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...:::Ansible:::...

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Tous les territoires de l'imaginaire, en vitesse supra-luminique. Chroniques sur le cinéma, la littérature, les jeux, séries TV, bandes dessinées.

films

Publié le par Spooky
Publié dans : #Films

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Les EVP sont des phénomènes sonores et visuels inexpliqués, passant par les ondes radio et télévision entre autres, par lesquels les personnes décédées communiquent avec les vivants. C'est du moins ce que découvre Jonathan Rivers, architecte de son état, après le décès brutal de sa femme, alors que sa vie prenait un tournant heureux. Initié par un homme mystérieux qui lui dit avoir été soulagé après avoir eu un message de son fils de 12 ans précédemment décédé, il se rend bientôt compte que sa femme essaie de rentrer en contact avec lui, et de le prévenir de drames à venir...

 

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- "I see dead people"

- "Moi aussi !"

- "Cool, on fait un groupe facebook ?"

 

Vous avez l'impression d'avoir déjà lu ce pitch ? Vous avez bien raison. En fait, très vite dans le film, on a l'impression que le scénariste ne sait pas trop quoi faire de l'idée de départ ; plusieurs pistes sont lancées, et le récit n'en explore finalement aucune à fond. Le réalisateur Geoffrey Sax, quant à lui, se contente d'alterner quelques effets sonores (parfois réussis) avec quelques silhouettes plus ou moins inquiétantes dans sa mise en scène plate et sans génie. Michael Keaton, qui a pris quelques rides depuis son départ des Batman, s'en sort à peu près en mari dépressif puis décidé à en savoir plus. Face à lui, Deborah Kara Unger, dans le rôle d'une autre proche de disparu ayant assisté à des EVP, a le charisme d'une huître. Service minimum donc pour ce thriller fantastique sans relief.

 

Spooky

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Films

 

 

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On avait laissé Bilbo et ses compagnons nains en vue du Mont Solitaire, après avoir déjà essuyé maintes difficultés sur le chemin de la planque de Smaug. Dans ce deuxième volet notre Compagnie doit traverser la forêt de Mirkwood, habitée par les Elfes sylvestres et d'autres créatures, bien moins recommandables, avant d'arriver en vue du lac qui est au pied d'Erebor. Mais le chemin est encore long...

 

Comme dans le précédent segment, Peter Jackson a fait le choix de nous livrer un blockbuster spectaculaire, drôle et enlevé. Et de le faire, à sa façon, quitte à s'éloigner encore un peu de l'oeuvre de Tolkien.

 

Ici les trahisons sont un poil différentes de celles du premier opus. Azog est toujours là, à la poursuite de nos héros, et Radagast aussi, même s'il est plus sobre (pour revenir sur la façon dont ses personnages sont traité, merci de vous référer à ma chronique du premier épisode). Il y a d'autres ajouts notables dans cet épisode : l'Elfe Legolas est "de retour", flanqué d'une capitaine des gardes qui n'est pas dans l'oeuvre de Tolkien, Tauriel. Celle-ci va nouer un semblant de romance avec le Nain Kili (là, c'est un poil too much) pendant la captivité de ceux-ci dans leur cité arboricole elfique. Si l'on veut être intégriste, on râlera tout le long du film, tant Jackson a émaillé celui-ci d'aménagements plus ou moins visibles. 

 

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Le récit est partagé entre deux intrigues principales, puisque Gandalf, comme dans Le Seigneur des Anneaux (mais cette fois-ci de son plein gré) laisse ses compagnons à l'orée de Mirkwood pour aller enquêter sur la menace qui grandit à Dol Guldur, et qui trouvera son apogée dans le Seigneur des Anneaux. Une évidence qui vient de me sauter aux yeux : ce procédé a permis à Tolkien de faire évoluer des personnages "naturels", sans pouvoirs, dans des quêtes a priori trrop grandes pour eux, Gandalf étant appelé à mener des combats autrement plus élevés en termes de puissance magique, mais non moins en termes d'importance stratégique. Refermons la parenthèse pour revenir à nos Ouargues.

 

Jackson tisse de plus en plus de passerelles entre les deux oeuvres, car outre Sauron et Legolas, Gimli, le fils de Gloïn et futur membre de la Communauté de l'Anneau, est mentionné. Une partie du récit est concentrée sur Gandalf, qui enquête sur la montée en puissance de celui que l'on appelle encore le Nécromancien, des passages qui n'apparaissent pas dans le Hobbit, mais bel et bien dans les appendix du Seigneur des Anneaux. Le ton de ce deuxième film est dans la lignée du premier, entre passages épiques et coups d'oeil humoristiques, à la limite du burlesque. Mais -et c'est pour moi une bonne idée-, PJ a concentré l'essentiel de ce côté burlesque à une séquence, certes un peu longue, celle de l'évasion de la cité elfe par les Nains à bord de tonneaux de vins évidés dans une rivière mugissante. Le burlesque tient plus à une sorte d'acrobatie aussi aérienne qu'aquatique qu'à du n'importe quoi sans véritable sens. En bref, je me suis bien marré et ça ne m'a pas choqué, même si c'est un ajout. Car les autres scènes de bravoure du film (la lutte contre les araignées, brrrrr, ou bien la rencontre avec le dragon Smaug) sont vraiment réussies. Il est toujours difficile de représenter un dragon à la fois réaliste et effrayant (comme en témoigne la litanie des essais précédents dans le genre), et ma foi, Smaug a une vraie présence, une puissance et un charisme redoutables dans les salles gigantesques de l'ancien royaume nain. 

