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...:::Ansible:::...

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Tous les territoires de l'imaginaire, en vitesse supra-luminique. Chroniques sur le cinéma, la littérature, les jeux, séries TV, bandes dessinées.

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Publié le par Ansible
Publié dans : #Films

Christine Brown est une employée de banque, une gentille fille qui aimerait bien obtenir le poste de Directeur adjoint d'agence qui est vacant. Mais un jeune loup nommé Stu est aussi sur les rangs. Un jour une vieille femme vient la supplier de prolonger son prêt, pour lui éviter de se retrouver à la rue. Mais la jeune femme refuse, espérant ainsi accélérer sa promotion. La vieille femme, en vérité une sorte de sorcière gitane, s'emporte alors et lui jette des imprécations violentes avant d'être évacuée par la sécurité. Le soir même, dans le parking de la banque, Christine se fait agresser par la vieille femme, qui lui arrache un bouton avant de le lui rendre après avoir jeté un sort dessus. Dès lors, une étrange créature semble rôder et harceler la jeune femme, que son petit ami, prof d'université, essaie d'aider désespérément. Christine va alors voir un medium pour se défaire du sort qui la lie à un Lamia, un démon à forme caprine.

Sam Raimi, après être devenu un entertainer de toute première force avec les trois Spider-Man, revient à ses premières amours, les films de peur à petit budget. C'est tout à son honneur, lui à qui Hollywood a ouvert les portes des blockbusters, des marches de la gloire. Seulement voilà, Raimi a changé. Il n'est plus cet étudiant rigolard qui tartinait d'hémoglobine ses acteurs découpés par des sécateurs. Et ça se sent dans son dernier film. Co-écrit avec son frère, celui-ci manque singulièrement d'âme, à mon sens.




En fait le film semble hésiter tout du long entre le premier degré, avec sa façon de filmer très sérieuse, très appliquée, et le 128ème, et des scènes surjouées, des poses ou des situations absolument ridicules. C'est l'esprit de la série Z, me direz-vous. D'accord, sauf que dans les séries Z, c'est soit l'un, soit l'autre. Soit vous vous pissez dessus de rire, soit vous avez le trouillomètre à zéro parce que le mec derrière la caméra est un putain de réalisateur et qu'il a un putain de scénariste pour verrouiller son récit. Là ce n'est ni l'un ni l'autre. Les scènes de peur sont diablement (ahahahah) efficaces, on a vraiment des frissons dans le dos, Raimi n'est plus le rpemier venu dans le genre ; et puis juste après, du grand guignol. C'est dommage, car je me plaçais sur un cheminement "sérieux" au vu de la première partie du film. Au niveau du casting, Raimi a fait appel a des acteurs relativement peu connus, hormis Alison Lohman (vue pour ma part le même jour dans "La Légende de Beowulf"), actrice assez jolie mais pas à tomber, qui joue relativement bien, mais sans être exceptionnelle non plus.

Bref, un film mi-figue mi-raisin, qui a pour principal tort d'avoir le cul entre deux chaises. Et pour une histoire aussi banale au final, c'est assez décevant.



Spooky.

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Publié le par Ansible
Publié dans : #Films
Le Beowulf est un poème épique écrit -probablement- entre le 7ème siècle et l'an Mil. Son héros éponyme est un Guète qui arrive à la Cour du roi Hrothgar pour combattre le monstre Grendel qui terrifie toute la région. Retraduite par JRR Tolkien, cette oeuvre majeure du folklore anglo-saxon a influencé tout un pan de la littérature fantastique, jusqu'à l'oeuvre majeure de l'auteur précité, Le Seigneur des Anneaux. Plusieurs adaptations ont été faites ces dernières années, mais c'est sur la dernière en date, réalisée par Robert Zemeckis, que je me suis penché. Pour en savoir plus, je vous conseille la page dédiée sur Wikipedia. On citera également Le 13ème Guerrier, film que je pense être le seul au monde à apprécier.

