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...:::Ansible:::...

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Tous les territoires de l'imaginaire, en vitesse supra-luminique. Chroniques sur le cinéma, la littérature, les jeux, séries TV, bandes dessinées.

films

Publié le par Spooky
Publié dans : #Films

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Pour un coup d'essai, c'est un coup de maître !

 

En effet, qui connaissait Maloj Night Shyamalan avant que Sixième Sens ne sorte sur les écrans et dévaste tout sur son passage ?P er-sonne ! Qui aurait pu prévoir que le dernier film avec Bruce Willis, en perte de vitesse et en quête de crédibilité après des farces "hénaurmes" comme Armageddon ou Couvre-feu, se classerait en deux mois dans le top ten des films les plus rentables de tous les temps ? Là encore, aucun d'entre nous. Alors comment expliquer le phénomène ? la qualité, tout simplement. On se demande même pourquoi les Américains sur un film aussi en-dehors des canons hollywoodiens. Il y a une mégastar dans le film, mais Willis est ici au service de l'histoire, portée par un enfant, Haley Joel Osment, carrément prodigieux.

 

[SPOILER]Le film raconte comment un pédopsychiatre aide un enfant victime d'hallucinations terrifiantes (en clair, il voit les morts).[/FIN SPOILER]


Joué et filmé tout en sobritété, sans effets spéciaux tapageurs, conclu par une révélation totalement logique, Sixième sens est une pure merveille, à conseiller à tout le monde.

 

Spooky.

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Films

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Etre papa, ça a du bon parfois. Ca vous amène vers des oeuvres auxquelles vous ne jetteriez peut-être même pas un coup d'oeil en tant que célibataire sans enfant. Et vous pouvez tomber sur des petites perles. Dragons (How to train your Dragon en VO) est de celles-là.

 

Harold est un jeune Viking peu à son aise dans sa tribu où combattre les dragons est le sport national. Sa vie va être bouleversée par sa rencontre avec un dragon blessé qui va peu à peu amener Harold et les siens à voir le monde d'un point de vue totalement différent.

 

A partir de ce pitch tout simple (et, disons-le, presque passe-partout), se développe un long-métrage d'animation que je classe parmi mes préférés. Sortie de la firme Dreamworks, cette adaptation d'un roman éponyme de Cressida Cowell (aux editions J'ai Lu, 2004) raconte donc l'apprentissage mutuel d'un jeune garçon un peu différent et d'une bête sauvage. Les deux réalisateurs, Chris Sanders et Den DeBlois, sont des anciens de la firme Disney, puisqu'ils ont travaillé sur Mulan et Lilo & Stitch).

 

Comment vous expliquer pourqoi j'ai apprécié ce film... Pas évident, car cela tient essentiellement à une sorte de charme diffus, un ensemble de facteurs favorables à l'épanouissement d'une telle production. Le héros est le premier adolescent à porter un film d'animation chez Dreamworks, et il est plutôt crédible, même si probablement un peu propret pour un jeune viking. Le casting vocal (ne comportant pas de star en VF) est de qualité, sachant qu'en VO on ne peut signaler que Gerard Butler (le héros de 300) et America Ferrera (dans la série Ugly Betty). A noter que l'animation a été réalisée après l'enregistrement vocal, afin de calquer les attitudes des personnages sur celles des acteurs, un mimétisme qui se sent à l'écran.  

L'animation est de qualité, on peut même dire que certaines scènes de vol des dragons sont carrément bien foutues. Ceux-ci sont d'une grande diversité, même si le dragon qu'apprivoise Harold ressemble plus à un gros chat qu'à un dragon classique. Mais c'est sans doute pour appâter les plus jeunes spectateurs. Attention d'ailleurs, en-dessous de 6 ans, certaines scènes peuvent effrayer un peu ; rien de violent, mais plutôt des expressions ou la sauvagerie quand même présente chez les reptiles volants. Il n'y a pas d'anachronismes dans le film, on se croit bien à l'époque des Vikings, ce qui en soi est une prouesse.

 

Une production animée de qualité, adoubée par mon collège de neveux, que j'ai pris plaisir à voir, et même revoir, pour certaines scènes.

 

Spooky.

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Films

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Voilà... c'est fini...

 

Après presque 10 ans de bons et loyaux services, l'avatar de celluloïd du phénomène littéraire de la décennie a donc connu son dénouement avec ce huitième film. Et en faisant des recherches, je me rends compte que je n'ai rien écrit sur le septième. Pour rappel, ces deux segments sont issus d'un seul roman, du même titre, et sont sortis à 8 mois d'intervalle au cinéma.

 

Le pouvoir de Voldemort s'étend. Celui-ci contrôle maintenant le Ministère de la Magie et Poudlard. Harry, Ron et Hermione décident de terminer le travail commencé par Dumbledore, et de retrouver les derniers Horcruxes pour vaincre le Seigneur des Ténèbres. Mais il reste bien peu d'espoir aux trois sorciers, qui doivent réussir à tout prix. Le combat entre les puissances du bien et du mal de l’univers des sorciers se transforme en guerre sans merci. Les enjeux n’ont jamais été si considérables et personne n’est en sécurité. Mais c’est Harry Potter qui peut être appelé pour l’ultime sacrifice alors que se rapproche l’ultime épreuve de force avec Voldemort.