 

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J'ai parlé des petits arrangements de Peter Jackson avec l'oeuvre de Tolkien ; il en est un qui va faire grincer des dents, dans la lignée de la disparition de Tom Bombadil dans le Seigneur des Anneaux. Il s'agit de Beorn, le Changepeau. Il est bien présent dans le film, mais curieusement presque furtif. Un autre témoignage de l'attachement de Tolkien à la nature qui disparaît, au profit d'une présence accrue des orcs à l'écran... Dommage, car il y aurait eu à dire sur son compte, même si à l'instar de Bombadil, son personnage ne compte pas tant que ça dans l'intrigue. Un autre arrangement est l'intrusion des Nains dans les salles d'Erebor afin d'aider Bilbo à venir à bout du dragon, alors qu'en principe il s'en "sort" tout seul... Cette séquence m'a inspiré cette réflexion immortelle : "il voit des Nains partout"... Cela nous permet de les voir en action, même si entre-temps le groupe s'est séparé en deux à cause de la blessure de Kili, resté à Bourg-du-Lac. L'occasion là aussi -et c'est encore un écart- de voir plus longuement Bard, le batelier héritier des anciens rois de son pays, qui va jouer un rôle déterminant dans le destin de Smaug... dans le troisième épisode. Dans un an. Grrrr.

 

On ne voit pas passer les trois heures de métrage, tellement ça virevolte dans tous les sens. Grâce à la réalisation, bien sûr, très inspirée, aux décors, somptueux notamment dans la cité des Elfes, la musique toujours aussi merveilleuse, ou encore le jeu des acteurs. Car, oui, certains sortent leur épingle du jeu. En premier lieu, Martin Freeman, dans le rôle-titre. Comme me l'a fait remarquer une amie tolkienophile, il est juste parfait. Plus Hobbit que ceux du Seigneur des Anneaux peut-être, ce qui n'est pas une mince affaire. Avec ce mélange de distinction et d'humour à froid so british, qui fonctionne parfaitement. Vive l'école shakespearienne ; rappelons que Freeman est la co-star de la série Sherlock, dont l'autre interprète principal n'est autre que Benedict Cumberbatch, qui, le monde de l'entertainment est petit, joue justement Smaug ; enfin, disons qu'il lui prête sa voix délicieusement amplifiée et qu'il a joué certaines scènes en motion-capture, passant la plupart du temps du tournage à ramper dans la salle du trésor du dragon, bardé de capteurs de mouvements. Ian Mc Kellen, malgré son âge, est toujours présent. je ne vois désormais plus Gandalf que sous ses trait. Les Nains, enfin certains, ont des places un peu plus grandes que d'autres dans ce segment, mais on notera les prestations des nouveaux venus, comme Lee Pace dans le rôle de Thranduil, le roi des Elfes de Mirkwood, Evangeline Lilly dans celui de Tauriel (bon, elle est belle, on ne critique pas, ok ?) et Luke Evans dans celui de Bard. Orlando Bloom, lui, a pris 10 ans, quelques cours de comédie et quelques petits kilos (ça se voit sur son visage notamment).

 

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En tant que cinéphile, j'ai eu droit à un spectacle total, bien foutu et prenant presque de bout en bout. En tant que tolkienophile plus ou moins patenté, il y a de quoi tordre le nez, mais je dois avouer que la plupart des choix narratifs de Peter Jackson, sans être totalement justifiés ou indispensables, ne me semblent pas entraver la bonne tenue du film. Enfin de ce film. Par contre pas mal d'intants poétiques inhérents à l'oeuvre de Tolkien ont disparu. Bref, un bon moment de cinéma, même s'il ménage peu de plages de calme...

 

Que nous réserve Le Hobbit, histoire d'un aller et retour, qui sortira le 17 décembre prochain ? Sans préjuger de l'ensemble, vu que Jackson et ses scénaristes sortent régulièrement du récit original pour rajouter des choses de leur cru, on peut déjà dire, ou du moins espérer, que ce troisième volet sera plus sombre que les deux premiers. Car sans vouloir spoiler, il y a l'épisode de l'attaque d'Esgaroth par Smaug, la destruction partielle de celle-ci, l'arrivée sur site de plusieurs troupes, le siège d'Erebor, la Bataille des Cinq Armées (et ses conséquences sur certains membres de thorin et Compagnie, même si là encore, des libertés prises dans le deuxième épisode vont biaiser ces conséquences), le sort de Gandalf à Dol Guldur, la poursuite par Legolas de l'orc Azog (vers Dol Guldur ?), un épisode qui est totalement absent du roman de Tolkien...

 

Spooky

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Publié le par Spooky
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Franchement, c'est le bordel. Des gamins peuvent soulever des camions-citerne avec deux doigts, des vaisseaux spatiaux hauts comme la Tour Eiffel débarquent sans prévenir, Jane Foster (Natalie Portman) est obligée de manger de la bouffe anglaise et son ancien responsable se balade tout nu à Stonehenge. Mais que se passe-t-il ? Eh bien tous les 5000 ans, les 9 mondes s'alignent, et cela crée des passerelles entre eux. Ce qui a amené Jane à absorber par erreur une pincée d'Ether, une substance cosmique qui incarne le Mal. Pas de pot, cela a réveillé aussi ce qu'il reste des Elfes noirs, une peuplade d'affreux qu'a jadis combattu le peuple d'Asgard. Et Malekith, leur chef, n'a qu'une envie, récupérer l'Ether pour dissoudre l'univers. Rien que ça.

