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...:::Ansible:::...

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Tous les territoires de l'imaginaire, en vitesse supra-luminique. Chroniques sur le cinéma, la littérature, les jeux, séries TV, bandes dessinées.

Publié le par Spooky
Publié dans : #Films

 

Joe Dante est, avec Wes Craven et John Carpenter, l'un des meilleurs faiseurs de peur au cinéma, au sens patrimonial du terme. Souvenez-vous de Piranhas, Hurlements, Gremlins, Small Soldiers... A cette époque il a aussi tourné Panic sur Florida Beach, un film passé un peu inaperçu (en ce qui me concerne je n'en avais jamais entendu parler avant de tomber dessus par hasard dans un bac de videothèque).

 

Key West, Floride, 1962. Alors que le monde est au bord de l'anéantissement nucléaire, Lawrence Woosley présente en première mondiale son nouveau film d'horreur. Les habitants de Key West, Gene et ses amis, s'apprêtent a vivre un samedi après-midi qu'ils n'oublieront pas. En effet le mogul, au bord de la faillite, a mis ses dernières billes dans Mant!, qui raconte l'histoire d'un homme qui se fait irradier en même temps qu'une fourmi, laquelle le pique, provoquant une métamorphose irrémédiable.

 

 

Joe Dante livre un film multi-référencé, entre films d'horreurs des années 50 et 60, largement nourris par la peur nucléaire (il livre d'ailleurs une mise en abyme, avec l'abri anti-atomique du directeur du cinéma), et divertissement familial. Une satire qui se veut fine, mais que pour ma part je n'ai pas su apercevoir. Je me suis vite ennuyé, peut-être an attendais-je trop, notamment au niveau du récit, qui n'a pas pris le virage que j'attendais...

 

Une petite déception, même si John Goodman est excellent en mogul aussi drôle que subtil.

 

Spooky

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Livres

 

Olen, Karib et Nils naissent un jour dans l'obscurité de cercueils, au fond d'une charette prête à basculer dans un gouffre. Après en être sortis non sans difficultés, ils comprennent qu'en fait ils étaient dans une sorte de fourgon-prison, convoyés par des soldats qui sont tous morts dans l'accident, ainsi qu'un de leurs codétenus. La liberté leur tend les bras, sauf que... sauf qu'ils ont perdu tout souvenir de leur vie d'avant, jusqu'à leurs noms. Ils décident donc d'essayer de survivre dans ce monde qui ne leur est pourtant pas inconnu, tout en tentant d'en apprendre plus sur eux. Petit à petit, l'incroyable vérité se fait jour : ils sont des combattants d'élite, qui ont tué le roi du domaine voisin de Woltan. Dès lors leur vie ne sera que fuite, car bien sûr les soldats woltaniens, réputés pour leur férocité et flanqués d'une créature effrayante, se sont mis sur leurs traces...

 

Gabriel Katz est encore presque un inconnu, pourtant il oeuvre dans l'ombre pour des grands noms de la littérature depuis de nombreuses années ; il est en effet un "nègre". Et puis un beau jour il a décidé d'agir à visage découvert (en opérant sous un pseudonyme), en tant qu'auteur à part entière. Et il a commencé par la fantasy, son genre de prédilection.

 

La lecture de son premier roman est une drôle d'expérience. Doté d'une qualité d'écriture indéniable, il propose un récit où la psychologie est omniprésente, et les scènes d'action finalement peu nombreuses. La personnalité de ses trois héros est ainsi bien affinée, ils sont très différents mais complémentaires. Le monde proposé n'est pas encore bien développé dans ce premier tome, mais les différents personnages permettent de comprendre ce qui est en jeu avec ces trois fugitifs. L'humour est plutôt présent dans les situations que dans les dialogues, ce qui rend la lecture plutôt agréable.

 

Sans être pour l'heure vraiment accro à cet univers, je le trouve suffisamment plaisant pour avoir envie de lire la suite.