Le film de Robert Zemeckis est un drôle de challenge. Premièrement il change sensiblement plusieurs pans de l'histoire, modifiant les rôles de Hrothgar, de Wiglaf (le lieutenant de Beowulf) et de la mère de Grendel. Des changements importants, mais qui permettent peut-être une plus grande modernité au récit. Par exemple, plutôt que de lutter à mort avec cette dernière, Beowulf est séduit par sa beauté intemporelle (la démone bénéficie de la plastique parfaite d'Angelina Jolie). Celà rajoute une dimension dramatique à l'histoire. D'ailleurs un soupçon de romance apparaît très tôt dans le film, mais Zemeckis n'appuie pas dessus, préférant en faire des moments de respiration.
Second pari, risqué, le choix de faire un film d'animation. Il est vrai que ces dernières années la technique a explosé, permettant de faire absolument tout sans prise de vues réelles. C'est ainsi que Ray Winstone, acteur anglais bedonnant de 50 ans, se retrouve dans la peau sculptée d'un guerrier danois de 25 ou 30 ans, en pleine possession de ses moyens physiques. Et qu'à l'écran nous voyons Grendel, monstre difforme de 20 pieds de haut.

Lors de la première scène, j'ai craint de me retrouver devant un film d'animation certes de bonne facture, mais avec des "mimiques" du niveau des Shrek. C'est à dire des visages lisses, des déplacements "glissants" lorsque les personnages marchent, etc. Loin de moi l'idée de critiquer les Shrek, je les aime d'ailleurs beaucoup, mais La légende de Beowulf étant un récit beaucoup plus noir, il fallait un réalisme plus poussé. Zemeckis a plutôt rempli mes attentes. Très vite on est immergé dans l'histoire, on oublie presque qu'il s'agit d'un film presque entièrement réalisé par ordinateur (seuls quelques capteurs sur le visage des acteurs "collent" à la réalité). Il y a même certaines scènes que j'ai prises pour des prises de vues réelles. Alors bien sûr, les visages des humains manquent encore d'expression (quoique Wiglaf, pourtant un eprsonnage secondaire, ait été particulièrement réussi sur ce plan), et Beowulf ne cligne jamais les yeux. certes, les scènes à cheval sont encore trop stéréotypées pour être réalistes, mais pour le reste, c'est époustouflant.


Et, contre toute attente, le film est plutôt prenant. Angle de vues variés, montage assez réussi, mais aussi des dialogues et des situations loin d'être ridicules. Je le reconnais, j'ai été très agréablement surpris par le film.

Par conséquent, si le sujet vous intéresse, je vous conseille de visionner dès que possible ce film d'animation, et de revenir m'en parler ;)

Spooky.


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Publié le par Ansible
Publié dans : #Films


Bien avant que Peter Jackson adapte avec succès Le Seigneur des Anneaux au cinéma, nombreux sont les fans de son oeuvre qui ont essayé de s'y coller, sans succès. Ce 3 mai 2009 a été la sortie officielle d'un film assez remarquable sur internet : The Hunt for Gollum est un film de fans pour les fans, diffusé à titre entièrement gratuit. Alors alors, de quoi ça parle ?
Il se place juste avant l'intrigue principale du Seigneur des Anneaux, au moment où Aragorn est mandaté par Gandalf pour retrouver l'Anneau. Il suit les traces d'une créature étrange, un Hobbit vivant de façon sauvage, amateur de poisson et d'enfants dans le berceau. Vous l'avez deviné, il s'agit de Gollum. Mais Aragorn n'est pas seul à traquer l'étrange créature...
Sur ce canevas tout simple, une équipe de fans s'est amusé à tourner un moyen-métrage (moins de 40 minutes) avec un budget de 3 000 Livres sterling (environ 4 500 euros), qu'elle a mis gratuitement en ligne, en accord avec les ayant-droits de Tolkien.
On est très vite happé par ce moyen-métrage. Malgré le manque de moyens, l'équipe a su fair epreuve de pas mal de talent. Le réalisateur en premier, Chris Bouchard, qui arrive à faire de très jolis plans avec pas grand-chose, à créer une véritable ambiance. Bien sûr, la plupart des plans sont réalisés dans une forêt relativement banale, mais l'ambiance y est. Les acteurs, notamment celui qui interprète Aragorn, se débrouille pas trop mal, même s'il imite par moments un peu trop Viggo Mortensen, l'interprète du rôle au cinéma. La musique, calquée sur les partitions d'Howard Shore, est elle aussi au diapason. Bien sûr, il y a des trucs un peu gênants, comme cette scène avec Arwen qui tombe un peu comme un cheveu sur la soupe, et ces Elfes au maquillage un peu raté, mais les défauts sont  minoritaires par rapport aux qualités de ce moyen-métrage.