 

Et comme on s'en doute, la guerre va déborder sur Asgard, mais aussi la Terre. Du coup Thor va prendre son GROS MARTEAU, solliciter l'aide de son demi-frère embastillé depuis qu'il a voulu prendre le pouvoir, et nom de nom, ça va chier.

 

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Bon, je vous passe les péripéties, la conclusion, les scènes bonus, mais en gros, Thor 2, c'est ça. Deux lignes de scénario. De la baston avec plein d'extraterrestres, un poil de romance et... Loki. Tom Hiddleston, son interprète, qui nous refait un truc du genre de Hugh Jackman à l'époque de X-Men. Le mec sorti de nulle part, avec un charisme d'enfer (sur l'écran et dans le SAV des films), plébiscité par les fans, et dont le rôle devient une sorte de moteur incontournable, générateur aussi des meilleurs moments. Le méchant qu'on adore détester. Il faut dire que ce grand corniaud de Thor (Chris Hemsworth) est assez monolithique. Il y a plusieurs cameos dans le film, dont certains vraiment sympas (Stan Lee est toujours là) et on se marre franchement à plusieurs reprises. Ils ne sont pas moins de sept, en incluant Joss Whedon, auteur et réalisateur des Avengers, à être crédités sur le scénario...

 

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A la réalisation, Alan Taylor est un semi-inconnu, on va dire, puisqu'il a essentiellement fait sa carrière dans des séries, et quelles séries, comme Oz, Six Feet under, Deadwood et Game of Thrones, entre autres. Sa grande maîtrise de l'action et des effets spéciaux lui permet de rendre une copie de bonne facture. Ce qui lui vaudra, si les petits cochons ne le mangent pas, de diriger un nouvel opus d'une autre série à succès : Terminator 5, prévu pour 2015. Il y a moins d'emphase dans ses décors et sa manière de filmer que chez Kenneth Branagh. Ce Thor 2 se pasant à moitié sur Terre et à moitié sur Asgard, nous avons l'occasion de voir plus longuement les demi-dieux qui peuplent l'Olympe nordique ; et d'ainsi moins gâcher le talent de Rene Russo (Frigga), Anthony Hopkins (Odin), Jaimie Alexander (Sif) ou encore Idriss Elba (Heimdall). Et notons Christopher Eccleston (qui a redonné vie au Dr Who en 2005) dans le rôle de Malekith.

 

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Deuxième film de la Phase 2 de Marvel, ce Thor - le Monde des ténèbres en est un bon segment, narrativement assez creux, mais plutôt drôle, sans être spécialement spectaculaire. Il comporte, comme tous les films issus de l'univers Marvel, une scène post-générique qui fait le lien avec le reste de l'univers des super-héros, ou plutôt un film en particulier. Ici d'ailleurs une autre scène post-crédits (divisée en deux plans) n'apporte rien à l'ensemble, et oscille entre moment guimauve et humour bon enfant.

 

Spooky

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Publié le par Spooky
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Ça faisait un moment que je n'avais pas parlé de Hobbits, par ici. Ça vous manquait ? Non ? Eh bien tant pis :)

 

La news la plus excitante du jour est peut-être l'annonce de développement d'un projet de biopic sur JRR Tolkien. Sobrement intitulé Tolkien, ce film, produit par Fox Searchlight (la branche "haute qualité" de la Fox) revient sur la vie du créateur de la Terre du Milieu, et notamment sur son oeuvre, dont la vivacité n'est plus à prouver... Il parlerait notamment de ses années d'étudiant au Pembroke College et de ses années en tant que soldat (rappelons qu'il a été gazé en France durant le premier conflit mondial). Le scénario est entre les mains de David Gleeson, dont on ne sait presque rien. Aucun réalisateur n'est attaché au projet pour l'heure.

 

On continue avec une initiative de la Warner, en collaboration avec Google Chrome, qui permet, par le biais d'une carte interactive, de voyager dans la Terre du Milieu sur les traces de Bilbo et ses amis. Bien qu'incomplète et frustrante, l'expérience est sympathique. Un petit film d'introduction ici, et la carte .

 

Et on termine avec de l'ambiance, et la bande-son du Hobbit : la Désolation de Smaug, en écoute gratuite et partielle, ici.

 

De quoi accompagner de belle façon le week-end, que je vous souhaite excellent.

 

Spooky

 

EDIT : en bonus, un nouveau spot TV pour Air New Zealand :)

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Publié le par Spooky
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Après l'utilisation désastreuse d'un procédé censé réguler et surtout uniformiser les climats sur Terre, la planète bleue se retrouve soudain prise dans les glaces, car la tentative a provoqué une glaciation extrême. Les survivants s'entassent dans un train qui parcourt la Terre dans un circuit sans fin, entamant une révolution qui dure un an. Peu à peu un semblant de société s'est instauré : Wilford, co-concepteur de la Machine qui meut le train, est bien au chaud dans la motrice de tête, tandis qu'une garde armée et quelques cadres tiennent dans un état de dénuement quasi-complet plusieurs centaines de personnes dans les voitures de queue. 17 ans après le départ du train, la Terre est toujours sous la neige et la glace, et une nouvelle révolte des "Queutards" se prépare, sous la direction de Curtis, un trentenaire qui a déjà passé la moitié de sa vie dans le Train.

