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...:::Ansible:::...

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Tous les territoires de l'imaginaire, en vitesse supra-luminique. Chroniques sur le cinéma, la littérature, les jeux, séries TV, bandes dessinées.

livres

Publié le par Ansible
Publié dans : #Livres



Christopher Tolkien n’en finit pas de trouver  des brouillons épars, écrits inédits de son père. La Route perdue et autres textes est le cinquième volume de la somme intitulée L’Histoire de la Terre du Milieu. Il présente le monde créé par JRR Tolkien en 1937, au moment où il commence la rédaction du Seigneur des Anneaux. Le lecteur découvrira non seulement le mythe « atlante » décrit dans La Chute de Númenor et dans l’étonnante Route Perdue, mais aussi la Quenta Silmarillion (une nouvelle version du livre repris par Tolkien tout au long de sa vie, accompagnée d’une nouvelle carte), plusieurs poèmes inédits, ainsi que des Annales du Valinor et Annales du Beleriand. Surtout, il pourra comprendre le sens de nombreux noms et mots elfiques grâce aux Etymologies, qui brossent un tableau complet de la création linguistique de Tolkien au moment d'écrire son œuvre maîtresse.

 

Autant vous le dire tout de suite, l’ensemble est un fourre-tout protéiforme, et bien courageux celui qui en lira toutes les lignes. L’ouvrage compte plus de 500 pages, mais ce n’est pas sa longueur qui risque de rebuter le lecteur lambda, ni même le fan que je pense être. Non, c’est la complexité sans nom de tout cela. La pièce maîtresse est la Quenta Silmarillion, une version aussi complète que possible de la partie principale du Silmarillion paru en 1977, première édition posthume réalisée par Christopher.

C'est en fait l'histoire des Silmarils et le récit des événements avant et pendant le Premier Âge, qui forme la plus grande part de l'ouvrage et qui concerne principalement les Elfes, même si les Hommes et les Nains sont aussi présents et jouent un rôle important. Cela se passe entre l'emprisonnement de Morgoth et la chute d'Angband. Après l'emprisonnement de Morgoth, à Aman (Valinor), Fëanor, fils de Finwë, devint le plus grand des orfèvres. Il œuvrait en secret mais finit par montrer son oeuvre, qui finirait par apporter le malheur sur le monde : Les Silmarils. Ces joyaux contenaient la lumière des arbres et consumaient ceux qui les touchaient tant ils étaient puissants. Ils étaient au nombre de trois. Morgoth, voyant les joyaux, se laissa de nouveau envahir d'envie et de haine envers les Elfes et surtout Fëanor. Un jour, aidé de son alliée Ungoliant, il tua les arbres de Valinor, s'empara des Silmarils en tuant Finwë, le père de Fëanor.


Comme à son habitude, Christopher Tolkien annote abondamment son édition, à tel point que parfois sa glose dépasse en volume et en complexité celle de son père, notamment quand il fait part de couches successives de ratures, de biffures et d’ajouts sur les manuscrits du Professeur. Ca en devient un peu fastidieux par moments. Imaginez donc, vous avez une portion de texte, découpée en strophes, avec des astérisques renvoyant à des notes de bas de page, puis, après le gros chapitre, des annotations strophe par strophe, lesquelles se font référence entre elles parfois. Et bien sûr, si vous avez un doute sur un nom, il y a l’Index en fin de volume. Lequel Index fait lui aussi référence à toutes les strates évolutives des noms propres présents dans l’œuvre de Tolkien. La lecture de cette Quenta Silmarillion est du coup assez chaotique, elle demande beaucoup d’attention et d’investissement de la part du lecteur. Le travail de Christopher est celui d’un historien, on pourrait même parfois le taxer d’archéologue tant la tâche semble compliquée, même si le résultat impose le respect. Mais je trouve dommage tout de même que la lecture soit tellement hachée par ce hors texte. Le Silmarillion est un texte qui fourmille de points d’intérêt, mais ce fourmillement même est la source d’une certaine difficulté pour le lecteur. Cet ouvrage, que l’on considère comme central dans l’œuvre de Tolkien, devrait d’ailleurs ressortir prochainement, fort de ces révisions récentes. Mais il faudrait épurer le corps de toutes ces annotations, ou du moins les reléguer en fin de volume, et n’en garder que les principales afin d’éviter que l’on doive de référer aux annexes tous les trois mots. Christopher Tolkien, grâce à ces révisions, a pu établir une nouvelle carte du Beleriand, une région de la Terre du Milieu, qui sombra à la fin du Premier âge à la suite de terribles batailles. Malgré ses recherches, certains éléments présents sur cette carte restent inexpliqués à ce jour.


Mais il n’y a pas que la Quenta silmarillion dans ce volume. Les deux premiers récits, La Chute de Numenor et La Route perdue, raccrochent le monde d’Arda au mythe de l’Atlantide ; La Route perdue nous met dans la peau d’un père et de son fils, en train de développer une nouvelle langue, ou plutôt le vocabulaire d’une langue qui se construit par strates grâce à ce vocabulaire. D’une poésie inattendue, ce texte est en quelque sorte un testament de Tolkien, une manière romancée de la façon dont il a commencé à construire son monde. Certains passages sont très émouvants. D’autres récits, tels que Les Annales du Valinor et Les Annales du Beleriand, reviennent également sur des évènements qui secouèrent la Terre du Milieu au cours du Premier âge.