En résumé ? Un petit film plutôt bien foutu, dont l'intérêt scénaristique est très réduit, mais fort sympathique. Mais où est-ce qu'on peut voir ce petit film ? Mais ici pardi !

Spooky.


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Publié le par Ansible
Publié dans : #Films


Initiée en 2000 par Bryan Singer, la franchise X-Men est devenue l'une des plus rentables de l'histoire du cinéma. Après trois films reprenant les aventures du célèbre groupe de super-héros, la "Maison des idées" (surnom de l'éditeur Marvel) ainsi que son partenaire 20th Century Fox ont décidé de décliner l'univers avec une série de spin-offs, c'est à dire des longs-métrages dans le même univers, concentrés sur un personnage particulier. C'est donc Wolverine, le plus populaire, qui s'y colle en premier.

L'Australien Hugh Jackman, auquel ce rôle a apporté une gloire planétaire, revêt donc pour la quatrième (et certainement pas la dernière) fois le marcel ultra-moulant et les "griffes" en adamantium de Wolverine. Comme le titre l'indique, nous remontons aux origines du personnage, un mutant né au coeur du 19ème siècle, qui tue par erreur son père en utilisant pour la première fois des os qui lui poussent entre els doigts. Avec son frère Victor, doté de "talents" similaires, James Creed traversera les époques, et surtout les guerres puisqu'il combattit sous les couleurs des Etats-Unis, de la Guerre de Sécession à celle du Vietnam. Une guerre à l'issue de laquelle il est repéré par un officier étrange, le Coloner Stryker, qui lui propose d'intégrer (avec son frère toujours) une unité de super-soldats dévoués aux missions à haut risque. Mais lassé des tueries sans justification, James décide de déserter. On le retrouve quelques années plus tard, dans les Rocheuses canadiennes, employé comme bûcheron et filant le parfait amour avec une institutrice. Mais celle-ci, ainsi que les anciens coéquipiers de Jimmy, est tuée sauvagement par son frère, dont le goût pour le sang n'est pas éteint, loin de là. Décidé à se venger, celui qui souhaite désormais se faire appeler Wolverine va à nouveau croiser la route de Stryker, qui va lui proposer le moyen de vaincre son frère, en participant à l'expérience Weapon X (X pour 10).

Autant le dire tout de suite, je n'attendais pas grand-chose de ce spin-off. La franchise X-Men s'étant déjà asséchée avec le troisième volet, dont le réalisateur Brett Ratner n'était qu'un gamin qui faisait joujou avec des effets spéciaux. Ce qui m'intéressait le plus lorsque je lisais ces comics étant adolescent, c'était l'effet de groupe, la concaténation des pouvoirs des mutants composant les X-Men. Bryan Singer avait brillamment su saisir cette alchimie dans ses deux premiers films. Mais comme la Fox voulait exploiter le filon, elle a lancé les chantiers de diverses adaptations sur les personnages les plus forts. On est donc face à du commercial pur jus, plus dans l'artistique. Devenu "ultra-bankable" malgré l'échec international d'Australia, ils ont confié à Hugh Jackman le soin de chapeauter lui-même ce spin-off. Malgré toute l'admiation que m'inspire le comédien, la sympathie de l'homme, je ne suis pas sûr de faire confiance au producteur exécutif Hugh Jackman. Certes, il maîtrise son personnage de mutant exorché vif, mais de là à lui laisser la main mise sur le casting, le choix du réalisateur... Je crois qu'en l'occurrence il a voulu un jeune auteur sur lequel il pourrait exercer son influence, il fallait donc un "yes-man" qui fasse plus "auteur" que "clippeur". De nos jours Jean-Luc Godard pourrait être engagé sur un remake de Conan le Barbare, ça ne changerait pas grand chose puisque 80% des plans seraient filmés sur fonds bleus avec des effets rajoutés en post-prod. C'est donc Gavin Hood, réalisateur du remarqué mais un peu méconnu Mon nom est Tsotsi, qui fut choisi. Celui-ci ne montre pas d'appétence particulière pour les films d'action avec des morceaux d'effets spéciaux dedans, mais ce n'est pas ce qu'on lui demande en fait. Il a juste à crier "action !", à être derrière le combo et à se balader sur les plateaux télé pour faire la promo (et encore, là c'est Jackman qui s'y colle).