 

Comme pour les segments 5 et 6, c'est David Yates qui réalise ces deux dernières parties ; elles ont été tournées conjointement ou l'une après l'autre, afin de permettre cette sortie rapprochée. L'ensemble du casting "historique" est appelé dans cette conclusion, qui s'annonce comme l'affrontement final entre le sorcier binoclard et le chitineux pas gentil du tout. Curieusement, j'ai trouvé cette partie moins "noire", moins pessimiste que les segements 4 à 6. Je ne sais pas si c'est dû à la découpe de Steve Kloves, qui a dû à la fois enlever des passages et faire durer son script pour qu'il tienne deux fois deux heures, et se réduise presque à deux séquences : l'errance des trois enfants sorciers dans les bois, et le combat final dans l'enceinte de Poudlard. Je schématise à fond, mais c'est quand même l'idée. Du coup on se retrouve avec trois acteurs qui se tartinent de boue et 200 acteurs, cascadeurs et figurants qui brandissent des baguettes les uns vers les autres. Vous l'aurez compris, ça ne m'a pas passionné. Ce n'est pas forcément le fait du film, mais plutôt celui de l'histoire, qui se termine véritablement un ton en-dessous des autres pour ma part. Je pense que l'enchantement des premiers films et la montée en noirceur des suivants se sont étiolés... Certains passages sont curieusement sacrifiés, comme celle où Neville Londubat prend une nouvelle dimension. Et du coup les films m'ont passablement ennuyé. Les acteurs, n'ayant pas grand-chose à faire d'autre que lancer des imprécations en faux latin ou à courir, ne semblent pas beaucoup plus motivés. Seul Alan Rickman (alias le Pr Rogue) trouve encore grâce à mes yeux. Toute une partie du second film repose d'ailleurs sur lui. Les techniciens des effets spéciaux aussi avaient l'air fatigués... Le dragon, par exemple, est nettement moins impressionnant que l'on aurait pu s'y attendre dans une production de cette ambition. Les maquilleurs aussi, quand on voit que certains personnages, vieillis de 17 ou 19 ans (je ne sais plus, et finalement peu importe), semblent être toujours au milieu de l'adolescence...

 

Vraiment pas grand-chose à se mettre sous la dent, même pas un peu de fan service, quand les trois ados sortent de l'eau gelée et se changent : Harry et Ron se retrouvent presque en slip, tandis qu'Hermione... se drape dans un châle par-dessus ses vêtements mouillés.

 

Bref, je pense que je suis fatigué de Harry Potter, et que l'équipe technique aussi... Il est temps qu'on découvre de nouveaux héros, et ça on va en parler bientôt !

 

Spooky.

 

(note : c'est moi ou Daniel Radcliffe a les bras trop courts sur la seconde affiche ?)

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Films

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"Aller voir Super 8 ? mais je n'ai pas vu les 7 premiers, je ne vais rien comprendre", ai-je pu lire sur un forum consacré au cinéma il y a quelques jours...  Si je puis me permettre, la personne faisait fausse route, car pour tout comprendre, il suffisait d'avoir vu (entre autres) Les Goonies, E.T., Stand By Me, Rencontres du 3ème type, La Guerre des Mondes... Tous ces films, à l'exception de Stand By Me, ont comme point commun d'avoir eté produits ou réalisés par Steven Spielberg. JJ Abrams, créateur de Lost, Cloverfield et appelé à la rescousse des franchises Star Trek et Mission Impossible, a bien lu son Petit Stevie Illustré, d'autant plus que le père d'Indiana Jones, en tant que producteur exécutif, a dû être très attentif quant à l'écriture du script. L'idée de départ était de faire un film-hommage au Super 8, le format préféré des cinéastes en herbe, un format avec lequel ils ont tous les deux débuté et qui existe toujours à ma connaissance (je crois même qu'il existe un festival consacré à ce format). Il faut savoir d'ailleurs qu'Abrams et son complice Matt Reeves (le réalisateur de Cloverfield) ont rénové et remonté -à sa demande- les premiers films de Spielberg. Ils avaient 15 ans.

 

Un groupe d'adolescents est en train de réaliser un petit film amateur lorsqu'ils assistent, en pleine nuit, au déraillement d'un train, provoqué par une camionnette sur les rails. Pas de blessés parmi eux, mais une chose s'échappe de l'un des wagons renversés, qui appartient à l'Armée de l'Air... Bientôt d'étranges disparitions et phénomènes surviennent dans la petite ville de Lillian, dans l'Ohio. Voilà le point de départ du film, très simple, mais sur lequel Abrams va tenir près de deux heures.