S’inspirant toujours des notes éparses (et parfois à la limite du lisible) de son père, Christopher livre en fin d’ouvrage des écrits d’une importance différente : d’une part les Etymologies, qui comme leur nom l’indique, contiennent des centaines d’entrées reprenant les racines et terminaisons des différentes langues elfiques. Oui, vous avez bien lu, différentes langues elfiques… Tolkien ne s’est pas contenté d’en élaborer une, mais plusieurs, et même de prévoir leurs évolutions, leurs disparitions, leurs fusions ! Seul un philologue aussi acharné que le propre fils de l’original aurait pu démêler une telle pelote… Enfin, en annexes, on trouve la Généalogie, un court manuscrit dont Christopher n’extrait que des personnages qui n’apparaissent nulle part ailleurs. Il est probable que si le Professeur avait pu reprendre ses écrits, il leur aurait prêté vie dans l’un ou l’autre de ses récits inachevés. Ensuite vient la Liste de noms, une ébauche de l’ensemble des noms propres apparaissant dans toute l’œuvre, avec les sources de chaque nom. Un travail titanesque, vite abandonné apparemment, et dont son fils ne reproduit qu’une partie de « morceaux choisis ». La seconde carte du Silmarillion suit ces extraits. Enfin, et c’est, me semble-t-il, le seul écrit entièrement de Christopher Tolkien lui-même, un Index indique toutes les occurrences des nom propres dans le présent volume.

Si vous avez eu le courage de lire ma note jusqu’ici, je vous offre enfin la récompense : mon avis sur cet ouvrage.

Globalement je me suis plus ennuyé qu’à la lecture des Enfants de Hurin, pour prendre une lecture récente. J’aurais aimé lire des épopées, des récits fluides, notamment concernant l’histoire de Morgoth. Hélas, comme je l’ai indiqué, le parti pris de placer les annotations explicatives hache complètement le rythme de lecture. Et sur des récits de 150 pages, comme la Quenta Silmarillion, c’est dommageable. Mais il n’est pas certain que débarrassé de ce hors texte, le récit fût réellement fluide. Rappelons que tous ces récits ont été composés avant Le Seigneur des Anneaux, qui est un modèle de fluidité (toutes proportions gardées, cependant), et que par conséquent ces histoires (inachevées, je le rappelle aussi) souffriraient de la comparaison. Sur l’ensemble du volume, La Route perdue m’a interpellé par son côté autobiographique masqué, et certains passages des différents récits sont plutôt intéressants (notamment ceux où Sauron apparaît). Après, les différents « à côtés », tels que les Etymologies, la Liste de noms, sont des tables à consulter en cas de besoin, pour connaître l’origine de tel ou tel nom d’essence elfique. C’est un volume destiné aux complétistes, qui pourra peut-être ravir ceux qui s’intéressent à l’histoire des langues, qu’elles soient elfiques ou pas. Les autres pousseront des ronflements dès la troisième page de commentaires de ce bon vieux Christopher. J’espère pour lui qu’il verra de son vivant la publication des inédits de son père, car il est né en 1924…

 

Spooky.


 

EDIT : On ne peut pas parler des oeuvres de Tolkien sans se faire rattraper par la Patrouille ;) Je ne modifie pas - ou si peu que ça ne se verra pas - ma note initiale par respect pour ceux qui l'auraient lue jusqu'au bout, mais je précise qu'aucune nouvelle édition du Silmarillion n'est à l'ordre du jour. Pour ceux que cela intéresserait, Vincent Ferré, éditeur en charge de tout ce qui touche Tolkien chez Christian Bourgois, précise les priorités dans ce domaine ici.

Merci à Zelphalya ;)

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Publié le par Ansible
Publié dans : #Livres


Tout ce que Gavril Andar connaissait de la vie était le climat ensoleillé du Sud, sa mère si belle et son amour de la peinture. Jusqu’à ce que son existence paisible vole en éclats à l’arrivée d’un groupe de féroces guerriers des clans du Nord. Là-bas est mort le père qu’il n’avait jamais connu : l’homme qui gouvernait sur le royaume hivernal d’Azhkendir, et dans les veines duquel coulait le sang brûlant du Drakhaoul, a été assassiné par ses ennemis. C’est ce sang qui va sceller le destin du jeune Gavril. Amené de force à Kastel Drakhaon, il est prisonnier de ces terres cernées par les glaces. On attend de lui qu’il venge la mort de son père, sous l’œil attentif de ceux qui, dans l’ombre, guettent l’occasion de bouger leurs pions contre lui. Mais Gavril, lui, lutte pour garder son cœur et son âme humaine, et pour retenir les sombres instincts qui menacent de s’emparer de lui. Car devenir Drakhaon comme son père ne signifie pas seulement accéder au trône d’Azhkendir, mais aussi changer… d’abord de manière subtile, pour ensuite devenir un être d’une puissance et d’une aura extraordinaires. Devenir un guerrier-dragon… et puiser dans le sang d’innocents pour survivre !