 

Ce film est peut-être la sensation de l'année. Adaptant une bande dessinée française (intitulée le Transperceneige - une intégrale vient de sortir, pour les amateurs) initiée en 1984 et réalisée par Jacques Lob (au scénario, auquel a succédé Benjamin Legrand) et Jean-Marc Rochette, il est l'oeuvre d'une sorte de dream team intenationale. Aux manettes, Bong Joon-Ho, cinéaste coréen qui a fait sensation avec le film de monstres The Host, qui a lui-même adapté en scénario l'histoire originale ; Marco Beltrami, qui a réalisé les scores de Dans la brume électrique, 3h10 pour Yuma, Hellboy... ; au casting, c'est encore plus vaste, puisqu'on a des acteurs britanniques, américains, coréens et même français. Et pour compléter, le tournage s'est fait en République tchèque. Sans doute histoire de réduire les coûts, même si la quasi-totalité de l'histoire se déroule dans un train, donc un décor "étroit". Les studios Barrandov, longs de plus de 100 mètres, étaient les seuls à proposer de telles possibilités en termes de place.

 

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Parlons-en du casting, plutôt étonnant, puisque dans le rôle principal on trouve Chris Evans en meneur de la révolte. Oui, Chris Evans, le bogosse tout lisse qui joue la Torche humaine dans les 4 Fantastiques et Captain America dans le film éponyme et dans Avengers. J'avais un peu peur qu'il se contente de serrer sa mâchoire carrée et de rouler  des muscles, mais surprise, il se révèle d'une grande profondeur dans au moins deux scènes-clés du film, et tient plutôt bien celui-ci, même s'il ne rechigne pas à la castagne. A ses côtés on retrouve Jamie Bell, révélé par l'excellent Billy Elliott, Tilda Swinton, actrice caméléon une nouvelle fois méconnaissable, Ed Harris qu'on ne présente plus, John Hurt, adoubé par son interprétation d'Elephant Man. Sans compter Song Kang-Ho, qui jouait justement dans The Host et se montre encore une fois impeccable en junkie précieux.

 

Le film est nerveux, peut-être un peu longuet sur certaines séquences, mais sur le plan technique, c'est une vraie réussite. Les plans sont minutieusement travaillés, Bong a filmé son long-métrage en 1.85 plutôt qu'en Cinemascope pour renforcer l'impression d'enfermement. Il varie les axes de vision et les échelles de plan pour une immersion plus grande. La lumière crue n'est pas tendre avec nos protagonistes, et le contraste entre les wagons de queue et les voitures de tête est saisissant. L'auteur a ainsi voulu renforcer la différence d'état d'esprit entre les deux populations : l'une, vivant dans la crasse, garde tous ses esprits et n'aspire qu'à renverser la tête ; l'autre, vivant dans l'opulence et la décadence, est complètement insouciante, aliénée par la bonne parole d'un ermite mégalomane.

 

Tiens, en parlant de contraste, un aspect un peu déroutant dans le film est l'apparition ponctuelle de notes d'humour, à la limite du burlesque, alors que le propos du long-métrage est carrément pessimiste. Mais ceux qui ont vu The Host et d'autres films coréens reconnaîtront là une patte des cinéastes du Pays du matin calme. Personnellement cela ne m'a pas trop gêné, car le propos de l'histoire est respecté, et reste tout de même globalement noir. Car quel est l'avenir du Train ? Continuer à tourner indéfiniment autour de la Terre, avec une population régulièrement régulée par des massacres sans aucune justification ?

 

Vous l'aurez compris, il s'agit d'un excellent film, pas de doute.

 

Spooky

 

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Publié le par Spooky
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Le nouveau film d'Alfonso Cuaron était l'un des plus attendus de l'année, sinon le plus attendu, car précédé d'une réputation dithyrambique, comme rarement on en a vu...

 

A 600 km au-dessus de la Terre, un groupe de spationautes bricole entre la Station spatiale internationale et la navette spatiale. Parmi eux, le Dr Ryan Stone (Sandra Bullock) et le pilote Matthew Kowalski (George Clooney), qui discutent gentiment. Mais soudain le contrôle de Houston leur ordonne de rentrer à l'abri, car un satellite russe, percuté par un missile... russe, vient d'être réduit en milliers de fragments, et ceux-ci se dirigent à grande vitesse (genre 90 000  km/h) vers eux, en tournant autour de la Terre. Mais il est déjà trop tard, un gros débris vient couper net le bras articulé auquel est accrochée le Dr Stone, qui se retrouve propulsée dans l'espace...

 

...et je n'irai pas plus loin, ce serait spoiler le film qui réserve de nombreuses surprises, plusieurs retournements de situations et des scènes-choc à foison. Pourtant le rythme n'est pas effréné tout le long. Dans l'espace, il y a des moments de calme. Comme dans cette scène où le Dr Stone se replie en position du foetus (c'est un peu gros, d'ailleurs) ; ou comme quand les deux spationautes discutent tranquillement de la jeunesse du Dr Stone. D'ailleurs le scénario tient en deux lignes, l'intérêt du film n'est pas forcément là.