 

J'ai beaucoup aimé le casting ; le film repose en grande partie sur les épaules d'un groupe d'adolescents, au premier rang desquels Joel Courtney et Elle Fanning, respectivement le maquilleur et l'atrice principale de The Case, le film réalisé par leur copain Charles Kaznyk. Joel Courtney est un pur débutant, tandis qu'Elle Fanning, aperçue notamment dans Benjamin Button, est la petite soeur de Dakota du-même-nom, qui joue la fille de Tom Cruise dans la Guerre des Mondes ; des deux, c'est la benjamine qui est la plus douée, elle démontre un énorme potentiel dans Super 8. Lors d'une scène de tournage, les gamins sont scotchés... et les spectateurs, dont votre serviteur aussi... Riley Griffiths, le réalisateur en herbe, a suivi JJ Abrams tout le long du tournage pour s'imprégner des gestes et des attitudes d'un "vrai" metteur en scène. Kyle Chandler, qui joue le père du jeune héros, est un habitué des séries (même s'il était présent dans King Kong et le Jour où la Terre s'arrêta) ; je l'ai découvert dans la série Demain à la Une, qui proposait un petit côté fantastique. Son physique quelconque est contrebalancé par un talent assez évident, quoique pas forcément très visible.

 

L'ambiance qui règne sur Super 8 est bien typique des années 70, jusque dans les objets utilisés (comme les films Kodak) qui en viennent directement. Dans la façon de filmer également, puisque seules des saynètes figurant les disparitions viennent mettre du rythme au milieu de sènes un peu longues. Le dernier tiers est évidemment plus mouvementé, avec la confrontation directe avec la créature venue des étoiles et aspirant à y retourner. L'action débute véritablement par une scène d'accident ferroviaire : les wagons giclent dans tous les sens, ça dépote un max, pas forcément de façon cohérente, mais peu importe, la scène est très réussie (à l'instar de celle du crash aérien qui ouvre la série Lost, tiens...). Une scène de dévastation d'une station-service est aussi remarquable. L'équipe des effets spéciaux, sous l'égide de Dennis Muren, collaborateur habituel de Spielberg, a fait du bon boulot.

 

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Il y a plusieurs strates dans le film. Au premier plan, les ravages causés par l'alien, les (ex)actions des militaires pour le retrouver, mais aussi la passion des adolescents pour le cinéma, leur amitié et l'idylle naissante entre deux d'entre eux (qui fait l'objet de deux jolies petites scènes) ; mais aussi les soucis des enfants, enfin de ces deux-là, avec leurs pères, liés et opposés par une tragédie survenue quatre mois plus tôt. Cela rajoute un plus au simple film de SF d'action, et permet à l'ensemble du casting de réellement travailler (on n'est pas dans Transformers, pour faire court). L'ensemble est assez cohérent, bien ficelé et permet de ne pas perdre le fil. Il y a quand même deux-trois trucs "hénaurmes" qui m'ont un peu fait tiquer. Le conducteur de la camionnette qui provoque l'accident de train en sort vivant (mais probablement pas loin de la paraplégie) après un choc frontal. Pourtant à l'époque l'utilisation des ceintures de sécurité n'était pas vraiment la généralité, sans parler des airbags... Certaines scènes sont d'un grand angélisme, à la limite du cucul la praline. Je ne sais pas si c'est révélateur d'un Spielberg qui devient plus consensuel, plus mou du genou dans ses histoires, mais franhcement cela n'avait pas forcément lieu d'être, surtout dans un film faisant de nombreuses références à ses devanciers des années 70-80, époque où l'on se souciait moins du politiquement correct et du palpitant des familles. Heureusement que l'un des ados vomit dans une voiture pour rattraper tout ça, enfin, pour faire passer la pilule, enfin vous me suivez...

Alors, Spielberg est-il ramolli ? Espérons que sa production de l’adaptation de l’excellent Dôme de King (l’un de ses 36 projets en cours), en mini série télévisée, prouvera qu’il en a encore sous le capot…

 

 

Le film doit aussi beaucoup à Stand by Me, notamment dans l'ambiance et l'interaction entre les enfants. Abrams se reconnaît de l’influence de Stephen King (dont une nouvelle, Le Corps, a inspiré le film), un « spécialiste » de l’enfance, qui a la faculté de raconter une situation banale et la faire brusquement virer de bord pour aller vers tout autre chose. Rob Reiner, le réalisateur de Stand by Me, a d’ailleurs conseillé à JJ Abrams de prendre son temps dans le script de Super 8.

 

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Le film que tournent les enfants dans Super 8 est entièrement le fait des jeunes acteurs : scénario, prises de vue, montage. On le voit d'ailleurs en entier pendant le générique de fin. Ce n'est pas du Speilberg mais c'est rigolo, surtout pour le côté amateur. Je trouve cette mise en abyme vraiment bien vue, car cela a dû renforcer la cohésion entre les acteurs, et cela peut donner envie aux jeunes générations de spectateurs de passer, à leur tour, à l'exercice de la réalisation amateur.

 

Au final j'ai trouvé que Super 8 était un bon film, mais pas une oeuvre inoubliable ; eu égard à ce qu'on pouvait en attendre. Un scénario trop sage, quelques incohérences... Je pensais "repeindre" mon blog aux couleurs du film, mais il faudra un autre coup de coeur...

 

Pour le plaisir je vous mets une affiche américaine qui m'a fait penser à celles des différents Star Wars...

 

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Spooky.

 

EDIT : Pour une lecture plus large et une analyse plus fouillée, je vous recommande le billet de l'ami Dobbs.

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Films

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Au camp Pendleton, base militaire située à proximité de Los Angeles, un groupe de Marines, dirigé par le sergent Michael Nantz, est appelé à riposter immédiatement à l'une des nombreuses attaques qui touchent les littoraux à travers le monde. La section du sergent Nantz est chargée d'extraire des civils de la zone de combat mais lui et ses hommes vont devoir mener une bataille acharnée contre un ennemi extra-terrestre bien décidé à faire un maximum de dégâts.