Ce premier tome d’une trilogie de fantasy est intéressante à plus d’un titre. Premièrement Sarah Ash se démarque de l’ensemble de la production du genre en proposant un univers absolument pas éloigné du nôtre. Les héros boivent de la vodka, parlent d’aller faire un tour en Francia, et la plupart des noms sont à consonance slave, russe la majeure partie du temps. Un parti-pris étonnant, mais qui du coup n’oblige pas le lecteur à un apprentissage parfois difficile des noms. Le récit prend pied entre trois royaumes liés entre eux par des jeux d’alliances, de rivalités ou de ressentiments, exactement comme l’Europe des XVIII-XIXème siècles. Le personnage central du récit est donc Gavril, un prince qui s’ignore et qui possède un pouvoir terrifiant. Sarah Ash en fait un personnage de prime abord tout à fait ordinaire, puis progressivement torturé lorsqu’il prend conscience de ce pouvoir et de ce qu’il implique. J’ai trouvé le passage de sa transformation plutôt réussi, subtil. Ce premier tome met en place de nombreux éléments sur cet échiquier géopolitique : il y a une dizaine de personnages principaux ou secondaires importants. Certains disparaissent dès la fin de ce premier tome, mais il en reste suffisamment pour que la suite soit correctement distribuée. A ce titre, l’épilogue du premier tome est intéressant, et assez surprenant, je n’avais rien vu venir. L’écriture de Sarah Ash est agréable, elle a un style assez clair permettant de suivre le récit sans se sentir perdu. Sauf à une ou deux occasions, où elle se permet un « saut » narratif un peu déstabilisant.

Les personnages sont nombreux, diversifiés, mais je n’ai pas vraiment senti d’empathie pour eux. J’aurais aimé un plus grand approfondissement de leurs personnalités, de leurs pensées intérieures… A la fin de cette première partie, de nombreuses questions demeurent, et nul doute qu’elles trouveront leur réponse par la suite. Cependant, si vous êtes amateur de fantasy, que la magie et les dragons vous attirent, ce roman devrait vous intéresser. A noter que les trois romans composant cette trilogie ont été originellement publiés en France aux Editions Bragelonne.



Spooky.

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Publié le par Ansible
Publié dans : #Livres
Michael Marshall Smith est un écrivain anglais, qui vit au nord de Londres, et qui a marqué l'histoire de la SF avec son roman Avance rapide, sorti en 1994 (1998 et 2002 en France). C'est aussi un nouvelliste assez prolixe, et les Editions Bragelonne nous font découvrir cette facette de son oeuvre. Marshall est un adepte du mélange des genres, et ce recueil l'illustre bien. De l'aventure au polar en passant par de nombreux sujets relevant du fantastique, de l'horreur ou de la SF, voici une trentaine de nouvelles de longueur variable (10 à 40 pages). Je n'ai aps aimé les premières nouvelles. Bavardes, inutilement alourdies par des descriptions du quotidien sans intérêt, j'ai failli abandonner ma lecture au bout des 4 ou 5 premières. Et puis sont arrivés des récits avec un peu plus d'épaisseur, une plus grande efficacité, une originalité dans le ton ou le sujet. "Quand Dieu vivait à Kentish Town", "L'Homme qui dessinait des chats", probablement la meilleure du recueil, "Voir la mer"... Des lectures qui, sans être incontournables, furent plutôt agréables. D'autres récits ont éveillé mon intérêt : voici des avis un peu plus longs sur deux des nouvelles, qui relèvent du genre vampirique, que j'ai réalisés pour le site Vampirisme.com.

"Rendez-vous demain" est un récit empreint d'étrangeté. Le héros, qui n'a pas de nom, est un développeur logiciel qui est en congrès à la Nouvelle-Orléans. Lors d'une soirée libre, il rencontre dans un bar Rita-May, jeune femme avenante qui commence à lui parler de vampires. 36 margaritas et 2 joints plus tard, notre ami se retrouve dans sa chambre d'hôtel, le lendemain, les idées troubles et ses affaires dans un drôle d'état... mais seul. Mais sa mémoire lui fait défaut : qu'a-t'il fait en fin de soirée ? Et qu'est devenue Rita-May ? Il décide de la retrouver, puisqu'elle lui a révélé où elle travaillait. Mais en pleine rue, il se retrouve propulsé... la veille au soir, immédiatement au moment où sa mémoire semble avoir baissé le rideau. Il continue à boire, leur flirt devient plus poussé... Et le sentiment d'étrangeté s'accroît, surtout quand il se retrouve de nouveau dans la rue, le lendemain, embrassant un réverbère et semblant biberonner une bouteille invisible... Et ainsi de suite. Si vous avez vu le film Memento, ce processus vous y fera un peu penser, sauf qu'en l'occurrence, au lieu de remonter le temps, les deux spirales "simultanées" semblent converger vers un instant T où les Saigneurs de la nuit jouent un rôle déterminant.

Je vous ai peut-être gâché le plaisir en vous révélant ce choix narratif original, mais je n'aurais pas pu vous parler de cette nouvelle (d'une vingtaine de pages) sans l'évoquer. J'espère donc que vous me pardonnerez. Pour tout vous dire, ce mouvement temporel m'a choqué dès sa première apparition, mais je ne comprenais pas ce qu'il se passait. Page tant, le gars est en train de picoler et de peloter sa nouvelle copine, et le page suivante, sans avertissement, le décor a complètement changé, et le héros lui-même met quelques secondes à réaliser - et non pas comprendre - ce qui lui arrive. J'ai d'abord cru à une erreur d'impression, prêt à appeler Bragelonne (la maison d'édition) pour leur signaler, avant de continuer ma lecture, et saisir enfin cette subtilité sans laquelle le récit n'aurait pas vraiment d'intérêt.