 

Il est plutôt dans les prouesses techniques. Le film débute par un plan-séquence d'une durée qui je pense, constitue un record, même s'il y a probablement des raccords numériques. Le film est d'ailleurs constiué de plusieurs de ces plans-séquence, où la caméra se déplace un peu dans tous les sens, et va même plus loin que ce qui existait déjà, en opérant des glissements du plan objectif au plan subjectif. La technique classique du champ/contrechamp est ainsi réinventée... On se retrouve ainsi plusieurs fois à la place du Dr Stone. Et bien sûr, c'est un film à aller voir en 3D. Mais contrairement à d'autres, la technologie 3D est tellement bien gérée qu'on oublie très vite cette spécificité, le réalisme étant d'un niveau jamais atteint. Le résultat est une immersion totale dans le récit, nous sommes dans l'espace avec les spationautes coupés de tout, nous partageons leurs angoisses, leurs peurs primitives, les hallucinations dues au manque d'oxygène, nous subissons nous aussi l'attaque de débris en tous genres (j'ai d'ailleurs sursauté plusieurs fois sur mon siège tellement c'était réaliste...), même si Cuaron n'abuse pas de ces effets, alors qu'un Michael Bay, par exemple, en aurait mis dans tous les coins. 

 

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Sur le plan du casting ça va aller vite, étant donné qu'il n'y a que deux personnages, si l'on exclue un troisième larron qui disparaît bien vite. Clooney et Bullock se partagent donc l'affiche, et si le choix de cette dernière peut prêter à débat (allez, je vous mets au défi de trouver dans sa filmographie un film dramatique réussi, sachant que Speed émarge dans une autre catégorie). On connaît la capacité de George Clooney à jouer sur plusieurs registres, sa présence ici n'est donc pas une surprise, d'autant plus que comme d'habitude il joue aussi les charmeurs qui balancent la tête. Et contre toute attente Sandra Bullock s'en sort plutôt bien, le film reposant en grande partie sur ses épaules puisque le réalisateur s'attacher à nous la faire suivre ou à être ses yeux. Bien sûr, elle passe une bonne partie du film en scaphandre, ce qui facilite le jeu d'acteur, mais la peur est tout de même palpable dans ses intonations de voix, par exemple.

 

Le film est bien sûr bourré d'effets spéciaux, puisque nous sommes dans les couches hautes de l'atmosphère, à proximité de l'ISS et de la station orbitale chinoise. Cuaron pousse le réalisme jusqu'à faire frémir, puis trembler de tous leurs boulons et rivets ces gros joujoux, rendant par exemple très difficiles les diverses tentatives d'arrimage des spationautes en perdition. Idem, il y a pas mal d'effets sonores, mais associés à des vibrations, ce qui les rend d'autant plus angoissants. La musique, réalisée par Steven Price, participe à cette ambiance, les percussions ayant été exclues de la compositions, les deux outils sonores étant souvent liés et mélangés. Avant tout c'est cet hyper-réalisme qui, il me semble, fait la qualité et le succès du film.

 

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Bien sûr, si on prend le film au premier degré, on passe à côté de plusieurs choses, alors que l'intention de la famille Cuaron (Jonas, le fils, a coscénarisé le film) est clairement de nous montrer une renaissance chez le personnage de Ryan Stone, elle qui a perdu un enfant en bas-âge, et se retrouve propulsée dans le néant, et surtout loin de la terre, berceau de la vie.

 

James Cameron a été dithyrambique à propos du film, déclarant que c'était le meilleur film sur l'espace jamais réalisé. Pour ma part je ne serais pas aussi lapidaire, Appolo 13 et 2001 L'odyssée de l'espace, pour ne prendre que les plus connus, ayant chacun leurs qualités. Mais quoi qu'il en soit, il s'agit sans aucun doute du plus réaliste, son visionnage en salles et en 3D procurant une expérience inédite et inoubliable au spectateur. Courez le voir, mais vérifiez vos niveaux d'oxygène avant.

 

Spooky

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Publié le par Spooky
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1881. New York. Un jeune homme fort élégant est appelé au domicile de son oncle, John Carter, car celui-ci est décédé brutalement, et l'a désigné comme seul héritier. Sur place Edgar Rice Burroughs (oui oui, lui-même) trouve un tombeau qui ne s'ouvre que de l'intérieur, ainsi qu'un journal qui va lui raconter une bien étrange histoire...

 

Tout commence 13 ans plus tôt, lorsque le Capitaine John Carter, lassé de participer à des guerres absurdes, décide de déserter de l'armée américaine et de chercher de l'or. Rattrapé par la patrouille, puis par les Indiens Cheyennes, il se réfugie avec un officier gravement blessé dans une grotte, où il voit des peintures étranges. Un homme habillé bizarrement se matérialise auprès de lui, et l'agresse. Carter l'abat par réflexe, et étreint l'étrange médaillon que serre l'étranger dans sa main, en murmurant "Barsoom...". Carter se retrouve propulsé dans un monde totalement différent, peuplé par des créatures étranges, au milieu de deux peuples qui se font une guerre sans merci, mais dont l'issue est proche. Sauf que John Carter, avec ses aptitudes physiques exceptionnelles décuplées par la faible gravité de la planète Mars (la fameuse Barsoom), va perturber ces tractations...