 

Spooky

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Films

 

L'adaptation cinéma du classique de la SF d'Orson Scott Card était attendue, et ce depuis plusieurs années. A une époque on parlait même de le faire avec Haley Joel Osment, le petit prodige de Sixième sens (qui a disparu des radars depuis et n'avait de toute façon plus l'âge), dans le rôle d'Andrew "Ender" Wiggin, prodige des écoles d'entraînement de soldats destinés à combattre les Doryphores, ces extra-terrestres qui ont attaqué la terre 50 ans plus tôt et ont été repoussés à l'époque par un autre prodige, Mazer Rackham. Ender est un enfant doué, qui a un rapport complexe à l'autorité, mais qui attire l'oeil du Colonel Graff, directeur de l'école de guerre, qui va le faire gravir les différents échelons, jusqu'au test ultime...

 

L'heureux élu pour le rôle d'Ender est Asa Butterfield, remarqué pour son rôle d'Hugo Cabret. Sa prestation est ici rien moins qu'inexistante, il se révèle avoir le charisme d'un caillou. Morne, sans éclat, trop lisse. Et il n'est pas le seul. Pourtant Harrison Ford, Ben Kingsley et Viola Davis ont de la bouteille. Mais la direction d'acteurs m'a semblé invisible. Restent les effets spéciaux, qui se déroulent la plupart du remps dans une semi-pénombre pour faire illusion. Ok, on est dans l'espace, mais un peu plus de lumière dans la grande salle de combat aurait été la bienvenue.

 

 

Le réalisateur Gavin Hood (le calamiteux X-Men Origins: Wolverine), qui est aussi le scénariste, a décidé de réduire l'action du roman sur une seule année au lieu des 6 nécessaires à la formation d'Ender. Si cela peut s'expliquer pour des raisons pratiques (la production d'un film de major dépasse rarement l'année), on perd en efficacité au niveau de l'histoire, puisque l'ascension d'Ender est en principe plus lente, qu'il doit faire face à de nombreux obstacles avant de parvenir au sommet. Hood a cependant gardé l'essentiel. Il me reste à signaler la bande originale du film, signée Steve Jablonsky, dans un style martial très punchy, que je trouve assez réussie, proche du score de Hans Zimmer sur Interstellar, par exemple.

 

Au final, une adaptation bancale, produite par Card lui-même, mais qui ne rend pas franchement justice à son fantastique roman. Et puis, je dois le préciser : le twist de l'histoire, en somme la révélation de la fin, est donnée dans la bande-annonce. Cela détruit la moitié de son intérêt dès le départ à mes yeux, même si je connaissais ce twist...

 

Spooky

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Livres

 

J'ai découvert l'oeuvre romanesque d'Oliver Péru avec l'ambitieux Martyrs. Mais il a débuté en solo en 2010 avec ce gros roman de fantasy, qui préfigurait l'auteur de genre de premier plan qu'il est devenu.

 

Complexe, fouillé, celui-ci nous conte, au long de ses 600 pages (en édition poche), une enquête au coeur de la noirceur, qui présente des ressemblances avec le Nom de la Rose : un enquêteur relevant d'une autorité spirituelle, doit trouver avec ses disciples le ou les coupables d'un meurtre abject commis dans le domaine de l'un des rois du Nord. Lequel meurtre ravive l'antagonisme millénaire desdits rois. Mais l'horreur va vite déborder et frapper au coeur même du sanctuaire druidique, une forêt primordiale qui cache de lourds secrets. Obrigan et ses garçons, bientôt rejoints par une jeune druidesse et par l'un des doyens de leur communauté, vont devoir forcer leur nature et rompre le pacte ancien, pierre angulaire de l'équilibre politique et spirituel de leur monde.

 

Jeux de guerre de pouvoir, mais aussi profondément écolo lorsqu'est évoqué le rapport des druides à la nature, ce roman se fait intimiste et touchant avec la fraternité qui unit les membres de l'ordre druidique. Au milieu de son écriture plutôt efficace se cachent des fulgurances, comme lorsqu'une druidesse laisse son "don" agir et scanne la campagne autour d'elle, à la recherche d'êtres dotés de conscience. Un autre passage remarquable est une chronique guerrière du passé, obtenue par le biais de la magie et du don druidique, dans laquelle se révèle une écriture d'une puisance et d'une noblesse insoupçonnées.

 

Attention toutefois à l'acte final, trop long (une centaine de pages) et qui se résume à une suite de combats. Un défaut qui ne m'a pas empêché de trouver ce roman vibrant.