Comme je l'ai dit, la présence vampirique est ténue, presque éthérée (éthylée ?), puisqu'on n'en aperçoit qu'un, dont la nature se révèle lors d'un baiser typique. Séducteur, discret, efficace. Une ligne dans une nouvelle de vingt pages. Mais grâce au talent de Michael Marshall (qui parfois accole "Smith" en deuxième nom de famille) et à son choix narratif audacieux, c'est suffisant pour marquer le lecteur avide de sang frais...

Issue du même recueil que "Rendez-vous demain", "Chère Alison" montre une autre palette du talent de Michael Marshall. La nouvelle précédemment citée innovait dans son mode de narration, celle-ci se présente sous la forme d'une lettre d'adieu d'un mari à sa femme. Un homme qui a décidé de tout quitter, femme, enfants, boulot, car il ne supporte plus ce qu'il est devenu, un vampire. Un état qui n'est pas nouveau pourtant, puisque c'est à la faveur d'une relation extra-conjugale sans lendemain qu'il se fait mordre par une séduisante jeune femme. La nouvelle a donc la forme d'une lettre d'aveux et d'adieu à sa femme. Il lui raconte toute l'histoire, mais aussi le fait qu'il n'est pas sûr de pouvoir s'empêcher encore de leur sauter dessus pour les mordre à son tour. Dix ans après sa "faute". Outre le côté un peu risible de ces dix ans (quand même, s'il a pu se contrôler pendant aussi longtemps, il devrait pouvoir continuer, non ?), cette nouvelle reprend l'un des principaux aspects de l'écriture de Marshall : sa propension à une écriture domestique, présente dans la quasi totalité des autres nouvelles du même recueil. Oui oui oui, quand un auteur vous explique que son personnage se réveille, fume une clope, prend une douche puis son petit déjeuner, puis vous indique ce qu'il fait pendant toute une journée... puis recommence le lendemain, sans que cela ne se justifie une seule seconde par un effet de mise en scène ultérieur, j'appelle ça de l'écriture domestique. Cela ne sert à rien. Comme dans l'autre nouvelle, les vampires sont très peu présents, mais sont responsables d'un basculement irrémédiable. Notre personnage principal parle extrêmement peu de ce que ce changement induit sur sa personnalité, sur sa santé, sur la façon dont il étanche sa soif de sang frais...


Au final ? Près de 450 pages de lectures diverses, avec des histoires intéressantes, d'autres intrigantes, avec des points communs (le quartier de Kentish Town, au nord de Londres, où vit l'écrivain, des histoires dont le ressort est souvent une relation amoureuse, et une propension certaine à raconter un quotidien inutile). On y trouve même un hommage appuyé à l'oeuvre de Lovecraft, dans l'une des meilleures nouvelles du recueil. Un recueil à réserver aux amateurs de l'écrivain, sans plus, le mécanisme de la nouvelle n'étant pas vraiment bien utilisé.

Spooky.

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Publié le par Ansible
Publié dans : #Livres

Ca commence par une scène connue : un jeune homme se réveille dans un hôpital désert. Au-dehors, toute vie semble avoir déserté Londres. Puis peu à peu il apprend qu’une abomination s’est abattue sur le monde. Ca vous rappelle l’ouverture du film 28 jours plus tard ? C’est normal, Danny Boyle, son réalisateur, cite régulièrement John Wyndham comme l’une de ses inspirations. Wyndham, l’un des meilleurs écrivains de SF anglaise de l’après-guerre. Ici la catastrophe a pour cause une curieuse pluie de météorites qui a provoqué la cécité chez tous ceux qui l’ont contemplée. Et pour principaux bénéficiaires les triffides, des plantes dotées d’un aiguillon mortel, mais qui semblent également avoir d’étranges capacités… Une intelligence ?

Le Jour des Triffides est donc un récit de survie, en même temps qu’un récit initiatique. Ceux qui ne sont pas devenus aveugles doivent-ils aider à tout prix les autres ? Ou au contraire les laisser à l’abandon pour que s’opère une sélection « naturelle » ? L’auteur ne tranche pas, préférant montrer les deux aspects.
Ce roman est un classique « ancien » de la SF, puisqu’il date de 1951. En pleine période de Guerre froide, à l’époque où chaque écrit parlant d’un ennemi désigne clairement celui qui se trouve de l’autre côté du Détroit de Bering. Mais, alors que certains autres récits du même auteur (Le péril vient de la mer, Les Coucous de Midwich (adapté plusieurs fois au cinéma sous le titre Le Village des Damnés…) – certes plus tardifs - font preuve d’une certaine modernité dans le ton, dans les éléments traités, celui-ci se montre plutôt engoncé dans des sous-intrigues démodées, comme cette histoire d’amour à l’eau de rose qui sert de moteur sur un tiers du roman. Par contre, c’est une adolescente qui prend les choses en main à un moment, peut-être parce que l’auteur se lassait du ron-ron dans lequel il s’était installé.