 

Tout est beau dans ce film. Il s'agit d'une adaptation, a priori fidèle, du roman La Princesse de Mars, premier de la saga du Cycle de Mars écrite par Edgar rice Burroughs (oui, le neveu de notre héros, enfin disons qu'il s'inclue dans l'histoire avec un procédé à l'efficacité éprouvée), sorti en feuilleton en... 1912. Un siècle plus tard (le film date de 2012), c'est donc Andrew Stanton, connu pour avoir réalisé certains des plus beaux films du studio Pixar : 1001 pattes, Le Monde de Nemo et Wall-E), qui se colle à la réalisation. Oui, vous ne rêvez pas, on a confié à un réalisateur spécialiste de l'animation (avec beaucoup de bonheur) la mise en scène d'un blockbuster produit par Disney. Un blockbuster qui a fait un flop commercial, pour des raisons sur lesquelles je reviendrai plus tard.

 

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Car le film m'a enchanté quasiment de bout en bout. D'abord la réalisation est très efficace, complètement au service du spectacle, sans toutefois en rajouter. Les décors, dont une partie sont naturels (tournés dans l'Utah) sont somptueux, mais là encore le réalisateur ne s'attarde pas sur ce qui est mis à sa disposition. Il est au service d'une histoire, lauqelle met en scène un soldat du XIXème siècle aux prises avec des machines volantes et des créatures exotiques : les Tharks mesurent trois mètres de haut, sont verts et ont quatre bras (ils ont d'ailleurs été joués en vrai sur le plateau par des acteurs juchés sur des échasses), des grands singes blancs (visibles sur l'affiche du film), sans oublier Woola, une sorte de gros chien de garde ultra-rapide et à l'allure vaguement pénienne. Sans être un virtuose, Stanton, qui a participé au scénario avec Michael Chabon et Mark Andrews, gère bien ces différents éléments pour nous livrer un film sans fausse note technique, et visuellement époustouflant par moments. On comprend d'ailleurs pourquoi le film a été comparé à Star Wars et au Seigneur des Anneaux, car les possibilités offertes par cet univers promettent beaucoup.

 

Stanton, pour donner un peu plus de cachet à son histoire a décidé de ne prendre que des seconds couteaux, voire des inconnus dans son casting. Et ça marche. Dans le rôle-titre, Taylor Kitsch (c'est quoi ce nom ?) qui a continué la même année avec Battleship (oui bon, là, il s'est planté), après avoir été Gambit dans X-Men origins: Wolverine (oui bon ok, là il s'était déjà planté) ; dans le rôle de la princesse martienne qui est tout sauf une potiche, Lynn Collins (Silver Fox dans ce même film mettant en scène Wolverine), ou encore Mark Strong, en méchant destructeur de monde polymorphe. Parmi les acteurs "masqués", on remarquera James Purefoy, Samantha Morton, Willem Dafoe et Thomas Haden Church. Difficile de parler de leur jeu, mais dans l'ensemble cela passe assez bien, même si les deux acteurs principaux ne sont pas les plus charismatiques de leur génération. Mais là encore, ils sont au service d'une histoire, d'une vision, et de ce qui restera sans doute un grand film, point de départ d'une franchise juteuse, qui ne se fera probablement jamais.

 

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Car John Carter a fait un four au box-office. Peu de promotion de la part de Disney, une distribution qui a vite confiné le film au niveau d'un film français de troisième zone, ça a suffi à tuer la poule aux oeufs d'or dans l'oeuf. Pourquoi cette tactique de production me direz-vous ? Eh bien lorsque le film a commencé à être tourné, début 2010, Disney y croyait beaucoup. Mais entre-temps la firme de l'oncle Walt a racheté Lucasfilm, puis Marvel, avec l'obligation, quelque part, de continuer les franchises déjà engagées par la Maison des Idées : Star Wars, X-Men, Avengers... Et la concurrence avec Star Wars aurait été trop directe. Du coup lorsque le film est sorti deux ans plus tard, ce fut presque dans l'anonymat. Vraiment dommage, car il y avait de quoi faire de très belles choses autour de John Carter...

 

EDIT du 27/10/2014 : suite à la cession des droits aux héritiers de l'auteur, une (ou des) suite(s) seraient à nouveau envisageables...

 

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En plus ça m'a donné envie de lire le Cycle de Mars !

 

Spooky

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Wolverine est l'un des personnages les plus torturés, les plus complexes de la sphère des mutants Marvel. Aprsè ses aventures très éprouvantes, et même dramatiques, relatées dans les trois premiers X-Men, il décide de s'exiler à nouveau dans son Canada natal, et de vivre comme un ermite dans la forêt, parmi les animaux sauvages. Jusqu'à ce que Yukio, une énigmatique jeune Japonaise, vienne le chercher en pleine bagarre d'ivrognes dans un bar. Contre toute attente, elle le convainc de l'accompagner au Japon, près de 70 ans après l'avoir quitté, lorsqu'il avait sauvé la vie d'un jeune officier nippon à... Nagasaki, lorsque la bombe A américaine s'y était écrasée. Ce jeune officier est devenu l'un des industriels les plus influents du pays du Soleil levant, et se retrouve à l'agonie.

Sur place, Logan (puisqu'on ne l'appelle jamais, ou presque, Wolverine) trouve une famille Yashida déchirée, car le grand-père décide de tout léguer à sa petite-fille Mariko, en dépit des efforts et de l'énergie de son fils Shingen. Le vieil homme demande au mutant canadien de protéger la jeune femme. Lors des funérailles du grand-père, la jeune fille est attaquée par une bande de Yakuzas, et Wolverine entre en action, se rendant compte qu'il n'a plus les capacités de régénération qu'il avait auparavant, ou constant qu'elles sont affaiblies...