Le film est truffé d'incohérences, dont la moindre n'est pas le pouvoir de la petite amie de James, devenu Logan puis Wolverine, dont les effets varient suivant les besoins du scénario. La réalisation est assez molle, le scénario relativement creux. Pourtant le film est loin d'être de la daube en boîte. Parce que Hugh Jackman est tout de même un très bon acteur, qu'il a en face de lui Liev Schreiber dans le rôle de son frère haï. Même s'il est sous-exploité, on sent qu'il y a un véritable acteur dans cet être mi-homme mi-félin qui doit faire gaffe à l'endroit où il plante des doigts quand il se nettoie les coucougnettes. Oui, Dents-de-Sabre a le poil soyeux, l'oeil vif, mais lui aussi veut ressembler à Hugh, bordel ! Par contre le reste du casting est assez inconsistant. Entre un Stryker au charisme d'amibe (Danny Huston) et un Gambit passe-partout (pratique pour un prochain film, prenez un brun aux cheveux longs, et ça passe !), sans parler de la copine de Logan, la très mignonne Lynn Collins, qui a trois lignes de dialogues. Bon ok, il y a aussi Dominic Monaghan, incontournable dans Le Seigneur des Anneaux et Lost, mais on a du mal à le voir en mutant. Et puis il y a des scènes ou des éléments inutiles, même dans l'éventualité d'autres films, comme ce combat de boxe entre Wolverine et le Blob.

Je vous énumère des défauts, mais pourtant je n'ai pas détesté ce film ; je l'ai trouvé honnête, on va dire dans une tranche peu exigeante en matière de films de super-héros. Peut-être parce que malgré tout, malgré ses poses un peu théâtrales parfois, j'apprécie Wolverine et les barreaux de chaise qu'il fume dès qu'il peut, ses grimaces de dur à cuire et le fait qu'il ne roule pas des mécaniques malgré son côté balèze. Parce que je ne connaissais pas Gambit, et que j'aimerais le revoir en action par la suite, tout comme Deadpool, le tueur de mutants, dont le principe m'intéresse pas mal. Parce que c'est du pur divertissement, qu'il faut le prendre comme tel, sans chercher à le mettre sur le même niveau que les deux premiers films de la franchise, et tout cela malgré de nombreuses incohérences.

Spooky.


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Publié le par Ansible
Publié dans : #Films


 

 

Babylon Babies fut un roman écrit par Maurice G. Dantec, paru en 1999 chez Gallimard. Faisant suite à ses autres romans La Sirène rouge et Les Racines du mal, c'est un récit très dense qui mêle science-fiction, thriller ethico-biologique et figures bibliques.
La trame originelle du roman se présentait comme suit (attention spoilers) : 2013, le personnage principal, Hugo Cornélius Toorop (héros de La Sirène Rouge), est un mercenaire dont la mission consiste à escorter une jeune femme schizophrène, Marie Zorn, de Sibérie jusqu'au Québec (où vit Dantec) pour le compte d'une secte. Il s'avère que la jeune femme est la mère porteuse de jumelles génétiquement modifiées, représentant le prochain stade de l'évolution humaine, d'où le titre du roman.

Soucieux de toucher un plus large public que Dantec (dont l'écriture "serrée", critique, sans concession, n'est plus à prouver), Mathieu Kassovitz -le réalisateur- décale son intrigue de quelques années dans le futur, sans plus de précision (cela se passe après 2017, puisqu'une allusion à cette année y est faite). Le film est renommé Babylon A.D., ce qui signifie Le Règne de Babylone, le titre original en disant un peu trop au sujet du pitch au goût du réalisateur. Le convoyage de la jeune Marie (devenue Aurora dans le film) est quant à lui prévu jusqu'à New York, ville qui permettra au public anglo-saxon de mieux s'y retrouver. Et bien sûr, le film a été tourné dans la langue de Shakespeare.

Le rôle principal du film est tenu par Vin Diesel, la star bankable des Chroniques de Riddick, XXX et Fast & Furious. Beaucoup de conditions pour générer un blockbuster américain qui pourtant est une production presqu'à 100% française (la Fox est cependant présente, ainsi qu'à la distribution américaine). Il est à signaler que c'est le studio qui a réalisé le montage pour la sortie aux USA.