Pour le reste, c’est un survival d’assez bonne tenue, un peu naïf sur certains aspects (la traditionnelle accusation des Russes, le peu de « survivants »…). Si vous êtes amateur(trice) de ce type de récit, c’est tout de même un classique que Terre de Brume et Folio SF ont eu l’heureuse idée de rééditer (ou d’exhumer) après deux ou trois décennies de statut d’introuvable.

Spooky.

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Publié le par Ansible
Publié dans : #Livres


Ange est un auteur à deux têtes. Si vous ne connaissez pas la bande dessinée d'heroic fantasy, en particulier chez Soleil, il est probable que vous ne compreniez pas ce que je veux dire. En fait derrière ce pseudo se cache un couple, ou plutôt un ex-couple, Anne et Gérard Guéro, qui ont développé depuis une quinzaine d'années plusieurs univers à l'imaginaire souvent riche et audacieux. Leur dernier projet se nomme La Légende des Tueuses-démons, c'est un ambitieux cycle de fantasy chez Bragelonne, éditeur leader sur ce genre (voir par ailleurs).
J'ai lu les épreuves non corrigées de ce premier tome, intitulé Le Grand Pays, qui propose de faire la connaissance de Malïn, jeune prince mineur d'un royaume qui se retrouve ravagé par une étrange maladie qui ronge la peau. Refusant de se suicider - un suicide obligatoire lorsqu'on est infecté- , Malïn parvient à s'échapper du Palais, et échoue dans une contrée au-delà de l'océan, Le Grand Pays, où sa destinée doit s'accomplir. Accompagné par Alia, une courtisane promise à un autre prince, il parcourt cette nouvelle contrée afin de trouver une Tueuse-Démon, seule personne capable d'abattre le Démon, la créature qui a contaminé tous ceux de sa race.

Attention, la suite de l'histoire comporte pas mal de révélations, donc si vous ne souhaitez pas que je vous gâche l'essentiel de votre lecture, passez votre chemin.

Je n'ai pas aimé ce roman. Souvent je me plains de problèmes de narration, de développement de l'histoire, mais ici ce n'est pas le cas. En fait j'ai eu l'impression de lire une histoire de bric et de broc, où peu d'éléments tenaient réellement ensemble. Les deux (ou trois, si l'on ajoute la tueuse que les deux adolescents réussissent à embarquer dans leur entreprise) héros ont quatorze ans, et se comportent comme des adultes, enfin presque. Alors bien sûr, à un moment, Malïn est sous l'emprise d'une entité supérieure, ce qui explique sa métamorphose, mais cela sonne complètement faux. Pour sauver leur pays, ils partent donc en quête d'une tueuse-démon, un personnage mythique lorsqu'ils débarquent dans le Grand Pays, et puis d'un coup ils arrivent dans l'école qui forme ces sorcières... A un autre moment les enfants se retrouvent richissimes, et cela leur permet de lever une armée, laquelle armée conquiert sans coup férir, et quasiment en un clin d'oeil, le Palais pour permettre à la Tueuse-démon d'affronter son ennemi séculaire. Ces facilités m'ont vraiment énervé, sans compter la fin, où Malïn commet un acte totalement incompréhensible. Certes, Alia l'a attaqué, mais sa "vengeance" me semble expédiée de façon trop cavalière pour être vraiment satisfaisante.
Le Grand Pays oscille entre plusieurs genres, sans vraiment en emprunter les éléments fondateurs. Il y a un peu de fantasy, puisque nombre d'éléments du récit : présence de la magie, éléments mythiques, environnement vaguement médiéval. un peu de terreur dans certains passages qui se veulent noirs mais qui sont finalement assez maldroits, et on pourrait par moments parler de récit d'initiation ou d'introspection puisqu'il y a des moments où nous sommes dans l'esprit de Malïn, seul. Malheureusement les auteurs n'entrent pas vraiment dans ces genres, préférant rester en surface, et l'on se retrouve avec un récit d'aventure où deux enfants font joujou avec la magie et les vies, mais avec une accroche très réduite envers le lecteur. Pourtant ils essaient de placer leur somme romanesque à un niveau supérieur, avec ces quatre personnages qui sont fascinés par des routes colorées ou ces statues cyclopéennes. Mais c'est trop peu.

Une oeuvre mineure, au mieux.

Spooky.


Pour ceux qui souhaiteraient découvrir l'univers d'Ange, j'avais réalisé une interview il y a quelques temps.

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Publié le par Ansible
Publié dans : #Livres
http://ressources.bragelonne.fr/img/livres/2007-01/CouvKetchummaxi.jpg  

Un simple fait divers dans l’Amérique des années cinquante. Dans une banlieue paisible où la vie est tranquille et ordinaire, une adolescente, Meg, et sa jeune sœur handicapée ont été placées chez une tante éloignée après le décès de leurs parents.
La tante a une certaine idée de l’éducation. Ses brimades, d’abord anodines, font vite place à des accès de rage, des caprices cruels, et bientôt un atroce supplice dans lequel elle entraîne ses trois fils, puis les autres garçons du voisinage.
L’un d’eux, pourtant, refuse de participer mais ne peut se résoudre à s’opposer à l’autorité de cette femme. Il sait qu’il doit prendre une décision d’adulte : faire un choix entre l’amour et la luxure, entre la compassion et le mal.