 

 

La volonté de la production était claire : éviter le fisaco du premier Wolverine, qui avait presque failli enterrer la franchise. Du coup exit Gavin Hood le tâcheron (qui est parti réaliser La Stratégie Ender, dont on va reparler), voilà James Mangold, solide réalisateur (Copland, Identity, Walk the Line, 3h10 pour Yuma) qui débute dans le genre, mais qui a pour lui d'avoir une véritable écriture visuelle. Et cela se sent presque tout de suite, puisqu'on sent des ambiances se mettre en place dans le film lorsque Logan arrive au Japon (au bout de 5 ou 10 minutes de métrage). Parlons-en du Japon, encore peu visité par les grosse productions américaines. Il y a bien sûr quelques "figures imposées", comme le pachinko (salle de jeux video), le love hotel (hôtel à ambiances pour les couples non mariés) ou encore le shinkansen, le TGV nippon où se déroule le clou visuel du film, un combat sur le toit. Il y a bien sûr des ninjas et des yakuzas, mais Mangold n'en rajoute pas dans le surréalisme, d'autant plus que le héros est un gars quasiment immortel qui a des griffes rétractables entre les doigts. Une seule autre mutante est présente dans le récit, une chimiste russe (Svetlana Khodchenkova) qui a le pouvoir d'insuffler du venin dans les veines de ses adversaires, et qui se fait appeler la Vipère.

 

Un deuxième film centré sur l'histoire personnelle, les démons et les sentiments de Logan donc, mais qui ne se départit pas de quelques incohérences...Mais l'ensemble reste très agréable, c'ets bien filmé, pas outré comme le film de Hood, et Hugh Jackman, bien que le film repose entièrement sur ses épaules, n'en fait pas des tonnes.

 

Très honnête, sans être génial.

 

Spooky

 

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Dans le cadre de ma session de rattrapage des gros films fantastiques de ces derniers temps, et en particulier des Marvel, il fallait que je passe par la case Thor. Le film étant entouré d'une réputation de daube presque absolue, j'avais un peu peur de perdre deux heures... Je serai pour ma part un peu plus nuancé.

 

En effet il me semble que le script, même s'il n'est pas des plus complexes, loin de là, propose tout de même une introduction correcte à l'univers du Thor de Marvel, et une intégration que je qualifierai de correcte à la mythologie des Avengers au cinéma. Ainsi en apprend-on plus sur la rivalité de Thor et son frère Loki, laquelle se fait jour au moment où leur père, Odin, le roi des dieux, doit abdiquer en faveur de Thor. Mais l'intrusion de Géants du Froid, une peuplade longtemps longtemps adversaire du peuple asgardien, suspend la cérémonie, et la fougue avec laquelle Thor essaie de pourchasser leurs ennemis (avec lesquels une trêve avait pourtant été conclue), amène Odin à bannir son fils aîné du royaume des dieux et à le priver de ses pouvoirs. Le géant blond atterrit sur notre Terre, reliée à Asgard par les racines d'Yggdrasil, le Frêne des mondes. Il échoue sur les installations d'une équipe de scientifiques dont une, Jane Foster (incarnée par Natalie Portman), s'entiche rapidement de ce géant un peu gauche mais teeeeeellement gentil. Thor se rend compte de la perte de ses pouvoirs (il n'a plus sa force thorine, en gros) et se demande bien ce qu'il va faire sur ce monde étranger, tandis que Loki apprend son histoire au chevet de son père, dont il prend la place, coupant à Thor toute possibilité de revenir à Asgard. Concomittamment le marteau de Thor, Mjöllnir, échoue lui aussi dans le désert du Nouveau-Mexique, et une division du Shield, dirigée par l'agent Coulson, s'y intéresse de près.

 

Kenneth Branagh a réalisé le film. Un choix qui peut surprendre, car l'acteur et réalisateur est connu pour le côté shakespearien de son oeuvre, et ce n'est pas sa partition dans plusieurs Harry Potter qui infirmera cette réputation. Je pense que c'est peut-être le dernier réalisateur que j'aurais vu réaliser une adaptation Marvel, avec Cédric Klapisch. Mais je pense que ce choix s'explique par le fait qu'une partie de l'histoire se déroule sur Asgard, avec plein de dieux et demi-dieux, et que qui dit dieux, dit tragédie, dit déclamations ampoulées, dit costumes clinquants... Du bling-bling il y en a, car Asgard est toute d'or vêtue, et les costumes d'Odin et consorts sont... étrangement kitsch. Sauf que les moguls de marvel, au travers de leurs scénaristes J. Michael Straczynski et Mark Protosevich, proposent une vision "moderne" de l'histoire de Thor, avec une moitié de l'hisoire, et même les deux tiers, se déroulant sur Terre. Du coup ce clinquant est un peu effacé, et ce n'est pas plus mal. Mais alors, me direz-vous, comment se débrouille Branagh ? Eh bien pour les parties asgardiennes, il semble à son aise, même si les dialogues sont assez modernes et secs. Dans les scènes d'action, c'est filmé sans génie, assez platement.