Babylon A.D. est un film sur la foi selon son réalisateur. "Pas tant sur la forme que sur le fond. Quand on regarde Blade Runner, on voit d'abord un film de science-fiction et d'action. Mais au fond il parle de Dieu, de notre existence sur cette planète, de la création..." Ilan Goldman, le producteur, se dit lui passionné par le thème de la foi traité dans le film : Beaucoup de gens ont besoin de croire. Et, de fait, certaines personnes utilisent la religion pour essayer d'apaiser les âmes et d'autres veulent en faire du business. Cela m'intéressait de participer à un film qui dénonce ce phénomène ainsi que la volonté sécuritaire de certains pays.

Reste qu'au bout d'une heure quarante de métrage essentiellement centré sur l'action, il est difficile de faire un nouveau Nom de la Rose... Un long métrage avec notamment une course-poursuite entre des scooters des neiges et des drones qu'on croirait sortis de Star Trek, mais aussi quelques scènes de bagarres à la sauce Yamakasi. Kassovitz a voulu placer à la fois ses amis et ses références, se faisant quand même plaisir avec un budget confortable (grâce à son précédent film, Gothika, qui a très correctement marché).


Cela donne un film bâtard, à cheval entre plusieurs genres, entre plusieurs traditions. Bénéficiant d'un casting international (Diesel donc, qui tient correctement son rôle de mercenaire, sans en faire trop, mais aussi la Malaise Michelle Yeoh, toujours en forme, ainsi que les Français Mélanie Thierry -le "paquet" convoyé par Diesel-, Gérard Depardieu et Lambert Wilson). Le film partait sur des bases assez faibles, on avait l'impression de voir un téléfilm français de troisième zone, un peu fauché, et filmé avec les pieds. Mais Kassovitz se reprend par la suite, s'éclatant visiblement dans les scènes plus remuantes ou avec les engins un peu futuristes. Comme dans Les Rivières pourpres, autre réalisation de Kasso (mais qui commence à dater), j'ai trouvé le montage étrange. Comme s'il manquait des scènes, comme s'il avait voulu filmer les moments-clés du roman sans vraiment se soucier de leur enchaînement. Du coup, il n'y a pas vraiment d'atmosphère propre au film, et la fin arrive de façon un peu abrupte, sans qu'on y croie vraiment. Et puis, quid des étranges pouvoirs d'Aurora, qui sont à peine utilisés dans le film ? Il y a des chances pour qu'une fois de plus le studio ait revu le montage, en dépit de toute cohérence.


L'impression générale ? Du gâchis, comme souvent lorsqu'un roman de cette ampleur est adapté au cinéma. La transposition enlève beaucoup d'éléments au récit initial, et on se retrouve avec une sorte de suite de cascades sans réelle âme.

 

 

 

 

Spooky.
 


 

 

 

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Publié le par Ansible
Publié dans : #Films


1959. les élèves d’une petite école américaine écrivent des messages qui sont enterrés. 50 ans plus tard, ces messages sont déterrés, attribués et lus par ceux qui leur ont succédé dans l’école. La plupart sont des dessins, mais l’un d’eux est étrange, puisqu’il s’agit d’une suite de chiffres. D’abord intrigué, le père du petit Caleb, statisticien, essaye de trouver une signification. Horrifié, il découvre peu à peu que chaque séquence de chiffres correspond à la date exacte d'une catastrophe récente. Lorsqu'il comprend que les 3 dernières séquences prophétisent des cataclysmes à venir, une course contre la montre commence. Car la dernière date contenue sur le document pourrait être… la dernière.

Voilà un pitch assez intéressant. Si vous avez vu la bande-annonce du film, il y a de belles séquences à prévoir. Seul bémol, la présence de Nicolas Cage, acteur autrefois encensé qui est un peu has been aujourd’hui, surtout depuis son passage dans l’affligeant Ghost Rider. La présence à la réalisation de l’ex prodige Alex Proyas (The Crow, Dark City…) est a priori un bon point, malgré un film de yes man un peu sur-évalué (I, Robot). Reste à voir comment ces éléments s’imbriquent. Eh bien pas trop mal finalement, Proyas imprimant une vraie dynamique à son métrage, son sens visuel faisant notamment merveille. La scène d’accident de métro, par exemple, est vraiment impressionnante. Contre toute attente, Cage ne s’en sort pas trop mal, il est très crédible en cartésien qui se débat au milieu de l’atmosphère surréaliste qui gagne ne intensité… Une performance due en partie à la Red One, une caméra numérique très perfectionnée, qui donne un résultat proche de la pellicule.