 

Spooky

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Films

 

La vie d'Ignatius Perrish est devenue un enfer depuis que sa fiancée, Merrin, a été retrouvée morte quelques jours plus tôt, quelques heures après qu'une violente dispute en public ait suivi leur rupture. Tout le monde dans leur petite ville le considère comme un meurtrier - suppôt du diable mais il est libre en l'absence de preuves. Mais ce qui ressemble à une métaphore n'en est plus une puisqu'un matin il se réveille avec des cornes sur la tête. Littéralement. Terrifié, il va chez le médecin, puis chez ses parents, et se rend compte que peu de gens voient lesdites cornes, et que ceux qui les voient ne s'en formalisent pas, et qu'au contraire elles révèlent à Ig (qui n'a pourtant rien demandé) leurs désirs les plus profonds. Ce qui va amener des situations tantôt dramatiques, tantôt burlesques (comme lorsque les deux flics qui suivent le jeune homme se révèlent l'un à l'autre qu'ils veulent coucher ensemble). Ig va donc utiliser ses nouveaux pouvoirs pour essayer de débusquer le véritable assassin, et l'amener à faire payer son forfait ignoble. Sauf que bien sûr il ne va pas s'attendre à l'atroce vérité.

 

Adapté du roman éponyme de Joe Hill ("Cornes" en édition française), ce film permet à Daniel Radcliffe (Harry Potter) de s'affranchir enfin de ses rôles d'adolescent. Celui-ci lui permet de jouer une gamme de sentiments plutôt compliquée, et sa prestation est plus qu'honorable, alors que son allure frêle (l'acteur est nettement plus petit que ceux qui l'entourent) n'aide pas. Il vaut mieux me direz-vous, vu que le film repose sur ses épaules. Autour de lui le casting est moins convaincant, en particulier Max Minghella, qui joue l'ami d'enfance et l'avocat d'Ignatius, qui a la gamme d'expression de mon repose-pieds. On remarquera la présence de David Morse, assez bouleversant dans celui du père de Merrin.

 

Ayant lu le roman je peux vous assurer que l'adaptation est bonne, plutôt fidèle avec l'histoire originale (ce qui n'est pas toujours le cas avec le papa, Stephen King), et que le réalisateur Alexandre Aja (remarqué en 2006 pour son remake de la Colline a des yeux, et plus tard pour Mirrors) s'en sort bien, utilisant les points forts du roman et écartant un certain nombre d'oripeaux du texte original. Hélas, il ne peut passer outre la dimension religieuse de la malédiction qui frappe Ignatius, et, partant, la fin bancale, pour ne pas dire grand-guignolesque. Les décors, en grande partie naturels, ont été trouvés en Colombie Britannique, conférant une aura de conte à certaines scènes ; l'ambiance sonore est particulière, puisqu'on y trouve David Bowie, Nirvana ou Marilyn Manson.

 

Au final j'ai bien aimé Horns, pour sa réalisation solide et son acteur principal qui fait le job, et regrette la fin, à la limite du grotesque.

 

Spooky

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Livres

 

14 juillet 1881, Old Fort Sumner. Lorsque la nuit tombe sur ce coin perdu du Nouveau-Mexique, l’Ouest américain ne le sait pas encore, mais on va l’amputer d’une légende. Tapi dans l’ombre, Billy the Kid attend son heure. Dans quelques secondes, ses actes changeront à jamais le cours de l’Histoire.


Décembre 2012, Washington, bibliothèque du Congrès. Un archiviste examine un exemplaire du Miami Chronicle daté de 1934. Soudain, une photo retient son attention : les revenants existeraient-ils ? Tandis que les sbires d’un candidat à la présidence suppriment les dossiers compromettants de leur employeur, un groupe d’historiens de choc, dirigé par Richard Benton, se met en quête de la vérité. Quel lien unit donc un jeune hors-la-loi du XIXe siècle à un requin politique de l’ère spatiale ? Dick Benton et son équipe feront l’impossible pour le savoir.