 

« Ce livre est insupportable, je ne l’oublierai jamais », a indiqué en accroche l’éditeur de ce livre… Je n’en suis qu’à la moitié quand je commence ma chronique, et c’est le cas. J’ai dû me faire violence. Violence pour lâcher, l’espace de quelques minutes, ce roman qui vous tord l’estomac. L’horreur, à ce moment, ne fait que monter, mais déjà c’est insupportable. L’écriture, la narration sont d’une qualité rare. Ketchum découpe son récit en chapitres courts, voire très courts. Le dernier de la première moitié ne comporte par exemple qu’une phrase, anodine en apparence, mais qui marque le basculement dans la folie de l’histoire. Une fille comme les autres est l’histoire d’une descente aux enfers. L’enfer c’est bien sûr l’abri souterrain où les enfants et leur mère font subir de nombreux sévices à la pauvre Meg, mais aussi l’esprit de Ruth, la tante de la jeune fille, qui assiste en tant que chef d’orchestre au défoulement de ses fils. Chef d’orchestre mais aussi entomologiste, puisqu’elle observe soigneusement leur comportement, s’amusant à les manipuler pour les faire aller plus loin encore dans l’horreur. Ce qu’il se passe dans cet abri est horrible, et nous le voyons par les yeux d’un petit voisin, qui sent monter en lui un mélange complexe de sentiments : le désir, la fascination morbide, la révolte, la colère… Une parabole sur l’entrée dans l’adolescence, où fantasmes naissants rentrent en conflit avec la raison, la bienséance et le bon sens. Et même, la santé mentale.

Jack Ketchum, dont c’est le pseudonyme, s’est inspiré d’une histoire vraie datant des années 1965 pour écrire son histoire. Celle-ci est violente, mais pas extrêmement, et elle traumatisera certinement nombre de lecteurs. Attention donc aux âmes sensibles.

 

Ma lecture fut à la fois passionnée et douloureuse. Passionnée parce que Ketchum écrit extrêmement bien, son style est nerveux et il sait installer une ambiance en peu de mots. Douloureuse parce que ce qu’il raconte est quand même très dérangeant. Attention, Ketchum n’est pas malsain, il sait s’arrêter sur le seuil de l’insoutenable ; mais son roman pose clairement la question : si l’on a le choix, la liberté, basculerait-on dans la violence gratuite, ou choisirait-on la voix de l’empathie, de la bienséance ? c'est un huis-clos oppressant, vraiment très prenant. A noter le jeu de mots  contenu dans le titre pour une fois intéressant en français : en effet, The Girl next door (titre original donc) signifie littéralement "la voisine", mais aussi "la fille ordinaire", ces deux appellations s'appliquant idéalement à Meg. Les traducteurs et éditeurs français ont donc choisi la version la moins littérale, pour souligner la banalité de l'histoire, ou du moins la banalité du cadre...

 

Ce livre est insupportable, je ne l’oublierai jamais.

 

 

Spooky. 

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Publié le par Ansible
Publié dans : #Livres


Le Sud des Etats-Unis recèle bien des surprises...
Une jeune femme brutalement taillée en pièces dans sa maison de Virginie... avec une arme vieille de plus de cent ans. Un officier à la retraite éviscéré... par un assaillant invisible. Un jeune homme, les yeux crevés dans sa baignoire... puis bouilli vif. Qu'ont ces victimes en commun ? Quel être de cauchemar les a massacrées ? Le mystère s'épaissit lorsque la police, jusque-là impuissante, reçoit l'aide d'une petite fille qui semble être la seule capable de voir l'assassin. Mais pourront-ils capturer un tueur qui n'a peut-être jamais été humain ?
L'inspecteur Decker Mc Kenna mène l'enquête, et celle-ci va le mener dans les méandres du temps, et peut-être lui permettre d'exorciser une blessure intime...

Depuis son premier roman Manitou, écrit en une semaine en 1975, l'Ecossais Graham masterton fait partie des auteurs les plus populaires de la littéraure d'épouvante. Très prolifique, ses romans sont traduits dans de nombreuses langues. La plupart de ses écrits sont réalisés suivant un même schéma : des meurtres atroces sont commis, un enquêteur découvre qu'une tradition ancienne est à leur origine, et ça se termine en général non sans dommages... Masterton va toujours chercher des légendes, des mythologies très exotiques ; cela ne manque pas d'intérêt, mais à mes yeux ses récits (ou du moins tous ceux que j'ai pu lire émanant de lui) se cassaient immanquablement la gueule en cours de route, jusqu'à des fins confinant parfois au grand guignol.