Je l’ai dit, le film se tient. Jusqu’à la partie finale. A ce moment, ça bascule dans quelque chose d’un peu étrange, à la fois biblique et typiquement science-fictionnel ; pour un final à la limite du n’importe quoi. Je ne vais pas faire ma peau de vache et vous raconter ça, car l’ensemble du film est de très bonne facture, mais cela risque de rebuter pas mal de monde, ces bondieuseries… Dommage qu’Alex Proyas soit devenu un exécutant, son film aurait pu atteindre des sommets sans cette fin…

 

Bref, un thriller fantastique au pitch intéressant, au développement très honnête, à la réalisation très bonne, mais avec une fin un peu trop cul béni.

 

Spooky.



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Publié le par Ansible
Publié dans : #Films


"Par le réalisateur de Sixième sens"... Voilà l'une des accroches du dernier film de M. Night Shyamalan. Pour mémoire, ce film date de 1999. Comme s'il n'avait rien fait d'intéressant depuis. Personnellement j'ai bien aimé Incassable, sorti en 2000, et n'ai pas détesté Le Village, sorti en 2004. Hors ces trois films, la production récente du réalisateur-acteur américain n'a pas cessé de décliner, jusqu'au très mauvais La jeune fille de l'eau, son long métrage précédent.
C'est donc avec une méfiance énorme que j'ai abordé ce Phénomènes. Le buzz sur internet et dans la presse spécialisée avait été très contrasté. Le pitch avait pourtant de quoi aiguiser ma curiosité, jugez plutôt :
Surgi de nulle part, le phénomène frappe sans discernement. Il n'y a aucun signe avant-coureur. En quelques minutes, des dizaines, des centaines de gens meurent dans des circonstances étranges, terrifiantes, totalement incompréhensibles. Qu'est-ce qui provoque ce bouleversement radical et soudain du comportement humain ? Est-ce une nouvelle forme d'attaque terroriste, une expérience qui a mal tourné, une arme toxique diabolique, un virus qui a échappé à tout contrôle ? Et comment cette menace se propage-t-elle ? Par l'air, par l'eau, ou autrement ?
Pour Elliot Moore, professeur de sciences dans un lycée de Philadelphie, ce qui compte est d'abord d'échapper à ce phénomène aussi mystérieux que mortel. Avec sa femme, Alma, ils fuient en compagnie d'un ami, professeur de mathématiques, et de sa fille de huit ans.
Très vite, il devient évident que personne n'est plus en sécurité nulle part. Il n'y a aucun moyen d'échapper à ce tueur invisible et implacable.
Pour avoir une mince chance de survivre, Elliot et les siens doivent à tout prix comprendre la véritable nature du phénomène, et découvrir ce qui a déchaîné cette force qui menace l'avenir même de l'espèce humaine...
On se retrouve donc dans un survival à la sauce thriller biologique. Biologique car la fameuse offensive est d'origine naturelle. Je ne vous en dirai pas plus, mais sachez que ça m'a fait -vaguement- penser au Jour des triffides, excellent roman post-apocalyptique de John Wyndham. De cette situation de crise s'ensuit bien sûr la phase de fuite, l'essai d'organisation d'un petit groupe, et la concentration de l'histoire sur un couple et un enfant. Shyamalan mène plutôt bien sa barque, le film est correctement filmé, les péripéties s'enchaînent bien. Mais il y a un hic, gros si vous êtes sensible à la cohérence. Car le comportement des personnages est à la limite du ridicule à plusieurs reprises. Certes, en situation de détresse extrême, on peut perdre les pédales. Mais on ne lâche pas une gamine transie de peur pour parler à son petit ami, juste parce qu'on veut être sûr qu'il est à l'autre bout du fil, non ? Au moment où un gars sympa vous propose de vous prendre dans sa voiture, passez-vous dix minutes à discuter avec votre ami, alors que la situation est critique ? Ce ne sont que quelques exemples, mais ça peut agacer certains spectateurs. Deuxième hic : la menace est forte, les personnages se retrouvent dans une situation où aucune porte de sortie n'existe, mais cette menace s'efface aussi vite qu'elle est apparue. Cette menace, d'origine naturelle, comme je l'ai souligné, qui se limite aux Etats de la Nouvelle-Angleterre. La nature tient donc compte du découpage administratif des Etats-Unis, c'est chouette... Le film a été écrit, produit et réalisé par Shyamalan lui-même, comme ses derniers flops. On a un peu l'impression que, sûr de son talent, il ne laisse à personne d'écrire ses histoires...