 

Alors une fois passée la découverte de ce mystérieux ennemi et de son véritable objectif que reste-t-il de ce film ?

Un bon film de guerre en ce qui concerne les scènes d’accrochages avec l'ennemi et des scènes de guérilla urbaine où la supériorité tactique et logistique supposée de l'armée US est mise à rude épreuve. Cette partie du film remplit sa mission puisqu'elle ravira les amateurs d'action.

Elle est aussi intéressante car elle est représentative du ressenti de l'industrie du cinéma US par rapport aux traumatismes dû à des évènements récents, que ce soit le 11 Septembre à travers les scènes de destruction massive, la "guerre" sur le sol américain, et aussi le conflit irakien à travers ces scènes de guérilla urbaine.

 

Pour le reste on a droit à de bons effets spéciaux et sans échapper à des moments "d’héroïsme" lourdingues, on évite quand même en partie un patriotisme un peu trop appuyé même s'il est présent.

 

En tout cas,et pour ceux qui le verront dans ce format, ça reste un bon blu-ray aux excellentes images et au bon son.

Un bon divertissement.

 

FabMart

 

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Publié le par Spooky
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Depuis Gladiator, Ridley Scott est redevenu un réalisateur dans le coup. Pourtant en ce qui me concerne je n'ai pas été convaincu outre mesure par le peplum du créateur d'Alien et Blade Runner. La faute à une narration hachée et à un traitement confus des combats, entre autres.

 

Des combats, Kingdom of Heaven en compte beaucoup, puisqu'il raconte le voyage en Terre sainte d'un jeune seigneur français que son père emmène en croisade. Arrêtons-nous deux minutes sur le début dui film, que je trouve caractéristique des derniers films de Scott. Balian (Orlando Bloom, l'archer elfe du Seigneur des Anneaux), est un forgeron qui vit quelque part en France. Il a perdu le goût de vivre depuis que son enfant a été tué, et que sa femme s'est suicidée par désespoir. L'âme de celle-ci erre donc en enfer, et l'arrivée de son père, jusqu'alors inconnu, tombe à pic, puisqu'il lui propose de guerroyer avec lui vers Jerusalem. Combattre les Infidèles lui permettrait de racheter l'âme de sa femme, d'autant qu'en tuant l'agresseur de sa femme, un prêtre, son âme est damnée. Il part donc avec son père, qui, blessé, ne peut embarquer à Messine, en Italie, avec le reste des Croisés. Balian, adoubé par son père, fait naufrage quelque part en Méditerranée, et là, magie ! se réveille sur une plage pas loin de Jérusalem.

 

Ces circonstances préliminaires évacuées, Ridley scott peut enfin se concentrer sur le propos central, le parcours de Balian et sa rencontre avec Sybilla, la femme d'un noble français et la soeur du roi de Jérusalem. Lequel roi se meurt lentement de la lèpre, et qui voit d'un mauvais oeil la succession probable de son beau-frère, qui n'a de cesse de rompre la paix fragile conclue avec les Musulmans.

 

Au bout de quelques semaines la guerre éclate à nouveau, et l'immense armée de Saladin assiège la ville sainte. Les dissensions entre les généraux chrétiens apparaissent au grand jour.

 

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Je reviens sur les défauts du film, parce que ça m'agace. Scott expédie de façon presque infantile la partie introductive, truffant celle-ci d'approximations narratives. On ne ressent que peu les circonstances pénibles du voyage. C'est bien pratique également de faire naufrage juste en face de la côte terminus... On savait que Scott ne s'embarrassait parfois pas de cohérence, ça se confirme. Passons sur le fait qu'un simple forgeron puisse devenir un bretteur émérite et un stratège capable d'organiser la défense d'une ville face à Saladin, qui n'était pas le premier venu... Et puis, tous ces gens qui traversent un continent, une mer, un désert, semblent tous sortir de la douche.


Second gros défaut, et non des moindres, l'acteur principal est une endive. Orlando Bloom n'a, à l'exception d'une séquence, que des scènes avec deux phrases maximum. Ca, pour remuer sa perruque aile-de-corbeau et lancer des oeillades, il y a du monde. Certes, le personnage est censé être renfermé, ténébreux, etc., mais pas de manquer d'expressivité. Une belle gueule d'elfe ne suffit pas. Il passe la première demie-heure du film avec son père, incarné par Liam Neeson, lequel a dix fois plus de présence à l'écran...

 

Bloom a une belle gueule, mais plus son arc, seulement une épée, qu'on le voit finalement peu manier.

 

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Passons au positif à présent. Scott et ses scénaristes ont songé -et c'est tout à leur honneur- à rétablir quelques vérités historiques. Comme de montrer -de façon succincte mais nettement visible- la supériorité scientifique, culturelle et humaniste des Musulmans à cette époque ; comme de montrer que la Guerre sainte n'est dûe qu'à une suite de provocations  (à cause de l'ennui, du goût du sang, par exemple) des Chrétiens. Suggérant par-là même que le conflit israëlo-palestinien repose sur pas grand-chose en définitive. A ce titre la meilleure scène du film est celle où l'on voit les deux ennemis parlementer, et où Balian dit qu'il pourrait raser Jérusalem si cela pouvait permettre de sauver ses habitants et ses défenseurs, et où Saladin lui rétorque que ce ne serait pas une si mauvaise idée... Ce genre de parti-pris n'a pas dû plaire à tous Outre-Atlantique...