Le Diable en gris ne déroge pas à ces règles. Ici on nous présente la santeria, religion primitive originaire d'Afrique, et importée dans le Nouveau-Monde par les esclaves, qui mènera au vaudou. Une religion peuplée de tout un tas de dieux, certains bienveillants, d'autres plus vindicatifs, que les esclaves noirs ont continué à prier dans les champs de coton du Sud, en leur donnant les noms de saints chrétiens, afin de ne pas se faire repérer par les autorités locales et leurs maîtres. En même temps nous faisons un retour en arrière dans le temps, vers la bataille du Wilderness en 1864, où les forces de l'Union subirent une défaite aussi cuisante que mystérieuse. Si vous voulez en savoir plus, rendez-vous sur cette page de Wikipedia.
Comme d'habitude Masterton distille une ambiance assez inquiétante avec ces meurtres étranges, puis des éléments ma foi pas inintéressants (cette petite fille autiste qui est presque la seule à pouvoir voir le tueur, le récit très oppressant de la bataille du Wilderness que Decker revit en rêve...). Mais ça tourne ensuite en eau de boudin avec un raccrochage à la religion chrétienne ainsi qu'un traitement qui vire presque au bal costumé dans la dernière partie. Mis à part pendant les meurtres du début, on n'a pas vraiment peur... Dommage de gâcher de la matière de cette façon...


Spooky.

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Publié le par Ansible
Publié dans : #Livres


En 2002 sort ce premier roman d'un enseignant britannique, et très vite Carbone modifié se fait connaître au sein du cercle des amateurs de SF. Un ancien membre des Corps diplomatiques (entendez par là un ex-super soldat) est engagé par un milliardaire pour enquêter sur... sa propre mort ! (au milliardaire) Il faut savoir que dans le futur où se déroule l'action, les personnages qui peuvent financièrement se le permettre peuvent changer de corps, passer de l'un à l'autre, pour peu que l'autre ne soit pas occupé, tout en gardant leur âme dans une pile logée à la base du cou... Mais ce qui au départ s'annonçait comme une enquête un peu étrange va l'amener sur des rivages très étranges.

On est dans le pur cyberpunk. Les personnages se connectent à tour de bras, se rencontrent sur des espaces virtuels... Mais si l'univers en lui-même n'est pas très original, ce sont les idées de Morgan qui marquent : d'abord la possibilité de changer d'"enveloppe", comme je l'indique plus haut ; un mélange des genres entre un pur polar et une toile de fond marqué SF, avec une forte dose d'adrénaline puisque les scènes d'action sont nombreuses ; et pour finir un héros plutôt intéressant, Takeshi Kovacs, à la fois baroudeur et très humain. Morgan, je l'ai dit, place beaucoup de scènes d'action dans son récit, et celles-ci sont particulièrement réussies. A côté de Kovacs, on retrouve des personnages secondaires pas piqués des vers, dont une IA (Intelligence artificielle) hôtelière particulièrement soignée.

L'histoire serait très efficace si la narration n'était pas un peu défaillante. En effet, soucieux d'enchaîner les morceaux de bravoure, Morgan en oublie parfois de poser son héros, de nous expliquer un peu ce qu'il se passe. Des personnages apparaissent, jouent un rôle important dans l'intrigue, sans qu'on comprenne pourquoi. Dommage, car Carbone modifié aurait pu devenir un classique vraiment incontournable avec ses éléments novateurs.

Spooky.

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Publié le par Ansible
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Tixu Oty est un raté, un pauvre employé de la Compagnie Intergalactique Long Transfert sur une planète oubliée. Il noie son ennui dans l’alcool.

Une jeune et belle syracusaine le supplie de la téléporter gratuitement en enfreignant le règlement, et il se retrouve embarqué dans une course-poursuite trépidante dont l’enjeu est l’avenir même de l’Univers.

Car des extra-terrestres aux dons télépathiques monstrueux, les Scaythes d’Hyponéros, sont en train de prendre le pouvoir dans la Confédération et de la faire basculer dans une dictature sanglante.

Seul les détenteurs d’une science du combat oubliée, basée sur le silence intérieur, peuvent s’y opposer. Et ils ne sont qu’une poignée...

 

Les Guerriers du Silence, paru en 2000 chez l'Atalante, est le premier roman écrit par Pierre Bordage. Il va le propulser d'entrée parmi les chefs de file de la SF francophone, si tant est qu'il y eût à cette époque une SF francophone... C'est un roman d'une grande ampleur, à vocation épique, que l'on a souvent comparé a Hypérion de Dan Simmons. C'est un roman-univers, qui se prolongera par Terra Mater et La Citadelle Hyponéros. Bordage y développe un univers complet, cohérent, qui se déroule très loin dans le futur, peuplé de créatures humanoïdes inoubliables, comme ces Scaythes aux pouvoirs terrifiants.

C'est un récit foisonnant, où l'on suit de nombreux personnages, et je ne saurais en rendre la complexité ici. Sachez toutefois que c'est une grande oeuvre, qu'il faut beaucoup de temps pour la lire (700 pages chez L'Atalante), et que ça vaut vraiment le coup. A noter qu'il a été fait une adaptation en BD, par Algésiras et Ogaki, aux Editions Delcourt (en 4 tomes, série terminée).





 

Spooky.

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Publié le par Ansible
Publié dans : #Livres


Je fais suivre une annonce que m'a envoyée mon ami Vladkergan, créateur du site Vampirisme.com. N'hésitez pas à la diffuser autour de vous si vous pensez que cela peut intéresser quelqu'un.