Mis à part ça, le film n'est pas déplaisant à suivre, les acteurs (parmi lequels Mark Wahlberg et Zooey Deschanel) jouent assez bien l'effroi face à une menace intangible, et la musique de James Newton Howard accompagne bien l'ambiance, même si essayer de nous faire frissonner avec l'image d'une branche qui bruisse, c'est un peu cheap...

Spooky.

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Publié le par Ansible
Publié dans : #Films


Pour tous ceux qui auraient raté la projection sur grand écran de la trilogie de Peter Jackson ou qui souhaiteraient revivre cette expérience, je signale qu'une poignée de passionnés a décidé, avec le concours d'un cinéma francilien, de proposer une nuit spéciale. Ca va se passer le 24 janvier à Courbevoie, à l'ouest de Paris.

Pour un peu plus d'info, ça se passe ici.
Il y a également un sujet dédié sur leur forum.

Je salue cette initiative, qui ma foi est bien sympathique.


Spooky.

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Publié le par Ansible
Publié dans : #Films
Je n'en démords pas, le cinéma fantastique espagnol est l'un des meilleurs, sinon le meilleur actuellement. Dans le sillage de L'Orphelinat, ou encore L'Echine du Diable, La Secte sans nom, et dans un degré moindre, 28 semaines plus tard (puisqu'il s'agit d'une suite), entre autres, voici donc la dernière réalisation de Jaume Balguero, avec Paco Plaza.

[.REC] nous emmène sur les lieux d'une émission nocturne animée par Angela sur une chaîne espagnole, une sorte de reality show. Celle-ci est cette fois dans une caserne de pompiers, dont les nuits sont très calmes en général. Au milieu de celle-ci, ils sont pourtant appelés dans un immeuble de Barcelone, dans lequel les occupants ont entendu des cris au 4ème étage. Arrivés sur les lieux, ils découvrent une vieille femme couverte de sang, apparemment dans un état de sauvagerie extrême puisqu'elle mord violemment à la gorge l'un des pompiers. Incapable de la calmer, le petit groupe descend en catastrophe dans le hall, où deux policiers sont arrivés. Mais très vite, la situation s'enlise : l'immeuble est complètement isolé du monde extérieur, barricadé par les forces de l'ordre, et la folie semble se déchaîner aux étages supérieurs. En effet les personnes mordues présentent à leur tour des signes d'agressivité extrême. Les douze personnes pour l'heure épargnées décident de s'organiser...

Dans la lignée de Cloverfield, [.REC] est filmé en caméra subjective puisque nous sommes dans la "peau" de Pablo, le cameraman professionnel qui accompagne Angela. Ce parti-pris permet des images un peu plus stabilisées que pour le glorieux hit américain, mais les co-réalisateur Jaume Balaguero et Paco Plaza n'en abusent pas, apportant un surcroît de réalisme aux plans. On se retrouve donc dans un survival doublé d'un huis-clos extrêmement angoissant, où les personnages crient dans tous les sens, en proie à une panique extrême. Les images sont fortes, simples, mais d'une efficacité redoutable. Dans son rôle de journaliste avide de reportages chocs et doublée d'une sacrée conne, Manuela Velasco excelle. En plus elle est blonde. La course-poursuite dans les escaliers et les appartements est haletante, elle ne laisse quasiment aucun répit au spectateur, alors que le film a commencé sur un rythme lent, pour montrer la monotonie de la caserne, mais aussi mieux nous surprendre  En prime, nous avons deux beaux rebondissements dans le dernier tiers du film (qui ne dure qu'une heure quinze, un format idéal pour un survival horror en temps -presque- réel.
Carrément un excellent film d'horreur, à réserver toutefois à ceux qui ont le coeur bien accroché. Un (tout) petit regret par rapport à l'histoire : l'isolement de l'immeuble me semble un peu prématuré, et fait basculer le film dans le huis-clos quelques minutes trop tôt.