 

Au final Kingdom of Heaven est plutôt un bon film, si l'on passe outre la première demie-heure un peu bâclée et son acteur principal, dont on se serait bien passé. La lecture proposée de l'une des croisades est intéressante, révélant le côté criminellement futile de celle-ci.

 

Spooky

 

EDIT : commentaires de Jean-Luc Sala et Tristan Pastier sur facebook : en lisant ta critique je me dis que tu n'as pas vu la version longue qui est excellente puisqu'elle amène tout un pan dramatique zappé dans la version ciné (le fils de Sybille, le mariage et le sacre)... il y a aussi des excellents bonus dans cette version sur les partis pris graphiques de Ridlet Scott... (et si tu voulais voir un film épique raté et mal écrit jette un coup d'oeil a son Robin Hood)...

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Aux confins de la Russie et de la Chine, un avion-cargo vient prendre livraison du personnel d'une exploitation minière qui vient de fermer. Mais au cours du vol de retour, une tempête surprend l'équipage et le contraint à poser l'appareil en catastrophe. En plein désert de Gobi, et sans radio, détruite dans le crash. L'espoir est donc mince, mais parmi la dizaine de survivants un homme mystérieux, Elliott, leur propose de construire un second avion à partir de l'épave du premier.


J'arrête là mon résumé car il est fort probable que les spécialistes en aéronautique ont crié à l'hérésie (si si, j'ai entendu des cris). N'y connaissant pas grand chose moi-même, cela m'a fait sourire. Bien entendu, l'essentiel du récit se concentre sur les rapports entre les personnages de ce survival, entre le directeur tiré à quatre épingles, l'ingénieur (une femme), le pilote baroudeur et une ou deux têtes brûlées, dans des décors grandioses.

 

J'ai trouvé l'ensemble assez maladroit. Le casting de seconds couteaux est mal dirigé. Pourtant avec le vétéran Dennis Quaid, Giovanni Ribisi (Il faut sauver le soldat Ryan, Intuitions, Capitaine Sky et le monde de demain...), Hugh Laurie (plus connu sous le nom du Dr House dans la série TV éponyme) et Miranda Otto (Le Seigneur des Anneaux), il y avait de quoi faire. Mais ils sont tous impavides dans un scénario mal fichu, pourtant remaké d'un film de Robert Aldrich vieux de 40 ans. Les scènes de crash sont gérées par ordinateur et avec des maquettes, mais le résultat est médiocre. Heureusement que les décors sont assez mis en valeur par la caméra de John Moore (En territoire ennemi, Max Payne).

 

Note : Il n'y a pas l'once d'une romance entre la seule nana du groupe et les neuf mecs présents. Certes, Miranda Otto n'est pas une créature de pages centrales, mais ele n'est pas laide non plus. Je ne sais pas si c'est un bon point finalement...

 

En définitive un film sans âme, qui doit cependant faire sa carrière en video-club avec la bobine de Dennis Quaid dessus.

 

Spooky.

 

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Je l’attendais ce nouveau film…

 

Et pour plusieurs raisons, bonnes ou mauvaises, je vous laisse juger. D’abord parce que la série X-Men au cinéma est l’une des plus rentables et des plus populaires, loin tout de même des mastodontes comme Le Seigneur des Anneaux, Harry Potter ou Star Wars. Ce succès s’explique par la grande qualité du premier film, qui a relancé la mode des adaptations de comics de super-héros à Hollywood, une mode qui perdure ; une mode marquée par une exigence de qualité, pas toujours au rendez-vous ceci dit, même si le second film était également très bon. Parce que les deux dernières productions, X-Men 3 et X-Men Origins: Wolverine, ont été des grandes déceptions. Parce que ce nouveau film marque le retour « à la maison » de Bryan Singer, scénariste et réalisateur des deux premiers volets, en tant que producteur et auteur de l’histoire originale, après s'être fourvoyé avec un autre super-héros. Et enfin, et c’est peut-être la plus importante, parce que les destinées des jeunes pousses mutantes on été confiées aux bons soins d’un jeune réalisateur qui a marqué les esprits avec son film précédent, Kick-Ass, émargeant déjà dans le sous-genre des héros qui portent des slips par-dessus leurs collants.

 

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Et puis, mais là c’est une coïncidence, j’ai eu la chance de participer récemment à une visio-conférence avec Stan Lee, créateur des comics des X-Men et d’autres personnages du même acabit ; désamorçons tout de suite la question vient à votre esprit : non, Stan (oui je l’appelle Stan, on est intimes maintenant) ne fait pas de caméo dans ce film.

