie par faire aprtie d'un vaste ensemble fictionnel dont la toile de fond n'a jamais pu être achevée de son vivant, et dont le Seigneur des Anneaux et le Hobbit ne sont que des détails. Il s'attache ensuite à décortiquer la part de fictionnel intentionnellement introduite par Tolkien dans ses oeuvres majeures : rappelons que dans ses préfaces celui-ci indique que le Hobbit et le SdA sont issus d'un manuscrit écrit par Bilbo, continué par Frodo et Sam en particulier, appelé le Livre Rouge. Mais ces allégations sont démenties -semble-t-il à dessein, montrant l'humour du Professeur- au fil du texte.

 

Par la suite Vincent Ferré pointe le doigt sur un fait qui m'a toujours frappé depuis que je lis les oeuvres posthumes, éditées par Christopher Tolkien*, sans pouvoir mettre les mots sur les faits : après que son père ait réalisé une oeuvre fictionnelle largement inspirée d'un corpus de contes et légendes, certains très connus, d'autres oubliés, une oeuvre qui marie les deux talents de son auteur, à savoir la philologie et l'écriture, Christopher Tolkien a dû, après avoir récolté des tonnes de papiers après le décès de son père, examiner, essayer de trier, assembler de manière raisonnée (et en faisant des choix entre les différentes versions, car oui, Tolkien a fait plusisuers versions de certains de ses textes, tous aussi valables à ses yeux), combler certains trous et enfin éditer le fruit d'un demi-siècle de travaux divers. Soit, toutes proportions gardées puisque tout le contenu était tout de même sous sa main, le même travail que son père.

 

Dans la deuxième partie de sa riche analyse, Vincent Ferré passe en revue l'héritage artistique, la postérité de Tolkien. D'abord au travers des différentes adaptations cinématographiques du Seigneur des Anneaux, qu'elles fussent achevées, comme celle de Peter Jackson, on inachevées (celle de Bakshi) ou encore simplement restées à l'état de script (Z). Des adaptations qui toutes dénaturent le propos de Tolkien, à l'exception de la Communauté de l'Anneau. Ferré aborde également une polémique régulièrement remise sur le devant de la scène depuis... près de 80 ans : est-il un auteur pour la jeunesse ? La réponse est : pas vraiment, même s'il ne faut pas négliger et minimiser l'impact de ses oeuvres jeunesse, telles Le Hobbit, Les lettres du Père Noël, Roverandom, ou même Monsieur Merveille, que Vincent Ferré ne cite pas. Il poursuit en analysant a réception en France de l'oeuvre de Tolkien, en parlant aussi des traductions tardives de son oeuvre. Un retard qui est en train de se combler ces dernières années, puisqu'il ne manque plus qu'à traduire que les 7 derniers volumes de l'Histoire de la Terre du Milieu, ou encore Beowulf (pour ne citer que les textes de grande longueur) sachant qu'une nouvelle traduction du Seigneur des Anneaux est en cours.

 

Dans sa troisième et dernière partie Vincent Ferré certaines des influences médiévales de Tolkien, d'abord au sujet du motif de l'amour (et les personnages de Beren, Túrin et Aragorn, qui ont tous vécu des romances contrariées). Ensuite avec la figure du roi, qu'elle soit canonique ou "révolutionnaire" (c'est à dire attribuée au mérite), et la Ferré convoque le personnage d'Arthur, pour parler d'Aragorn, puis du fermier Gilles de Ham.

 

Au final, malgré sa brièveté (360 pages au format Pocket), ce petit recueil d'articles m'a permis d'apprendre -encore- quelques petites choses sur les influences et l'importance de l'oeuvre de Tolkien, notamment en ce qui concerne le jeu de la fiction et sa mise en abyme dans l'oeuvre considérée. Il permet en outre de faire le point sur les oeuvres publiées, et celles restant à traduire en français, une liste qui m'intéresse beaucoup. A posséder par tout tolkienophile qui se respecte.

 

Spooky

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