Dans l'idée de continuer à éditer des recueils de nouvelles liées à notre theme préféré, le vampire (comme cela a déjà été le cas avec "Millenium Vampire"), l'equipe de VampireDarkNews.com a décidé de se lancer dans un challenge de fous : la traduction et l'edition EN FRANCAIS du premier feuilleton vampirique qui date de 1846 : VARNEY LE VAMPIRE ou LE FESTIN DE SANG.

L'oeuvre étant titanesque : plus de 237 chapitres, nous proposons à chaque traducteur/auteur qui voudra se lancer dans l'aventure de traduire un ou deux chapitres. Ainsi, à la manière des séries TV actuelles, chaque "épisode" de VARNEY sera "réalisé" par un traducteur différent.

Le tout sera édité par nos soins. Il va sans dire que nous ne pourrons pas rémunérer les traducteurs, mais ils seront largement cités avec leur(s) publications dans un lexique à la fin...

Si vous pensez que le projet peut vous intéresser ou intéresser certains de vos contacts n'hésitez pas à me le dire et à leur faire suivre cet avis...

Ce projet est soutenu par Mr Jean Marigny, ancien professeur de l'Université Stendhal à Grenoble, où il enseignait la littérature anglaise et américaine, et membre fondateur du GERF (Groupe d'Études et de Recherches sur le Fantastique)

Merci

Association Vampire Story (Loi 1901) http://www.vampiredarknews.com

Si vous voulez vous faire une idée du texte original c'est par ici.

EDIT du 8 septembre : Voici quelques précisions.

Voici les éléments à prendre en compte pour une participation au projet de traduction de Varney. Dans un premier temps, nous avons décidé de nous consacrer au premier tome du récit, accessible <a href="
http://etext.lib.virginia.edu/toc/modeng/public/PreVar1.html">à cette adresse</a>

La liste actuelle des chapitres en cours de traduction et à traduire est la suivante :

* Chapter 1 CHAPTER I. -- En cours
* Chapter 2 Chapter II. -- En cours
* Chapter 3 CHAPTER III. -- En cours
* Chapter 4 CHAPTER IV. -- En cours
* Chapter 5 CHAPTER V. -- FAIT
* Chapter 6 CHAPTER VI. -- En cours
* Chapter 7 CHAPTER VII. -- En cours
* Chapter 8 CHAPTER VIII. --FAIT
* Chapter 9 CHAPTER IX. -- En cours
* Chapter 10 CHAPTER X. -- En cours
* Chapter 11 Chapter XI. -- En cours
* Chapter 12 Chapter XII. -- En cours
* Chapter 13 Chapter XIII. -- En cours
* Chapter 14 Chapter XIV. -- En cours
* Chapter 15 Chapter XV. -- En cours
* Chapter 16 CHAPTER XVI. --
* Chapter 17 Chapter XVII. -- En cours
* Chapter 18 CHAPTER XVIII.
* Chapter 19 CHAPTER XIX. -- FAIT
* Chapter 20 CHAPTER XX. -- FAIT
* Chapter 21 Chapter XXI.
* Chapter 22 Chapter XXII. -- FAIT
* Chapter 23 Chapter XXIII.
* Chapter 24 CHAPTER XXIV. -- En cours
* Chapter 25 Chapter XXV.
* Chapter 26 Chapter XXVI.
* Chapter 27 Chapter XXVII. -- En cours
* Chapter 28 Chapter XXVIII.
* Chapter 29 Chapter XXIX.
* Chapter 30 Chapter XXX.
* Chapter 31 Chapter XXXI.
* Chapter 32 Chapter XXXII.
* Chapter 33 Chapter XXXIII.
* Chapter 34 Chapter XXXIV.
* Chapter 35 Chapter XXXV.En cours
* Chapter 36 Chapter XXXVI.
* Chapter 37 Chapter XXXVII.
* Chapter 38 Chapter XXXVIII.
* Chapter 39 Chapter XXXIX.
* Chapter 40 Chapter XL.
* Chapter 44 Chapter XLIV.
* Chapter 45 Chapter XLV.
* Chapter 46 Chapter XLVI.
* Chapter 47 Chapter XLVII.
* Chapter 48 Chapter LVIII.
* Chapter 49 Chapter XLIX.
* Chapter 50 Chapter L. -- FAIT
* Chapter 51 Chapter LI.
* Chapter 52 Chapter LII.
* Chapter 53 Chapter LIII.
* Chapter 54 Chapter LIV.
* Chapter 55 Chapter LV.
* Chapter 56 Chapter LVI.
* Chapter 57 Chapter LVII.
* Chapter 58 Chapter LVIII.
* Chapter 59 Chapter LIX.
* Chapter 60 Chapter LX.
* Chapter 61 Chapter LXI.
* Chapter 62 Chapter LXII.
* Chapter 63 Chapter LXIII.
* Chapter 64 Chapter LXIV.
* Chapter 65 Chapter LXV.

Comme vous pouvez le voir, vous avez encore l'embarras du choix. La deadline pour cette nouvelle salve de traduction est fixée au 31 novembre 2008.

Si le projet vous intéresse, vous pouvez contacter Slash, qui gère l'ensemble des équipes de traduction, à l'adresse suivante : slash00[at]aliceadsl.fr, en lui précisant votre niveau d'anglais ainsi que le ou les chapitres que vous vous proposez de traduire.

D'avance, merci pour votre contribution.

Vladkergan.

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