 

Et maintenant que vous avez relu la moitié de mon blog en suivant les tonnes de liens que je mets dans tous les sens, je vais vous parler du dernier film de Matthew Vaughn. X-Men : First class revient aux origines de l’histoire des X-Men. Comme lors du premier film, nous avons la scène douverture dans un camp de concentration en Pologne, losque la colère et le chagrin révèlent à Erik Lensherr, jeune homme du ghetto juif, ses pouvoirs lui permettant d’agir sur le métal. Lorsqu’il tombe aux mains du Dr Schmidt, alias Sebastian Shaw, savant à la solde des nazis qui souhaite utiliser ce pouvoir, sa rage et sa haine éclatent. Parallèlement nous découvrons l’histoire de Charles Xavier, jeune aristocrate de l’Etat de New York, qui trouve dans sa cuisine une fillette effrayée et affamée qui se cache sous différentes apparences. Raven deviendra plus ou moins sa sœur adoptive, et l’accompagnera par la suite dans ses actions en faveur d’un monde meilleur, où mutants et humains pourront cohabiter. C’est son pouvoir de télépathie qui permet à Xavier de lire les pensées et d’influer sur les actes d’autrui.

 

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X-Men Le commencement (titre un peu mièvre de la VF) est basé sur les comics Uncanny X-Men (1963) et X-Men: First Class (2006). En 1962 le monde est au bord du chaos : la guerre froide entre les Etats-Unis et la Russie s’apprête à franchir un nouveau pas avec l’acheminement en cours de missiles russes vers Cuba. Une action soufflée aux autorités soviétiques par Sebastian Shaw, avide d’un monde nouveau, dévolu aux mutants après l’extinction de la race humaine par une guerre nucléaire. Xavier et Raven sont alors recrutés par la CIA, et bientôt l’évidence du recrutement d’autres mutants se fait jour…

 

Passons sur les éventuelles incohérences historiques que ce scénario induit, pour nous concentrer sur le récit, qui est l’occasion d’assister à des moments importants : la rencontre d’Erik et Charles, la lutte contre Shaw et sa sculpturale assistante, Emma Frost (elle aussi télépathe, mais qui a en plus la possibilité de se transformer en glace pour se protéger), le recrutement de la toute première équipe de ce qui deviendra les X-Men, l’accident qui prive Xavier de l’usage de ses jambes, le positionnement de certains mutants… On voit également la première version de Cerebro, l’appareil amplificateur d’ondes mentales qui permet au généticien de localiser les mutants à distance, la salle des dangers, où les jeunes recrues peuvent s’exercer… Un vrai bonheur pour un fan de super-héros…

 

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L’un des enjeux du film était de réussir l’interaction entre Erik Lensherr et Charles Xavier. Les divergences d’opinion sur la place à accorder aux mutants dans la société entre les deux amis se fait jour, et je dois dire qu’il fallait bien choisir leurs interpètes, car une partie du film reposait sur leurs épaules. J’ai découvrt respectivement Michael Fassbender et James Mc Avoy sur ce film. Mc Avoy, acteur britannique –un atout qui lui permet d’incarner le très élégant et classieux Pr Xavier-, n’a pas encore trop fait parler de lui, mis à part dans Le dernier roi d’Ecosse et le premier Wanted de Timur Bekmambetov ; Fassbender, lui, est allemand, et il rencontre le succès dans Frère d’armes, la superbe série produite par Spielberg et Tom Hanks (dans laquelle apparaît aussi Mc Avoy d’ailleurs, ce qui, en plus de l’exil précoce en Irlande de Fassbender, explique peut-être sa complicité à l’écran avec son principal partenaire), puis 300 et Inglourious Basterds. Tous deux sont parfaits, et je ne vois pas la suite des aventures des X-Men sans eux. Dans le rôle de l’ignoble Sebastian Shaw on retrouve Kevin Bacon, acteur que j’ai toujours apprécié depuis que je l’ai vu dans Footloose il y a 25 ans. Très bon dans des rôles tourmentés, il apporte sa puissance d’évocation au premier mauvais mutant. A noter qu’il avait déjà eu des pouvoirs surnaturels dans Hollow man, de Paul Verhoeven, et confronté à de drôles de phénomènes dans le méconnu Hypnose.

 

Et puis la franchise X-Men c'est aussi une histoire sur la souffrance, l'acceptation de soi et des autres. Une phrase de Bryan Singer résume bien cet esprit : "J’ai toujours été fasciné par le concept d’intégration par opposition à l’agression – et par l’idée que le mouvement pour les droits civiques d’hier deviendrait le mouvement pour les droits des mutants de demain."

 

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[ATTENTION RISQUE DE SPOILERS]

 

Avec ce film, Magneto et le professeur Xavier acquièrent une nouvelle profondeur déjà effleurée dans le premier film (merci encore Bryan Singer !). Xavier, qui est très froid, voire calculateur dans les premiers films, révèle sa vraie nature, plus expansive, plus charismatique dans ce prequel. La façon dont il peut ressentir la mort de Shaw par Erik est relatée et montrée de façon très organique, vraiment bien foutue. Sa relation avec Moira, l'agent de la CIA rattachée aux futurs X-Men, rajoute une autre dimension. Mais je vais y revenir. Oui, Charles Xavier est... humain. Humaniste aussi. Lensherr, alias Magneto, est exposé encore plus en profondeur, on comprend, si on ne cautionne pas, ses actes. On a aussi, au travers de Hank Mc Coy et Raven Darkholme, deux jeunes gens qui ont honte de leur apparence, et qui souhaitent s'en affranchir, définitivement. L'amorce d'une réflexion sur l'acceptation de soi, sur la condition d'adolescent... 