 

Mais pourquoi, POURQUOI la moitié au moins des plans est-il réalisé avec la caméra de travers ? Je veux bien que ce soit pour faire style "regardez, c'est swag, personne ne fait comme ça, ahahahahahah". Sauf que ça ne sert à RIEN, ça ne se justifie jamais. La plupart du temps cette inclinaison de 30° intervient sur des scènes "calmes", des plans américains. Ça déstabilise le spectateur, croyez-moi... Et parfois, Branagh fait tourner sa caméra autour de ses acteurs, quand ils sont en groupe par exemple. Sauf qu'il ne le fait pas en un seul mouvement, mais en deux ou trois, ce qui casse la dynamique de l'idée. N'est pas Joss Whedon qui veut.

 

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C'est dommage, parce que les acteurs ne sont pas si mauvais. Chris Hemsworth a tout de même un peu de charisme, même si je le trouve trop expressif pour un dieu nordique. Ok, il est face à Natalie Portman, qui elle est juste à croquer. Loki est interprété par Tom Hiddleston, qui est assez effacé au début, mais monte en régime au long du film (pour être au top dans Avengers). Autour d'eux, des seconds rôles tenus par Anthony Hopkins (Odin), Stellan Skarsgard (le chef de Natalie Portman) ou encore Idriss Elba (Heimdall, le gardien du Bifrost, le pont menant à Asgard). Des rôles totalements impavides, pour des comédiens qui ont prouvé leur valeur par ailleurs. Dommage.

 

Thor n'est pas une daube absolue, mais c'est quand même un joli plantage, avec une direction d'acteurs assez défaillante, des choix artistiques déiscutables. Je pense que l'erreur de casting est de la faute des producteurs, qui ont choisi le pire metteur en scène dans cette situation.

 

Spooky

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La vision du deuxième épisode m'avait considérablement refroidi quant à la qualité de la franchise Iron-Man au cinéma. Et je n'étais pas le seul. Pour le troisième, changement de scénariste et de réalisateur : exit Jon Favreau et Justin Theroux, bienvenue à Drew Pierce et Shane Black (avec lequel Robert Downey Jr avait fait Kiss Kiss Bang Bang il y a quelques années). Changement de ton aussi. Tony Stark est toujours ce prétentieux un brin clown, mais il est désormais plus ou moins fiancé à son ex-secrétaire Pepper Potts, qui a pris les rênes de son empire industriel. Et il a des gros soucis de santé (je veux dire, en plus d'avoir des shrapnels dans la poitrine, qui nécessitent la présence de l'électro-aimant en permanence). Et Stark fait des crises d'angoisse, dort mal, ce qui peut occasionner l'intervention nocturne de son armure, au pire moment...

 

Mais une nouvelle menace pèse sur lui (et sur le monde, accessoirement) : un type un peu bizarre, qui se fait appeler le Mandarin, au look vaguement chinois, affirme être l'instigateur de différents attentats dans le monde. Il tue même en direct un cityoyen américain, ce que ne peut laisser passer le Président, qui envoie Iron Patriot, ex-War Machine, le super-héros dont l'armure a été copiée sur celle de Stark et qui est portée par James Rhodes, son fidèle ami. Mais bien sûr, ça foire... Et tout ça au moment où Killian, un scientifique obscur -et accessoirement ancien soupirant de Pepper- réapparaît dans l'entourage de Tony Stark...

 

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Chronologiquement ce troisième opus intervient après Avengers, un certain nombre d'éléments et de répliques le confirment, même si Shane black ne se sent pas obligé de l'appuyer et reste light sur ce point. Ce qui n'empêche pas le réalisateur-scénariste de faire avancer la mythologie de l'Homme de Fer, surtout à la fin. Mais revenons à nos moutons.

 

La rupture avec le deuxième film de Jon Favreau (lequel apparaît tout de même, en tant que producteur exécutif et acteur, incarnant le chef de la sécurité de Stark Industries) est très importante. Ici la menace est bien plus grande que celle d'un terroriste oriental ou moyen-oriental de bas étage, ou un scientifique russe monolithique. Le récit bascule dans le fantastique, un peu dans la lignée de Thor ou Avengers, tandis que, comme je l'ai indiqué, la personnalité de Stark est nettement plus fouillée. Le temps de présence à l'écran de l'armure d'Iron-Man (ou DES armureS) me semble moins important, ou en tous les cas mieux géré. On n'appelle pas les effets spéciaux à la rescousse à la moindre faiblesse du scénario chez Shane Black. Pourtant une scène de sauvetage aérien impressionnante marquera les esprits, mais là encore, pas de fioriture, Shane Black joue l'efficacité. L'occasion, du coup, de voir Stark et Rhodey sans leurs déguisements de casseroles volantes, dans de vraies scènes d'action et d'interaction (et visiblement Downey Jr et Don Cheadle s'amusent bien), tandis que Gwyneth Paltrow fait oublier peu à peu l'espèce de bombasse sophistiquée du premier épisode.

 

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Et plutôt qu'un film linéaire, prévisible comme pouvait l'être Iron-Man 2, nous avons là une intrigue complexe -mais qui tient en deux heures de métrage- qui se tient à peu près, mais où le spectateur est constamment, ou presque, surpris... Cette qualité d'écriture et ce souci de surprendre (même si le script est -vaguement- inspiré par Extremis, l'un des arcs du comic-book Iron-Man), m'ont vraiment impressionné.

 

Au final donc cet Iron-Man 3 est une réussite. Je suis curieux de voir ce qu'il va se passer dans le 4ème, auquel Robert Downey Jr ne participera pas...

 

Spooky

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