Spooky.

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Publié le par Ansible
Publié dans : #Films


Neil Marshall avait plus ou moins pris le leadership du cinéma britannique fantastique (après Danny Boyle et son impérissable 28 jours plus tard) avec Dog Soldiers, sympathique film d'action mêlant histoire de loups-garous et soldatesque, mais aussi et surtout The Descent, qui a fait remonter le taux de claustrophobie chez pas mal d'amateurs de gore et de spéléologie (oui, ça existe).
Son dernier film en date, Doomsday, s'attaque au genre du post-apocalyptique, genre bien balisé par Mad Max et New York 1997. Le pitch est simple : en 2010, un virus décime très rapidement la population de l'Ecosse. Les autorités de l'époque décident d'isoler complètement les foyers d'infection et les éventuels malades sur cette partie nord de la plus grande île britannique, rétablissant et renforçant le Mur d'Hadrien, fortication romaine qui marquait la limite entre l'Ecosse et l'Angleterre. La région retourne rapidement au chaos, jusqu'au cannibalisme. Le gouvernement britannique croit avoir éradiqué le virus, faute de proies, au bout d'une vingtaine d'années, mais les observations d'un satellite espion révèlent la vérité : il y a des survivants ! Peu de temps après le virus apparaît en plein coeur de Londres, faisant craindre le pire. On envoie alors un petit groupe d'intervention vers Glasgow, afin de retrouver le Professeur Kane, qui menait des recherches sur le virus avant de se retrouver coincé du mauvais côté. Le groupe est dirigé par Eden Sinclair (Rhona Mitra, qui à part des seconds rôles dans Hollow Man et Le Nombre 23, compte comme haut fait d'arme d'avoir été la première incarnation en chair et en os de Lara Croft), qui a elle-même été sauvée de justesse de la contagion 25 ans plus tôt. Une fois arrivé sur place, le commando se rend compte que la réalité est bien plus complexe...

Le début du film est intéressant, posé, Neil Marshall joue son John Carpenter avec application, allant jusqu'à copier des plans entiers, des costumes et même des scores musicaux de Big John. Il y a même une petite critique du pouvoir, et de son hypocrisie. On voit que c'est une super-production, les moyens (costumes, décors, engins) sont là. Et peu après le passage du commando de l'autre côté, ça vire au grand n'importe quoi. Le chef des hippies cannibales qui disputent la suprématie régionale à Kane est une espèce de rock-star, qui célèbre la dégustation de la chair humaine lors de grands shows pyrotechniques, avec Fine Young Cannibals (le choix du groupe n'est évidemment pas innocent) en fond musical, les méchants se déplacent à moto ou en voitures dont on se demande comment elles peuvent être ravitaillées en carburant au bout de 25 ans de blocus absolu... Pire, la faction de Kane est carrément retournée à l'état féodal, l'exécuteur de ses basses oeuvres étant un chevalier tout caparaçonné de noir. C'est limite pitoyable tellement c'en est grotesque. Les routes sont dégagées, les voies de chemin de fer aussi, bref les sauvages qui ont été jusqu'à s'entre-dévorer ont réusi à conserver l'électricité et l'essence et à entretenir les infrastructures. Et bien sûr, une voiture qui est restée au garage depuis la fermeture des frontières est en parfait état de marche, avec le plein d'essence !





C'est vraiment dommage que Neil Marshall mange à tous les râteliers pour écrire son film : New York 1997, Mad Max, les emprunts sont nombreux sur ces deux films-références. Le morceau musical qui conclut le film est, lui, directement pompé sur celui de 28 jours plus tard... C'est un beau gâchis. Marshall aurait pu faire un film certes dans un genre largement balisé, mais avec sa propre voix, sa propre identité. Les acteurs ne sont pas mauvais (on notera la présence des vétérans Bob Hoskins et Malcolm Mc Dowell), ce n'est pas mal filmé, mais décidément c'est trop pompé, et malheureusement ça part dans tous les sens dès la deuxième bobine... Où est passé le scénariste-réalisateur inspiré comme c'est pas possible qui nous fout les jetons sur The Descent ? Où sont passés tous les moutons ? Les gens les ont mangé en méchouis géants, me répondrez-vous. Dans ce cas-là, pourquoi y'a-t-il des milliers de vaches en liberté ?

Spooky.

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