 

A l'instar du film de 2000, les scénaristes ont panaché plusieurs générations de X-Men pour cionstituer leur équipe. Le Fauve, le seul non encore utilisé dans les films, fait partie du lot cette fois-ci. Mais le personnage, disons lorsqu'il "agit" en tant que mutant, est pour moi le moins réussi dans cet opus. Non pas tant au niveau de la personnalité (en plus son interprète, Nicholas Hoult -encore un britannique- apporte beaucoup de charisme et de sensibilité à son personnage), mais au niveau du look et des déplacements. Mais comme il n'est pas vraiment utilisé, mis à part pour une scène qui lui est bien particulière, cela ne gâche pas le film.

 

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D'autres mutants font bien sûr leur apparition : le maléfique Sebastian Shaw, qui a la faculté d'absorber l'énergie et de la retourner de façon meurtrière, sa complice Emma Frost, dont on a déjà parlé ; ils sont accompagnés d'Azazel, sorte de diablotin capable de se téléporter (comme Diablo, qui rejoindra plus tard les X-Men) et de Riptide, qui peut créer des ouragans (un personnage dont je n'ai pas trouvé trace dans l'histoire des X-Men, même parmi leurs ennemis). Parmi les jeunes mutants détectés et recrutés par Xavier, on trouve Darwin, capable de s'adapter à toutes les conditions pour survivre, Havok, qui absorbe les rayons cosmiques et les renvoie en ondes destructrices, Angel, qui n'a pas grand-chose à voir avec son homonyme membre fondateur des X-Men (et honteusement sous-exploité dans X-Men 3), Le Hurleur, qui peut utiliser ses formidables capacités vocales pour détruire les obstacles ou se propulser dans les airs, et bien sûr Mystique, attachée à Xavier depuis sa tendre enfance.

 

Un panachage voulu pour proposer un équilibre entre les différents membres (comme lors du premier film), et qui fonctionne assez bien. Le personnage du Hurleur par exemple est bien utilisé, et son interprète, un sosie du personnage de Ron dans la saga Harry Potter, va bien au-delà de l'image de grand benêt grimaçant que l'on aurait pu attendre de lui. La plupart des jeunes acteurs du casting sont plutôt convainquants, y compris les deux bimbos incarnant Frost et Raven/Mystique. On trouve également dans les rôles de troisième zone des acteurs connus comme Oliver Platt, le Man in Black, James Remar en général américain dépassé par les évènements et bien sûr Hugh Jackman et Rebecca Romijn dans les rôles qui les ont rendus célèbres.

 

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Mention toute spéciale pour les trois mentors qui apparaissent dans ce film, et interprétés de main de maître par Mc Avoy, Fassbender et Bacon.

 

Avec trois films dans la série principale et un prequel racontant la genèse des élèves de Xavier, on a peut-être l'impression d'avoir fait le tour de cet univers. Que reste-t-il à raconter ? Quels sont les évènements clés de la saga ? La mort de Moira, fiancée de Xavier, est elle aussi un acte fondateur. De là à en faire un film, il y a un gouffre. La constitution de la première confrérie de Magneto ? C'est vrai que voir Vif Argent et la Sorcière rouge serait intéressant, même si à la fin du film dont nous parlons Magneto a un embryon d'équipe. X-Men: First class serait le premier d'une trilogie préquelle, il y a donc de la matière de prévue. Si Vaughn reste aux commandes, je vote oui tout de suite. Quand on pense qu'il aurait dû réaliser X-Men 3...

 

En tous les cas on sent la patte de Singer presque tout au long du film. Dans la façon d'aborder les personnages, la narration, dans certains plans aussi ; c'est bien simple, j'ai eu l'impression par moments que ce film a été tourné en 2000, juste après le premier.

 

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Les effets spéciaux sont réussis, mise à part la séquence d'échouage du sous-marin, dont le caractère numérique m'a semblé trop présent pour être véritablement crédible. Matthew Vaughn est bien évidemment à l'aise avec les CGI, et peut se permettre pas mal d'effets. Il a mis un peu du ralenti lors d'un combat style Kick-Ass dans une séquence, mais l'effet est suffisamment court pour que l'on ne soit pas gêné. Le montage est très bon, pas de très courts flashes à la Michael Bay même si le récit propose de courtes séquences concernant l'entraînement des jeunes mutants. C'est lors de ces scènes -mais pas seulement- que la narration se permet quelques touches d'humour bienvenues. A propos d'humour, l'apparition fugace de celui que l'on appellera plus tard Wolverine a déclenché une vague d'hilarité dans la salle de cinéma. 

 

Vous l'aurez compris, j'ai beaucoup aimé ce nouvel opus de la franchise mutante. Tout y était : la maîtrise technique, la narration, le traitement des personnages, une dose d'effets spéciaux (quand même), l'interprétation... A voir, sans hésitation.

 

Spooky.

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Films

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Enfin je l'ai vu, ce film dont j'entends parler des puis des années (sorti fin 2006), cette sorte d'OVNI filmique qui a marqué nombre de ceux qui l'ont vu (mais qui n'a pas été un si grand succès, il me semble).