 

Dick Benton, c'est cet ancien officier du FBI qui se trouve à la tête d'une bande d'enquêteurs de la Bibliothèque du Congrès, qu'il surnomme lui-même les rats de poussière, et qui va se retrouver personnellement impliqué et concerné par les remous de son enquête.

 

Ce Goodbye Billy est un roman dense, touffu, qui fait des aller-retours entre plusieurs époques, sans que le lecteur soit perdu, ce qui est rare dans un récit de ce genre. D'autres points surprenants : Le personnage principal est directement impacté, dans sa famille, par les conséquences de son enquête, et son équipe implose dès ce premier tome. Whale malmène ses personnages, pour un réalisme accru. Il ne faut pas avoir peur des presque 600 pages du roman, il se passe beaucoup de choses et on ne s'ennuie pas une seconde.

 

Spooky

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Films

 

C'est après le visionnage d'Ex Machina que j'ai voulu voir ce Chappie, dont le sujet est proche. En effet nous avons aussi là une histoire d'intelligence artificielle en cours de formation.

 

Nous sommes à Johannesburg, en 2016. Le taux record de criminalité oblige les autorités à faire appel à une société privée fabriquant des robots-flics, Tetravaal. Son produit-phare ce sont les Scouts, des robots à taille humaine qui dézinguent sans pitié les délinquants. Mais dans les bureaux de Tetravaal tout n'est pas joué, puisque d'un côté le créateur des Scouts, Deon, travaille sur un modèle d'intelligence artificielle qui rajouterait un supplément d'âme aux machines, et de l'autre Vincent souhaiterait voir son modèle concurrent, l'Orignal, gagner les faveurs des autorités mais aussi de sa patronne. Cela en resterait à la guerre entre ingénieurs si une bande de petites frappes ne s'était mis en tête de trouver le bouton on/off des Scouts ; et ceci au moment où Deon fait sortir un robot promis à la casse pour essayer son modèle d'IA. Les petites frappes récupèrent donc le robot, bientôt surnommé Chappie, avec sa conscience d'enfant de 5 ans (induite par le modèle de Deon) dans les circuits...

 

Neill Blomkamp est un réalisateur pas comme les autres. Après avoir explosé avec District 9 et répondu aux sirènes d'Hollywood pour Elysium, le revoici avec un film réalisé chez lui, en Afrique du Sud. Mais du coup le réalisateur semble le cul entre deux chaises : la tentation du grand spectacle ou le film intimiste avec l'adoption du robot par un groupe de petits délinquants pas bien malins. C'est un peu le premier reproche que je ferai au film, ses personnages qui manquent de réalisme. Le trio de voyous, incarné par les membres du groupe de rock Die Antwoord, manque totalement de profondeur et d'empathie. Hugh Jackman, que l'on ne présente plus, semble un peu perdu dans son rôle de méchant, tandis que Sigourney Weaver, qui incarne la Directrice générale de l'entreprise d'armement, est impeccable mais hélas trop peu présente à l'écran. Dev Patel, remarqué dans Slumdog Millionaire, fait profiter Deon de son énergie et de son style sérieux, inattendu pour un acteur indien. Celui qui s'en sort le mieux est Chappie lui-même, incarné en motion capture par Charlto Copley, déjà présent sur District 9.

 

 

Pour le look de celui-ci, Blomkamp avoue s'être inspiré du robot d'Appleseed, manga et animé japonais célèbre. Au niveau des effets spéciaux, Chappie et ses copains scouts (ainsi que l'Orignal) sont impeccables, on jurerait qu'ils sont vrais. Blomkamp a tout de même disposé d'un confortable budget de 115 millions de dollars. Tout ça pour un film qui tourne à la farce au bout d'une vingtaine de minutes. Entre le comportement enfantin de Chappie (compréhensible au début, mais pas par la suite, surtout entre les mains de VRAIS voyous), l'ingénieur qui entre et sort comme il veut d'une usine d'armement de pointe, un autre qui se balade avec un flingue à la ceinture et la confrontation attendue entre Chappie et ses camarades Scouts -mais jamais arrivée- on tient un beau gâchis. Et autant pour la réflexion sur l'intelligence artificielle, qui reste au stade de l'intention... Finalement le meilleur film sur le sujet est peut-être encore AI - Intelligence artificielle...

 

Spooky

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