 

Darren Aronofsky est considéré, suivant les uns, comme un cinéaste absolument génial, visionnaire, dont la dimension mystique des films a fait la réputation (Pi, Requiem for a dream, The Wrestler et plus récemment Black Swan). Après avoir vu Requiem for a dream et The Fountain, je ne serais pas aussi tranché, tant il me semble que ses films sont différents et pas forcément bons.

 

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The Fountain raconte le combat à travers les âges d'un homme pour sauver la femme qu'il aime.
Espagne, XVIe siècle. Le conquistador Tomas part en quête de la légendaire Fontaine de jouvence, censée offrir l'immortalité. Aujourd'hui. Un scientifique nommé Tommy Creo cherche désespérément le traitement capable de guérir le cancer qui ronge son épouse, Izzi. Au XXVIe siècle, Tom, un astronaute, voyage à travers l'espace et prend peu à peu conscience des mystères qui le hantent depuis un millénaire. Les trois histoires convergent vers une seule et même vérité, quand les Thomas des trois époques - le guerrier, le scientifique et l'explorateur - parviennent enfin à trouver la paix face à la vie, l'amour, la mort et la renaissance.

 

Effectivement les points communs entre ces trois époques sont évidents, mais la façon dont elles sont liées l'est moins. Je vous avoue qu'il m'a fallu réfléchir un peu à la façon dont les trois récits s'imbriquaient. [SPOILER - ou pas] Si l'on considère que l'époque contemporaine, celle où le cancérologue tente de trouver un remède à la maladie de sa femme, est le point de départ de l'histoire, le roman qu'écrit celle-ci, et qui raconte les aventures du conquistador Thomas, est bien une transposition romancée de leur histoire. Ensuite le récit dans un futur très cosmique est pour moi une sorte de fantasme, une allégorie poussée à l'extrême de la quête de Tom. [/SPOILER]

Ne m'en demandez pas plus, c'est la meilleure façon que j'aie trouvée pour expliquer cet embrouillamini scénaristique.

 

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The Fountain est quasiment un huis clos, puisque la totalité de l'histoire (les 3 époques comprises) tournent autour de l'histoire d'amour de Tom (Hugh Jackman) et Izzi (Rachel Weisz). Jackman est assez bluffant dans le rôle de cet homme rongé par le chagrin que lui cause sa femme, et surtout par son impuissance à pouvoir la sauver. Un homme qui en oublie du coup l'essentiel : accompagner celle qu'il aime lors de ses derniers instants, être auprès d'elle. Rachel Weisz, qui offre l'avantage d'être la compagne du réalisateur, est quant à elle nettement en retrait, n'ayant pas vraiment la réputation d'être très expressive et n'usurpant pas cette réputation ici. Coup de chapeau cependant aux maquilleurs qui ont réussi à la rendre méconnaissable lors des scènes où son personnage s'approche de la fin.

 

Le film laisse une impression étrange chez le spectateur, qui a l'impression d'avoir vu une sorte de patchwork visuel sans réelle cohérence, une succession de belles images totalement vide. La séquence "cosmique" (avec Tom près de l'Arbre de Vie des Mayas) est très belle, mais on a l'impression qu'elle n'est que le reflet d'un rêve, presque un fantasme du réalisateur.

 

Le film a mis tellement de temps à être produit (10 ans) qu'Aronofsky a eu le temps d'en faire une bande dessinée... Dans une thématique différente, mais un découpage voisin, je vous conseille le beau roman d'Eric Holstein, d'Or et d'émeraude...

 

Bref, une oeuvre qui divise, mais en ce qui me concerne on n'est pas loin de la boursouflure.

 

Spooky.

 

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Films

 

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Ce film fut le succès critique inattendu du cinéma de genre en 2009.

 

Dans un monde dévasté par la guerre entre les hommes et les machines, une petite créature, semblable à une poupée, s'éveille et tente d'apprivoiser le monde hostile qui l'entoure. Il va faire la connaissance d'un congénère, 2, qui va l'aider à comprendre quelques petites choses, entre autres qu'il est 9, la dernière création d'un savant qui a succombé peu auparavant. Mais l'attaque inopinée d'une sorte d'insecte métallique va lui enlever 2. La rencontre des autres créatures, guidées par 1, va l'amener à se poser d'autres questions.

 

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Impeccable sur plan technique, Numéro 9 permet au spectateur une immersion totale dans l'atmosphère post-apocalyptique, où seules des poupées semblent vivre. Je me suis vite laissé porter par cette ambiance, et l'action presque non-stop. Bien sûr, le récit réserve quelques surprises, qui ont fait crier certains cinéphiles, mais pour ma part je n'ai aps été déstabilisé outre mesure.

 

Shane Acker, le réalisateur, a travaillé comme animateur sur Le Seigneur des Anneaux ; il a profité de son séjour de six mois en Nouvelle-Zélande pour ramener Elijah Wood sur son film ; c'est lui qui donne sa voix à 9. Tim Burton a placé son ombre tutélaire sur le jeune réalisateur en produisant son film, et en amenant le compositeur Danny Elfman et la scénariste Pamela Pettler, ses habituels complices.

 

Un film plutôt bien foutu, pas exceptionnel au niveau de son scénario, mais qui permet de passer un bon petit moment.

 

Spooky.

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